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timer_create - Créer une minuterie POSIX pour un processus
Bibliothèque de temps réel (librt, -lrt)
#include <signal.h> /* Définition des constantes SIGEV_* */ #include <time.h>
int timer_create(clockid_t clockid, struct sigevent *_Nullable restrict sevp, timer_t *restrict timerid);
timer_create() :
_POSIX_C_SOURCE >= 199309L
timer_create() crée une nouvelle minuterie d'intervalle par un processus. L'identifiant de cette nouvelle minuterie est renvoyé dans le tampon pointé par timerid, qui doit être un pointeur différent de NULL. L'identifiant est unique pour le processus, jusqu'à ce que la minuterie soit détruite. La nouvelle minuterie est initialement désarmée.
Le paramètre clockid indique l'horloge que la nouvelle minuterie utilise pour mesurer le temps. Il peut prendre une des valeurs suivantes :
Consultez clock_getres(2) pour quelques détails supplémentaires sur les horloges ci-dessus.
Comme pour les valeurs ci-dessus, clockid peut être l'identifiant clockid renvoyé par un appel à clock_getcpuclockid(3) ou pthread_getcpuclockid(3).
Le paramètre sevp pointe vers une structure sigevent qui indique comment l'appelant devrait être notifié quand la minuterie expire. Pour la définition et des détails généraux sur cette structure, consultez sigevent(7).
Le champ sevp.sigev_notify peut avoir les valeurs suivantes :
Une valeur NULL pour sevp équivaut à indiquer un pointeur vers une structure sigevent dans laquelle sigev_notify vaut SIGEV_SIGNAL, sigev_signo vaut SIGALRM et sigev_value.sival_int vaut l'identifiant de l'horloge.
S'il réussit, timer_create() renvoie 0 et l'identifiant de la nouvelle minuterie est placé dans *timerid. En cas d'erreur, il renvoie -1 et errno est défini pour indiquer l'erreur.
Cet appel système est disponible depuis Linux 2.6.
POSIX.1-2001, POSIX.1-2008.
Un programme peut créer plusieurs minuteries d'intervalle en utilisant timer_create().
Les minuteries ne sont pas héritées par l'enfant d'un fork(2) et sont désarmées et détruites lors d'un appel système execve(2).
Le noyau alloue par avance un « signal temps réel en attente » pour chaque minuterie créée par timer_create(). De ce fait, le nombre de minuteries est limité par la limite de ressources RLIMIT_SIGPENDING (voir setrlimit(2)).
Les minuteries créées par timer_create() sont communément appelées « minuteries (d'intervalle) POSIX ». L'API des minuteries POSIX est constituée des interfaces suivantes :
Depuis Linux 3.10, le fichier /proc/pid/timers peut être utilisé pour lister les minuteries POSIX du processus de PID pid. Consultez proc(5) pour plus de détails.
Depuis Linux 4.10, la prise en charge des minuteries de POSIX est une option configurable qui est activée par défaut. La prise en charge du noyau peut être désactivée au moyen de l'option CONFIG_POSIX_TIMERS.
Une partie de l'implémentation des API de minuteries POSIX est fournie par la glibc. En particulier :
Les appels système pour les minuteries POSIX sont apparus dans Linux 2.6. Auparavant, la glibc fournissait une implémentation incomplète en espace utilisateur (les minuteries CLOCK_REALTIME uniquement) en utilisant les threads POSIX, et avant la glibc 2.17, l'implémentation se replie sur cette technique sur les systèmes ayant un noyau antérieur à Linux 2.6.
Le programme ci-dessous reçoit deux paramètres : une durée de sommeil, en seconde, et une fréquence de minuterie en nanosecondes. Le programme établit un gestionnaire pour le signal qu'il utilise pour la minuterie, puis il bloque le signal, crée et arme une minuterie qui expire à la fréquence donnée, s'endort pendant la durée indiquée et enfin débloque le signal de la minuterie. En supposant que la minuterie ait expiré au moins une fois pendant le sommeil du programme, le gestionnaire de signal sera appelé et le gestionnaire de signal affiche des informations concernant la notification de la minuterie. Le programme se termine après un appel au gestionnaire de signal.
Dans l'exemple d'exécution qui suit, le programme s'endort pour une seconde après avoir créé une minuterie de fréquence de 100 nanosecondes. Le temps que le signal soit débloqué et fourni, il y a eu environ dix millions de dépassements.
$ ./a.out 1 100 Establishing handler for signal 34 Blocking signal 34 timer ID is 0x804c008 Sleeping for 1 seconds Unblocking signal 34 Caught signal 34 sival_ptr = 0xbfb174f4; *sival_ptr = 0x804c008 overrun count = 10004886
#include <signal.h> #include <stdint.h> #include <stdio.h> #include <stdlib.h> #include <time.h> #include <unistd.h> #define CLOCKID CLOCK_REALTIME #define SIG SIGRTMIN #define errExit(msg) do { perror(msg); exit(EXIT_FAILURE); \ } while (0) static void print_siginfo(siginfo_t *si) { int or; timer_t *tidp; tidp = si->si_value.sival_ptr; printf(" sival_ptr = %p; ", si->si_value.sival_ptr); printf(" *sival_ptr = %#jx\n", (uintmax_t) *tidp); or = timer_getoverrun(*tidp); if (or == -1) errExit("timer_getoverrun"); else printf(" overrun count = %d\n", or); } static void handler(int sig, siginfo_t *si, void *uc) { /* Remarque : l'appel printf() à partir d'un gestionnaire de signal n'est pas strictement correct(et ne devrait pas être utilisé en production) dans la mesure où printf() n'est pas sûr dans un contexte de signal asynchrone ; consultez signal(7). Néanmoins, printf() est utilisé ici comme une manière simple de montrer que le gestionnaire a été appelé. */ printf("Caught signal %d\n", sig); print_siginfo(si); signal(sig, SIG_IGN); } int main(int argc, char *argv[]) { timer_t timerid; sigset_t mask; long long freq_nanosecs; struct sigevent sev; struct sigaction sa; struct itimerspec its; if (argc != 3) { fprintf(stderr, "Usage: %s <sleep-secs> <freq-nanosecs>\n", argv[0]); exit(EXIT_FAILURE); } /* Établir un gestionnaire pour le signal de minuterie */ printf("Establishing handler for signal %d\n", SIG); sa.sa_flags = SA_SIGINFO; sa.sa_sigaction = handler; sigemptyset(&sa.sa_mask); if (sigaction(SIG, &sa, NULL) == -1) errExit("sigaction"); /* Bloquer temporairement un signal de minuterie */ printf("Blocking signal %d\n", SIG); sigemptyset(&mask); sigaddset(&mask, SIG); if (sigprocmask(SIG_SETMASK, &mask, NULL) == -1) errExit("sigprocmask"); /* Créer la minuterie */ sev.sigev_notify = SIGEV_SIGNAL; sev.sigev_signo = SIG; sev.sigev_value.sival_ptr = &timerid; if (timer_create(CLOCKID, &sev, &timerid) == -1) errExit("timer_create"); printf("timer ID is %#jx\n", (uintmax_t) timerid); /* Démarrer la minuterie */ freq_nanosecs = atoll(argv[2]); its.it_value.tv_sec = freq_nanosecs / 1000000000; its.it_value.tv_nsec = freq_nanosecs % 1000000000; its.it_interval.tv_sec = its.it_value.tv_sec; its.it_interval.tv_nsec = its.it_value.tv_nsec; if (timer_settime(timerid, 0, &its, NULL) == -1) errExit("timer_settime"); /* Mettre en sommeil un moment : pendant ce temps, la minuterie peut expirer plusieurs fois */ printf("Sleeping for %d seconds\n", atoi(argv[1])); sleep(atoi(argv[1])); /* Débloquer le signal de minuterie, de sorte que la notification peut être fournie */ printf("Unblocking signal %d\n", SIG); if (sigprocmask(SIG_UNBLOCK, &mask, NULL) == -1) errExit("sigprocmask"); exit(EXIT_SUCCESS); }
clock_gettime(2), setitimer(2), timer_delete(2), timer_getoverrun(2), timer_settime(2), timerfd_create(2), clock_getcpuclockid(3), pthread_getcpuclockid(3), pthreads(7), sigevent(7), signal(7), time(7)
La traduction française de cette page de manuel a été créée par Christophe Blaess <https://www.blaess.fr/christophe/>, Stéphan Rafin <stephan.rafin@laposte.net>, Thierry Vignaud <tvignaud@mandriva.com>, François Micaux, Alain Portal <aportal@univ-montp2.fr>, Jean-Philippe Guérard <fevrier@tigreraye.org>, Jean-Luc Coulon (f5ibh) <jean-luc.coulon@wanadoo.fr>, Julien Cristau <jcristau@debian.org>, Thomas Huriaux <thomas.huriaux@gmail.com>, Nicolas François <nicolas.francois@centraliens.net>, Florentin Duneau <fduneau@gmail.com>, Simon Paillard <simon.paillard@resel.enst-bretagne.fr>, Denis Barbier <barbier@debian.org>, David Prévot <david@tilapin.org>, Cédric Boutillier <cedric.boutillier@gmail.com>, Frédéric Hantrais <fhantrais@gmail.com> et Jean-Pierre Giraud <jean-pierregiraud@neuf.fr>
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5 février 2023 | Pages du manuel de Linux 6.03 |