mke2fs – Créer un système de fichiers
ext2/ext3/ext4
mke2fs [ -c | -l fichier ] [ -b
taille_bloc ] [ -C taille_cluster ] [ -d
rép_racine ] [ -D ] [ -g blocs_par_groupe
] [ -G nombre_de_groupes ] [ -i
octets_par_inœud ] [ -I taille_inœud ] [
-j ] [ -J options_journal ] [ -N
nombre_inœuds ] [ -n ] [ -m
pourcentage_blocs_réservés ] [ -o
système_de_création ] [ -O
[^]fonctionnalité[,...] ] [ -q ] [ -r
niveau_révision_sf ] [ -E
options_étendues ] [ -v ] [ -F ] [ -L
nom_volume ] [ -M
dernier_répertoire_monté ] [ -S ] [ -t
type_sf ] [ -T type_utilisation ] [ -U
UUID ] [ -V ] [ -e comportement_erreur ] [
-z fichier_récupération ]
périphérique [ taille_sf ]
mke2fs -O journal_dev [ -b taille_bloc ] [
-L nom_volume ] [ -n ] [ -q ] [ -v ]
journal_externe [ taille_sf ]
mke2fs est utilisé pour créer des
systèmes de fichiers ext2, ext3 ou ext4, habituellement sur une
partition de disque (ou un fichier) appelé
périphérique.
La taille du système de fichiers est indiquée par
taille_sf. Si taille_sf n'a pas de suffixe, elle est
interprétée comme une puissance de deux kilooctets, sauf si
l'option -b taille_bloc est utilisée, auquel cas
taille_sf est interprétée comme le nombre de blocs de
taille taille_bloc. Si taille_sf a un suffixe
« k », « m »,
« g » ou « t » (en
majuscule ou minuscule), elle est interprétée en puissance de
deux kilooctets, mégaoctets, gigaoctets,
téraoctets, etc. Si taille_sf n'est pas
indiquée, mke2fs créera un système de fichiers
en se basant sur la taille du périphérique.
Si mke2fs est lancé avec une commande du type
mkfs.XXX (c'est-à-dire, mkfs.ext2, mkfs.ext3 ou
mkfs.ext4), l'option -t XXX est implicite. Ainsi,
mkfs.ext3 créera un système de fichiers ext3,
mkfs.ext4 créera un système de fichiers ext4, et ainsi
de suite.
Les valeurs par défaut des paramètres pour les
systèmes de fichiers nouvellement créés, si elles ne
sont pas remplacées par les options ci-dessous, sont
contrôlées par le fichier de configuration
/etc/mke2fs.conf. Consultez la page de manuel de
mke2fs.conf(5) pour plus de détails.
- -b
taille_bloc
- Indiquer la taille des blocs en octets. Les tailles de bloc valables sont
des puissances de deux, de 1024 jusqu’à 65536 (remarquez
cependant que le noyau est capable seulement de monter des systèmes
de fichiers avec des tailles de bloc plus petites ou égales
à la taille de page du système — 4 ko
sur les systèmes x86, jusqu’à 64 ko sur ppc64
ou aarch64 en fonction de la configuration du noyau). Si omise, la taille
de bloc est déterminée de manière heuristique par la
taille du système de fichiers et par l’usage attendu du
système de fichiers (consultez l’option -T). Dans la
plupart des cas la taille par défaut est de 4 ko. Si
taille_bloc est précédé d'un signe
négatif (« - »), mke2fs
utilisera des heuristiques pour déterminer la taille
appropriée, en imposant que la taille soit au moins de
taille_bloc octets. C'est utile pour certains
périphériques physiques qui nécessitent que la taille
de bloc soit un multiple de 2 ko.
- -c
- Vérifier les blocs défectueux avant de créer le
système de fichiers. Si cette option est indiquée deux fois,
alors un test en lecture/écriture plus lent est utilisé
à la place d'un test rapide en lecture seule.
- -C
taille_cluster
- Indiquer la taille d’unité d’allocation (cluster) en
octets pour les systèmes de fichiers utilisant la
fonctionnalité bigalloc. Les valeurs correctes pour la
taille du cluster sont comprises entre 2048 octets et 256 Mo
par cluster. Cela ne peut être indiqué que si la
fonctionnalité bigalloc est activée. Consultez la page de
manuel de ext4(5) pour plus de détails sur bigalloc. La
taille du cluster par défaut, si bigalloc est activé, est
égale à 16 fois celle du bloc.
- -d
rép_racine
- Copier le contenu du répertoire indiqué dans le
répertoire racine du système de fichiers.
- -D
- Utiliser les entrées et sorties directes lors de l'écriture
sur le disque. Cela évite à mke2fs de monopoliser une
grande quantité de mémoire cache tampon, ce qui peut avoir
un effet sur les applications en cours de fonctionnement sur un serveur
très sollicité. Cependant, cette option fera fonctionner
mke2fs plus lentement. Il y a donc un compromis à faire pour
utiliser les entrées et sorties directes.
- -e
comportement_erreur
- Changer le comportement du noyau quand des erreurs ont été
détectées. Dans tous les cas, une erreur de système
de fichiers provoquera l'exécution de e2fsck(8) pour
vérifier le système de fichiers lors du prochain
redémarrage. Les choix possibles pour comportement_erreur
sont :
- continue
- Continuer l'exécution normale.
- remount-ro
- Remonter le système de fichiers en lecture seule.
- panic
- Provoquer une panique du noyau.
- -E
options_étendues
- Définir des options étendues sur le système de
fichiers. Les options étendues sont séparées par des
virgules et peuvent prendre un paramètre en utilisant le symbole
égal (« = »). L'option -E
correspond à l'option -R des anciennes versions de
mke2fs. L'option -R est encore acceptée pour des
raisons de compatibilité ascendante, mais est obsolète. Les
options étendues suivantes sont prises en charge :
- encoding=nom_encodage
- Activer la fonction casefold (majuscule/minuscule) dans le
superbloc et définir nom_encodage pour l’encodage
à utiliser. Si celui-ci n’est pas défini,
l’encodage précisé dans mke2fs.conf(5) est
utilisé.
- encoding_flags=indicateurs_encodage
- Définir les paramètres pour les opérations
d’encodage de caractères de nom de fichier. Si un indicateur
n’est pas modifié par l’utilisation de ces
paramètres, sa valeur par défaut est utilisée.
indicateurs_encodage doit être une liste
d’indicateurs à activer, séparés par des
virgules. Pour leur désactivation, il faut l’ajouter
à la liste avec le préfixe
« no ».
Le seul indicateur pouvant être activé
actuellement est strict, ce qui signifie que les chaînes
non autorisées sont rejetées par le système de
fichiers. Dans la configuration par défaut, l’indicateur
strict est désactivé.
- mmp_update_interval=intervalle
- Ajuster la durée, en seconde, de l'intervalle initial pour la mise
à jour MMP. Indiquer un intervalle de 0 signifie utiliser la
valeur par défaut. La valeur indiquée doit être
inférieure à 300 secondes. Cette option
nécessite que la fonctionnalité mmp ait
été activée.
- stride=taille_bande
- Configurer le système de fichiers pour une matrice RAID avec une
taille de bande de taille_bande blocs du système de
fichiers. Il s'agit du nombre de blocs lus ou écrits sur le disque
avant de passer au disque suivant, ce qui est parfois aussi appelé
la chunk size (taille d’allocation minimale). Cela affecte
principalement le placement des métadonnées comme la carte
des blocs au moment de la création du système de fichiers
avec mke2fs pour éviter de les placer toutes sur le
même disque, ce qui peut réduire les performances. Elle peut
aussi être utilisée par l'allocateur de blocs.
- stripe_width=largeur_bande
- Configurer le système de fichiers pour une matrice RAID avec une
largeur de bande de largeur_bande blocs du système de
fichiers. Il s'agit typiquement de
« largeur_bande * N », où
N est le nombre de disques recevant des données sur le RAID (par
exemple, pour RAID 5 il y a un disque de parité, donc N sera
le nombre de disques moins un). Cela permet à l'allocateur de blocs
d'éviter des séquences de lecture / modification /
écriture de la parité dans une bande RAID si c'est possible
quand les données sont écrites.
- offset=position
- Créer le système de fichiers avec un décalage depuis
le début du périphérique ou du fichier. Cela peut
être utile lors de la création d'images de disque pour des
machines virtuelles.
- resize=taille_max_à_chaud
- Réserver suffisamment d'espace pour que la table des descripteurs
de groupes de blocs grossisse de telle sorte qu'elle puisse gérer
un système de fichiers de taille_max_à_chaud
blocs.
- lazy_itable_init[=
<0 pour désactiver, 1 pour activer>]
- Lorsqu'elle est activée et que la fonctionnalité
uninit_bg est activée, la table des inœuds ne sera
pas complètement initialisée par mke2fs. Cela
accélère l'initialisation du système de fichiers
notablement, mais nécessite que le noyau finisse l'initialisation
du système de fichiers en tâche de fond quand il est
monté pour la première fois. Si la valeur de l'option n'est
pas fournie, la valeur par défaut utilisée est 1, ce qui
active la mise à zéro différée de la table des
inœuds.
- lazy_journal_init[=
<0 pour désactiver, 1 pour activer>]
- Lorsqu'elle est activée, le journal des inœuds ne sera pas
complètement mis à zéro par mke2fs. Cela
accélère l'initialisation du système de fichiers
notablement, mais comporte un léger risque en cas de plantage du
système avant que le journal ne soit entièrement
réécrit une fois. Si la valeur de l'option n'est pas
fournie, la valeur par défaut utilisée est 1, ce qui active
la mise à zéro différée du journal des
inœuds.
- assume_storage_prezeroed[=
<0 pour désactiver, 1 pour activer>]
- Si activé, mke2fs assume que le périphérique
de stockage a été rempli de zéros, ne remplit pas de
zéros le journal et les tables d’inœuds et renseigne
les attributs de groupe de blocs pour signaler la mise à
zéros de la table d’inœuds.
- no_copy_xattrs
- Normalement, mke2fs copie les attributs étendus des fichiers
dans la hiérarchie des répertoires indiquée avec
l’option (facultative) -d. Cela désactive la copie et
laisse les fichiers dans le nouveau système de fichiers sans
attributs étendus.
- num_backup_sb=<0|1|2>
- Si la fonctionnalité sparse_super2 du système de
fichiers est activée, cette option contrôle si 0, 1 ou 2
superblocs de sauvegarde seront créés dans le système
de fichiers.
- packed_meta_blocks[=
<0 pour désactiver, 1 pour activer>]
- Placer la carte d'allocation et la table des inœuds au début
du disque. Cette option nécessite l'activation de la
fonctionnalité flex_bg du système de fichiers pour
avoir de l'effet et créera aussi le journal au début du
système de fichiers. Cette option est utile pour les
périphériques flash qui utilisent de la mémoire flash
SLC au début du disque. Cela maximise aussi le domaine de blocs de
données contigus, ce qui peut être utile pour certaines
utilisations spécifiques, telles que les disques Shingled pris en
charge.
- root_owner[=uid:gid]
- Indiquer les identifiants numériques d'utilisateur
(« UID ») et de groupe
(« GID ») pour le répertoire racine. Si
aucun des identifiants n'est indiqué, utiliser les identifiants
d'utilisateur et de groupe de l'utilisateur ayant lancé
mke2fs. Dans mke2fs 1.42 et les versions
antérieures, les identifiants du répertoire racine
étaient par défaut ceux de l'utilisateur ayant lancé
mke2fs. L'option root_owner= permet explicitement de choisir
ces identifiants, et d'éviter ainsi des effets secondaires pour les
utilisateurs qui ne s'attendent pas à un changement du contenu du
système de fichiers en fonction de l'utilisateur qui lance
mke2fs.
- test_fs
- Positionner un attribut dans le superbloc du système de fichiers
indiquant qu'il peut être monté en utilisant du code
expérimental du noyau, comme le système de fichiers
ext4dev.
- orphan_file_size=taille
- Définir la taille du fichier pour tracer les inœuds
déliés mais encore ouverts et les inœuds dont la
troncature est en cours. Un gros fichier permettant une meilleure
évolutivité, réserver quelques blocs par CPU est
idéal.
- discard
- Essayer d'abandonner les blocs au moment de mkfs (l'abandon de blocs est
utile pour les disques statiques à semiconducteurs
« SSD » et les systèmes de stockage
creux ou à allocation fine et dynamique). Lorsque le
périphérique signale que l'abandon met aussi à
zéro les données (toute lecture postérieure à
l'abandon et antérieure à une écriture renvoie
zéro), marquer comme étant remises à zéro
toutes les tables d'inœuds étant sur le point de
l'être. Cela augmente de manière significative
l'initialisation du système de fichiers. C'est le comportement par
défaut.
- nodiscard
- Ne pas essayer d'abandonner des blocs au moment de mkfs.
- quotatype
- Indiquer quels types de quota (usrquota, grpquota, prjquota) qui doivent
être activés dans le système de fichiers
créé. L’argument de cette option étendue doit
être une liste avec la virgule comme séparateur. Cette
option n’a d’effet que si la fonctionnalité
quota est définie. Les types de quota à être
initialisés si cette option n’est pas indiquée sont
ceux des quotas d’utilisateur et de groupe. Si la
fonctionnalité projet est activée, les quotas de projet
seront aussi initialisés.
- -F
- Forcer l'exécution de mke2fs, même si le
périphérique indiqué n'est pas une partition sur un
périphérique de blocs ou si pour d'autres raisons ça
ne semble pas être sensé. Pour forcer mke2fs à
créer le système de fichiers, même si le
système de fichiers apparaît comme utilisé ou est
déjà monté (ce qui peut être très
dangereux), cette option doit être indiquée deux fois.
- -g
blocs_par_groupe
- Indiquer le nombre de blocs dans un groupe de blocs. Il n'y a
généralement aucune raison qu'un utilisateur change ce
paramètre, puisque la valeur par défaut est optimisée
pour le système de fichiers. (Pour les administrateurs qui
créent des systèmes de fichiers sur des matrices RAID, il
est préférable d'utiliser le paramètre RAID
stride avec l'option -E plutôt que de manipuler le
nombre de blocs par groupe). Cette option est en général
utilisée par les développeurs qui développent des cas
de test.
- Si la fonctionnalité bigalloc est activée, l'option
-g précisera le nombre de clusters dans un groupe de
blocs.
- -G
nombre_groupes
- Indiquer le nombre de groupes de blocs qui seront rassemblés pour
créer un plus gros groupe de blocs virtuel (ou
« groupe flex_bg ») sur un système de
fichiers ext4. Cela améliore la localisation des
métadonnées et les performances lorsqu'il y a beaucoup de
travaux sur les métadonnées. Le nombre de groupes doit
être une puissance de 2 et ne peut être indiqué que
si la fonctionnalité flex_bg est activée.
- -i
octets_par_inœud
- Indiquer le rapport octets/inœud. mke2fs crée un
inœud pour chaque groupe
d'octets_par_inœud octets d'espace sur le disque.
Plus le rapport octets_par_inœud est élevé,
moins on crée d'inœuds. Cette valeur ne devrait
généralement pas être inférieure à la
taille des blocs du système de fichiers car il serait alors
créé plus d'inœuds que ce qui pourrait être
utilisé. Sachez qu'il n'est pas possible de modifier ce rapport sur
un système de fichiers après sa création, donc faites
attention à choisir une valeur correcte pour ce paramètre.
Remarquez que redimensionner un système de fichiers change le
nombre d'inœuds pour garder ce rapport constant.
- -I
taille_inœud
- Indiquer la taille de chaque inœud, en octets. La valeur de
taille_inœud doit être une puissance de 2
supérieure ou égale à 128. Plus
taille_inœud est importante, plus la table des inœuds
prendra de place, réduisant la place disponible sur le
système de fichiers et pouvant également réduire les
performances. Il n'est pas possible de changer cette valeur après
la création du système de fichiers.
- Les systèmes de fichiers avec une taille d’inœud de
128 octets ne gèrent pas les horodatages au delà du
19 janvier 2038. Les inœuds de 256 octets ou
plus gèreront les horodatages étendus, les identifiants de
projet et la possibilité de stocker certains attributs
étendus dans la table d’inœuds pour une
amélioration des performances.
- La taille par défaut des inœuds est contrôlée
par le fichier mke2fs.conf(5). Dans le fichier mke2fs.conf
fourni avec e2fsprogs, la taille par défaut des inœuds est
fixée à 256 octets pour la plupart des
systèmes de fichiers, sauf pour les petits systèmes de
fichiers pour lesquels la taille des inœuds sera
128 octets.
- -j
- Créer le système de fichiers avec un journal ext3. Si
l'option -J n'est pas indiquée, des paramètres par
défaut seront utilisés pour le dimensionnement du journal
(suivant la taille du système de fichiers) stocké dans le
système de fichiers. Remarquez qu'il est impératif
d'utiliser un noyau prenant ext3 en charge pour pouvoir utiliser le
journal.
- -J
options_journal
- Créer le journal ext3 en utilisant des options indiquées par
la ligne de commandes. Les options du journal sont séparées
par des virgules et peuvent prendre un paramètre par l'utilisation
du signe égal (« = »). Les options
prises en charge pour le journal sont les suivantes :
- size=taille_journal
- Créer un journal dans le système de fichiers de taille
taille_journal mégaoctets. La taille du journal doit
être d'au moins 1024 blocs du système de fichiers
(c'est-à-dire 1 Mo pour des blocs de 1 ko,
4 Mo pour des blocs de 4 ko, etc.) et d'au plus
10 240 000 blocs, sans dépasser la moitié de
la taille du système de fichiers total.
- stride=taille_fast-commit
- Créer une zone de journal supplémentaire
d’enregistrement rapide de taille taille_fast-commit
kilooctets. Cette option est seulement autorisée si la
fonctionnalité fast_commit est activée sur le
système de fichiers. Si cette option n’est pas
indiquée et si la fonctionnalité fast_commit est
activée, la taille de la zone sera par défaut
taille_journal/64 mégaoctets. La taille totale du journal
avec la fonctionnalité fast_commit activée est
taille_journal + ( taille_fast-commit * 1024)
mégaoctets. Elle ne peut pas être supérieure à
10 240 000 blocs, sans dépasser la
moitié de la taille totale du système de fichiers.
- location=emplacement_journal
- Préciser l'emplacement du journal. Le paramètre
emplacement_journal peut être précisé comme un
numéro de bloc, ou, si le nombre a un suffixe d'unités (par
exemple « M »,
« G », etc.), être
interprété comme le décalage depuis le début
du système de fichiers.
- device=journal_externe
- Lier le système de fichiers au périphérique
journal_externe contenant un journal. Le journal externe doit avoir
déjà été créé par la
commande :
- mke2fs -O journal_dev journal_externe
- Remarquez que journal_externe doit avoir été
créé avec la même taille de blocs que le nouveau
système de fichiers. De plus, même s'il est possible
d'attacher plusieurs systèmes de fichiers à un unique
journal, le noyau Linux et e2fsck(8) ne gèrent toujours pas
le partage de journal externe.
- Au lieu d'indiquer directement un nom de périphérique,
journal_externe peut aussi être indiqué sous la forme
LABEL=nom ou UUID=UUID pour indiquer le
journal externe par le nom de volume ou par l'UUID stocké dans le
superbloc ext2 au début du journal. Utilisez dumpe2fs(8)
pour afficher le nom de volume et l'UUID du périphérique
d'un journal. Voir aussi l'option -L de tune2fs(8).
- Une seule des deux options size ou device peut être
utilisée pour un système de fichiers donné.
- -l fichier
- Lire la liste des blocs défectueux à partir du
fichier. Les numéros de blocs de la liste des blocs
défectueux doivent être générés en
utilisant la même taille de bloc que celle utilisée par
mke2fs. Par conséquent, l'utilisation de l'option -c
de mke2fs est une méthode beaucoup plus simple et moins
sujette à erreurs pour vérifier les blocs défectueux
d'un disque avant de le formater, puisque dans ce cas mke2fs
fournira automatiquement les paramètres corrects au programme
badblocks.
- -L
nom_nouveau_volume
- Configurer le nom du système de fichiers à
nom_nouveau_volume. La taille maximale du nom est de
16 octets.
- -m
pourcentage_blocs_réservés
- Indiquer le pourcentage de blocs du système de fichiers
réservés pour le superutilisateur. Cela permet
d'éviter la fragmentation et permet aux démons lancés
par le superutilisateur, comme syslogd(8), de continuer à
fonctionner correctement après que les processus non
privilégiés ne soient plus autorisés à
écrire sur le système de fichiers. La valeur par
défaut est de 5 %.
- -M
dernier_répertoire_monté
- Positionner le dernier répertoire où le système de
fichiers a été monté. Cela pourrait être utile
pour aider des utilitaires qui recherchent le dernier point de montage
pour déterminer où le système de fichiers devrait
être monté.
- -n
- Indiquer à mke2fs de ne pas réellement créer
le système de fichiers, mais d'afficher ce qu'il ferait s'il devait
le créer. Ça peut être utile pour déterminer
l'emplacement des superblocs de sauvegarde pour un système de
fichiers particulier, du moins si les paramètres de mke2fs
sont les mêmes que ceux passés lors de la création du
système de fichiers.
- -N
nombre_inœuds
- Remplacer le calcul par défaut du nombre d'inœuds qui
devraient être réservés pour le système de
fichiers (qui est basé sur le nombre de blocs et le ratio
octets_par_inœud). Cela permet à l'utilisateur
d'indiquer directement le nombre d'inœuds
désiré.
- -o creator-os
- Remplacer manuellement la valeur par défaut du champ
« créateur du système
d'exploitation » du système de fichiers. La valeur de
ce champ vaut par défaut le nom du système d'exploitation
natif pour lequel l'exécutable mke2fs a été
compilé.
- -O
[^]fonctionnalité[,...]
- Créer un système de fichiers avec les fonctionnalités
données (options du système de fichiers), en
remplaçant les options par défaut du système de
fichiers. Les fonctionnalités qui sont activées par
défaut sont indiquées par la variable base_features,
soit dans la section [defaults] du fichier de configuration
/etc/mke2fs.conf, ou dans les sous-sections [fs_types]
relatives aux types d'utilisation indiqués par l'option -T,
pouvant elle-même être modifiée par la variable
features des sous-sections [fs_types] pour les types de
système de fichiers ou d'utilisation. Consultez la page de manuel
mke2fs.conf(5) pour plus de détails. Les paramètres
spécifiques à chaque type de système de fichiers
précisé dans la section [fs_types] remplacent les
valeurs de la section globale [defaults].
Le jeu de fonctionnalités sera mis au point en
utilisant le jeu de fonctionnalités fourni par cette option ou,
si cette option n'est pas fournie, en utilisant la variable
default_features du type de système de fichiers qui doit
être créé ou de la section [defaults] du
fichier de configuration.
Le jeu de fonctionnalités est une liste de
fonctionnalités, séparées par des virgules, qui
doivent être activées. Pour désactiver une
fonctionnalité, préfixez-la simplement par un
caractère « ^ ». Les
fonctionnalités avec des dépendances ne pourront pas
être désactivées correctement. La
fonctionnalité particulière
« none » permet de supprimer toutes les
fonctionnalités de système de fichiers.
- Pour plus d'informations sur
les fonctionnalités qui peuvent être activées,
consultez
- la page de manuel ext4(5).
- -q
- Exécution silencieuse. Utile pour exécuter mke2fs
dans un script.
- -r
niveau_révision_sf
- Positionner la révision du système de fichiers pour le
nouveau système de fichiers. Remarquez que les noyaux 1.2 ne
gèrent que la révision 0. Par défaut, les
systèmes de fichiers sont créés avec la
révision 1.
- -S
- Écrire uniquement le superbloc et les descripteurs de groupe. C'est
une mesure extrême à prendre seulement dans le cas
très improbable où tous les superblocs et tous les
superblocs de sauvegarde sont corrompus et qu’une méthode de
récupération de dernier recours est souhaitée pour
les utilisateurs très expérimentés. Cela
entraîne la réinitialisation du superbloc et des
descripteurs de groupe par mke2fs sans toucher à la table
des inœuds, ni à la carte des blocs et inœuds. Le
programme e2fsck devrait être exécuté
immédiatement après l'utilisation de cette option et il n'y
a aucune garantie que des données pourront être
récupérables. À cause de la grande diversité
d’options possibles pour mke2fs qui affectent la disposition
interne du disque, il est essentiel d’indiquer exactement les
mêmes options de format, telles que la taille de bloc, le type de
système de fichiers, les indicateurs de fonctionnalité et
les options personnalisables lors de l’utilisation de cette option,
sinon le système de fichiers pourrait devenir corrompu. Dans
certains cas, tels que le redimensionnement de système de fichiers
ou l’activation de fonctionnalités après le
formatage, il est impossible de réécrire les superblocs
correctement et au moins une corruption de système de fichiers
adviendra. Il est préférable d’utiliser cette option
sur une copie entière du système de fichiers de façon
à pouvoir essayer d’autres options si cela ne fonctionne
pas.
- -t type_sf
- Indiquer le type de système de fichiers (c'est-à-dire ext2,
ext3, ext4, etc.) qui doit être créé. Si cette option
n'est pas fournie, mke2fs utilisera un type de système de
fichiers par défaut défini soit par la façon dont la
commande est appelée (par exemple en utilisant un nom de la forme
mkfs.ext2, mkfs.ext3, etc.) ou par la valeur par défaut
définie par le fichier /etc/mke2fs.conf. Cette option
contrôle les options du système de fichiers qui sont
utilisées par défaut, en fonction de la section
fstypes du fichier de configuration /etc/mke2fs.conf.
Si l'option -O est utilisée pour explicitement
ajouter ou supprimer des options à activer pour le système
de fichiers nouvellement créé, le système de
fichiers résultant peut ne pas être pris en charge par le
type de système de fichiers type_sf demandé (par
exemple, « mke2fs -t ext3 -O extent
/dev/sdXX » créera un système de
fichiers qui n'est pas pris en charge par l'implémentation du
système de fichiers ext3 que l'on peut trouver dans le noyau
Linux ; et « mke2fs -t ext3 -O ^has_journal
/dev/hdXX » créera un système de
fichiers sans journal et donc ne pourra être pris en charge par
le code du système de fichiers ext3 du noyau Linux).
- -T
type_utilisation[,...]
- Indiquer comment le système de fichiers va être
utilisé afin que mke2fs puisse choisir les paramètres
optimaux pour cette utilisation. Les types d'utilisation
gérés sont définis dans le fichier de configuration
/etc/mke2fs.conf. L'utilisateur peut définir un type
d'utilisation ou plus en fournissant une liste d'utilisations
séparées par des virgules.
Si cette option n'est pas précisée,
mke2fs utilisera un unique type d'utilisation par défaut
en fonction de la taille du système de fichiers à
créer. Si la taille du système de fichiers est
inférieure à 3 mégaoctets, mke2fs(8)
utilisera le type floppy. Si la taille du système de
fichiers est supérieure ou égale à
3 mégaoctets, mais inférieure à
512 mégaoctets, mke2fs(8) utilisera le type
small. Si la taille du système de fichiers est
supérieure ou égale à 4 téraoctets
mais inférieure à 16 téraoctets,
mke2fs(8) utilisera le type big. Si la taille du
système de fichiers est supérieure ou égale
à 16 téraoctets, mke2fs(8) utilisera
huge. Sinon, mke2fs(8) utilisera le type par défaut
default.
- -U UUID
- Définir l'identifiant unique universel du système de
fichiers (UUID = Universal Unique ID) à UUID. Le format
d'UUID est une suite de chiffres hexadécimaux séparés
par des tirets ; par exemple
« c1b9d5a2-f162-11cf-9ece-0020afc76f16 ». Le
paramètre UUID peut aussi être l'un des
suivants :
- clear
- Effacer l'UUID du système de fichiers.
- random
- Générer aléatoirement un nouvel UUID.
- time
- Générer un nouvel UUID à partir de la date
courante.
- -v
- Exécution en mode bavard.
- -V
- Afficher le numéro de version de mke2fs, puis quitter.
- -z
fichier_annulations
- Avant de réécrire un bloc de système de fichiers,
écrire le contenu du bloc dans un fichier de
récupération. Ce fichier peut être utilisé
avec e2undo(8) pour restaurer l’ancien contenu du
système de fichiers si quelque chose se passe de travers. Si une
chaîne vide est passée comme argument, le fichier de
récupération sera écrit dans un fichier appelé
mke2fs-périphérique.e2undo dans le répertoire
indiqué par la variable d’environnement
E2FSPROGS_UNDO_DIR ou la directive undo_dir dans le fichier
de configuration.
AVERTISSEMENT : le fichier d’annulations ne peut
pas être utilisé pour se remettre d'une coupure
d'alimentation ou d'un plantage du système.
- MKE2FS_SYNC
- Si la valeur attribuée est un entier non nul, elle est
utilisée pour déterminer la fréquence d'appels
à sync(2) pendant l'initialisation de la table des
inœuds.
- MKE2FS_CONFIG
- Détermination du chemin du fichier de configuration (consultez
mke2fs.conf(5)).
- MKE2FS_FIRST_META_BG
- Si la valeur attribuée est un entier non nul, elle est
utilisée pour déterminer le premier groupe de
métablocs. C'est utilisé majoritairement pour le
débogage.
- MKE2FS_DEVICE_SECTSIZE
- Si la valeur attribuée est un entier non nul, elle est
utilisée pour déterminer la taille des secteurs logiques du
périphérique.
- MKE2FS_DEVICE_PHYS_SECTSIZE
- Si la valeur attribuée est un entier non nul, elle est
utilisée pour déterminer la taille des secteurs physiques du
périphérique.
- MKE2FS_SKIP_CHECK_MSG
- Si cette variable est positionnée, ne pas afficher le message de
vérification automatique du système de fichiers induite par
le compte du nombre de montages ou le temps écoulé depuis la
dernière vérification.
Cette version de mke2fs a été écrite
par Theodore Ts'o <tytso@mit.edu>.
mke2fs est inclus dans le paquet e2fsprogs et est
disponible sur http://e2fsprogs.sourceforge.net.
mke2fs.conf(5), badblocks(8), dumpe2fs(8),
e2fsck(8), tune2fs(8), ext4(5)
La traduction française de cette page de manuel a
été créée par Gérard Delafond
<gerard@delafond.org>, Frédéric Delanoy
<delanoy_f@yahoo.com>, Thierry Vignaud <tvignaud@mandriva.com>,
Sébastien Blanchet, Emmanuel Araman <Emmanuel@araman.org>,
Éric Piel <eric.piel@tremplin-utc.net>, Nicolas François
<nicolas.francois@centraliens.net>, Romain Doumenc
<rd6137@gmail.com>, David Prévot <david@tilapin.org>,
Cédric Boutillier <cedric.boutillier@gmail.com> et Jean-Paul
Guillonneau <guillonneau.jeanpaul@free.fr>
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