bash - Interpréteur de commandes GNU Bourne-Again SHell
bash [options] [chaîne_de_commande |
fichier]
Bash is Copyright (C) 1989-2022 by the Free Software Foundation,
Inc.
Bash est un interpréteur de commandes (shell)
compatible sh qui exécute les commandes lues depuis
l'entrée standard ou depuis un fichier. Bash inclut aussi des
fonctionnalités utiles des interpréteurs de commandes
Korn et C (ksh et csh).
Bash vise à être une implémentation
conforme à la partie relative aux interpréteurs de commandes
et utilitaires des spécifications IEEE POSIX (norme
IEEE 1003.1). Bash peut être configuré pour
être conforme à la norme POSIX par défaut.
Toutes les options d'interpréteur monocaractères
documentées dans la description de la commande interne set, y
compris -o, peuvent être utilisées comme options si
l'interpréteur est invoqué. De plus, bash accepte les
options suivantes lors de son appel :
- -c
- Si l'option -c est présente, les commandes sont lues depuis
le premier argument chaîne_de_commande qui n’est pas
une option. Si des arguments suivent la chaîne_de_commande,
le premier argument est assigné à $0 et tous les
autres sont affectés aux paramètres positionnels. Le nom de
l'interpréteur, utilisé pour les messages d'avertissement et
d'erreur, est fixé par l'assignation à $0.
- -i
- Si l'option -i est présente, l'interpréteur est
interactif.
- -l
- Faire que bash se comporte comme s'il avait été
appelé comme interpréteur de commandes de connexion
(consultez APPEL ci-dessous).
- -r
- Si l'option -r est présente, l'interpréteur devient
restreint (consultez INTERPRÉTEUR RESTREINT
ci-dessous).
- -s
- Si l'option -s est présente ou s'il ne reste plus d'argument
après le traitement des options, alors les commandes sont lues
depuis l'entrée standard. Cette option permet d'affecter les
paramètres positionnels lors de l'appel d'un interpréteur
interactif ou de la lecture de l'entrée à travers un
tube.
- -v
- Afficher les lignes en entrée de l'interpréteur lorsqu'elles
sont lues.
- -x
- Afficher les commandes et leurs arguments à mesure qu'elles sont
exécutées.
- -D
- Une liste de toutes les chaînes entre guillemets doubles
précédées de $ est affichée sur la
sortie standard. Ce sont les chaînes qui sont soumises à une
traduction quand le paramètre linguistique régional n'est ni
C ni POSIX. Cela implique l'option -n ; aucune
commande ne sera exécutée.
- [-+]O [option_shopt]
- option_shopt est une des options de l'interpréteur
acceptées par la commande interne shopt (consultez
COMMANDES INTERNES DE L'INTERPRÉTEUR ci-dessous). Si
option_shopt est présente, -O crée
cette option ; +O la détruit. Si option_shopt
n'est pas fournie, les noms et valeurs des options de
l'interpréteur acceptées par shopt sont
affichés sur la sortie standard. Si l'option d'appel est +O,
la sortie est affichée dans un format réutilisable en
entrée.
- --
- Deux caractères -- indiquent la fin des options et
désactivent le traitement des arguments. Tous les arguments
après le -- sont traités comme des noms de fichiers
et paramètres. - est équivalent à
--.
Bash reconnaît également plusieurs options
multicaractères. Ces options doivent, pour être reconnues,
apparaître sur la ligne de commande avant les options
monocaractères.
- --debugger
- Prend les dispositions pour que le paramétrage du traçage
soit exécuté avant que l'interpréteur démarre.
Enclenche le mode de traçage étendu (consultez ci-dessous la
description de l'option extdebug de la commande interne
shopt).
- --dump-po-strings
- Équivalent à -D, mais la sortie est dans le format
des fichiers po (objets portables) de l'outil GNU
gettext.
- --dump-strings
- Équivalent à -D.
- --help
- Affiche un message d'aide sur la sortie standard et termine avec
succès.
- --init-file
fichier
- --rcfile
fichier
- Exécuter les commandes contenues dans fichier plutôt
que celles du fichier d'initialisation commun à tout le
système /etc/bash.bashrc et que le fichier d'initialisation
personnel standard ~/.bashrc si l'interpréteur est
interactif (consultez APPEL ci-dessous).
- --login
- Équivalent à -l.
- --noediting
- Ne pas utiliser la bibliothèque GNU readline pour lire les
lignes de commande, lorsque l'interpréteur est interactif.
- --noprofile
- Ne lire ni le fichier d'initialisation commun à tout le
système /etc/profile ni les fichiers personnels
d'initialisation ~/.bash_profile, ~/.bash_login ou
~/.profile. Par défaut, bash lit ces fichiers
lorsqu'il est appelé comme interpréteur de commandes de
connexion (consultez APPEL ci-dessous).
- --norc
- Ne pas lire ou exécuter le fichier de configuration commun à
tout le système /etc/bash.bashrc, ni le fichier personnel
d'initialisation ~/.bashrc lorsque l'interpréteur est
interactif. Cette option est activée par défaut si
l'interpréteur est appelé sous le nom sh.
- --posix
- Aligner le comportement de bash sur la norme (mode POSIX),
en ce qui concerne les options dont l'action par défaut
diffère de la norme POSIX. La section VOIR AUSSI
ci-dessous référence un document précisant la
façon dont le mode POSIX affecte le comportement de
bash.
- --restricted
- L'interpréteur devient restreint (consultez
INTERPRÉTEUR RESTREINT ci-dessous).
- --verbose
- Équivalent à -v.
- --version
- Affiche le numéro de version de bash sur la sortie standard
et termine avec succès.
S'il reste des arguments sur la ligne de commande après
traitement des options et que ni l'option -c, ni l'option -s
n'ont été fournies, le premier argument est supposé
être le nom du fichier dans lequel lire les commandes
d'interpréteur. Si bash est appelé de cette
façon, le nom du fichier est affecté à $0 et les
arguments restants aux autres paramètres positionnels. Bash
lit et exécute les commandes depuis ce fichier, puis termine.
L'état final de bash est l'état final de la
dernière commande exécutée dans le script. Si aucune
commande n'a été exécutée, l'état final
est 0. Une tentative est d'abord faite de trouver le fichier dans le
répertoire actuel et, si aucun fichier n'est trouvé,
l'interpréteur cherche le script dans les répertoires contenus
dans PATH.
Un interpréteur de commandes est dit de connexion
(login shell) si le premier caractère de son argument
numéro zéro est un - ou s'il est appelé avec
l'option --login.
Un interpréteur est interactif s'il est
appelé sans argument autre que des options (à moins que
l'option -s soit spécifiée) et sans l'option -c,
dont l'entrée standard et la sortie d'erreur sont toutes deux
connectées à des terminaux (comme déterminé par
la fonction isatty(3)), ou s'il est appelé avec l'option
-i. PS1 est créée et $-
contient la lettre i si bash est interactif, ce qui permet
à un script ou à un fichier d’initialisation de tester
cet état.
Le paragraphe suivant décrit comment bash
exécute ses fichiers d'initialisation. Si un de ces fichiers existe
mais n'est pas accessible en lecture, bash signale une erreur. Les
tildes sont remplacés par des noms de fichiers comme décrit
ci-dessous dans Développement du tilde dans le paragraphe
DÉVELOPPEMENTS.
Lorsque bash est lancé comme interpréteur de
commandes de connexion interactif ou comme interpréteur non
interactif avec l'option --login, il lit et exécute tout
d'abord les commandes se trouvant dans le fichier /etc/profile si ce
fichier existe. Après lecture de ce fichier, il recherche
~/.bash_profile, ~/.bash_login et ~/.profile, dans cet
ordre, puis lit et exécute les commandes se trouvant dans le premier
fichier existant et accessible en lecture. L'option --noprofile peut
être utilisée à l'appel de l'interpréteur pour
empêcher ce comportement.
Lorsqu'un interpréteur de commandes de connexion interactif
termine, ou qu'un interpréteur de commandes de connexion non
interactif exécute la commande interne exit, bash lit
et exécute les commandes du fichier ~/.bash_logout, s'il
existe.
Quand un interpréteur interactif démarre sans
être un interpréteur de commandes de connexion, bash
lit et exécute les commandes se trouvant dans /etc/bash.bashrc
et ~/.bashrc s'ils existent. Ce comportement peut être
empêché à l'aide de l'option --norc. L'option
--rcfile fichier forcera bash à lire et
exécuter les commandes dans fichier plutôt que dans
/etc/bash.bashrc et ~/.bashrc.
Quand bash est démarré de façon non
interactive, par exemple pour lancer un script, il consulte la variable
BASH_ENV dans l'environnement, développe son
contenu si elle existe et considère cette valeur comme le nom d'un
fichier à lire et exécuter. Bash se comporte comme si
la commande suivante était exécutée :
if [ -n "$BASH_ENV" ]; then .
"$BASH_ENV"; fi
mais la valeur de la variable PATH n'est pas
utilisée pour rechercher le fichier.
Si bash est appelé sous le nom sh, il essaye
d'imiter le comportement de démarrage des versions historiques de
sh aussi fidèlement que possible, tout en restant conforme
à la norme POSIX. Lorsqu'il est appelé comme
interpréteur de commandes de connexion interactif ou non interactif
avec l'option --login, il essaye d'abord de lire et exécuter,
dans cet ordre, les commandes de /etc/profile puis de
~/.profile. L'option --noprofile peut être
utilisée pour empêcher ce comportement. Quand il est
appelé en tant qu'interpréteur interactif sous le nom
sh, bash consulte la variable ENV,
développe sa valeur si elle est définie et utilise le
résultat en tant que nom de fichier à lire et exécuter.
Comme un interpréteur appelé sous le nom sh n'essaye ni
de lire, ni d'exécuter des commandes d'un autre fichier de
démarrage, l'option --rcfile n'a aucun effet. Un
interpréteur non interactif appelé sous le nom sh
n'essaie de lire aucun autre fichier d'initialisation. Quand il est
appelé sous le nom sh, bash entre en mode POSIX
après avoir lu les fichiers d'initialisation.
Quand bash est appelé en mode POSIX comme
avec l'option --posix sur la ligne de commande, il suit la norme
POSIX pour les fichiers de démarrage. Dans ce mode, les
interpréteurs interactifs développent la variable
ENV et les commandes sont lues et exécutées
à partir du fichier dont le nom est la valeur
développée. Aucun autre fichier d'initialisation n'est lu.
Bash tente de déterminer s'il est
exécuté avec son entrée standard reliée à
une connexion réseau, comme quand il est exécuté par le
démon lançant les interpréteurs de commandes à
distance historiques, généralement rshd, ou le
démon d'interpréteur sécurisé sshd. Si
bash conclut qu'il est exécuté de façon non
interactive de cette manière, il lit et exécute les commandes
de /etc/bash.bashrc et ~/.bashrc si ces fichiers existent et
sont accessibles en lecture. Il n'a pas ce comportement lorsqu'il est
appelé sous le nom sh. L'option --norc peut être
utilisée pour empêcher ce comportement et l'option
--rcfile peut être utilisée pour forcer la lecture d'un
autre fichier, mais rshd et sshd n'appellent
généralement pas l'interpréteur avec ces options et ne
permettent pas de les indiquer.
Si l'interpréteur est lancé avec un identifiant (de
groupe) d'utilisateur effectif différent de l'identifiant (de groupe)
d'utilisateur réel et si l'option -p n'est pas fournie, aucun
fichier d'initialisation n'est lu, les fonctions de l'interpréteur ne
sont pas importées depuis l'environnement, les variables
SHELLOPTS, BASHOPTS,
CDPATH, et GLOBIGNORE, si
présentes dans l'environnement, sont ignorées, et
l'identifiant de l'utilisateur effectif est configuré à celui
de l'utilisateur réel. Si l'option -p est fournie à
l'appel, le comportement au démarrage est le même mais
l'identifiant d'utilisateur effectif n'est pas modifié.
Les définitions suivantes sont utilisées dans toute
la suite ce document.
- blanc
- Une espace ou une tabulation.
- mot
- Une suite de caractères considérée comme une
unité élémentaire par l'interpréteur. On parle
également de lexème
(« token »).
- nom
- Un mot ne contenant que des caractères
alphanumériques et des tirets bas
(« underscore »), commençant par une
lettre ou un tiret bas. On s'y réfère également sous
le terme identificateur.
- métacaractère
- Un caractère qui, non protégé, sépare les
mots. Un de ceux-ci :
| & ; ( ) < > space tab newline
- opérateur de
contrôle
- Un lexème ayant une fonction de contrôle. C'est l'un
des symboles suivants :
|| & && ; ;; ;& ;;& ( ) | |&
<newline>
Les mots réservés sont des mots qui ont une
signification spéciale pour l'interpréteur. Les mots suivants
sont reconnus comme réservés lorsqu'ils ne sont pas
protégés et sont soit le premier mot d'une commande (consultez
GRAMMAIRE DE L'INTERPRÉTEUR ci-dessous), le
troisième mot d'une commande case ou select
(seul in est valable), ou le troisième mot d'une commande
for (seuls in et do sont valables) :
! case coproc do done elif else esac fi for function if in
select then until while { } time [[ ]]
Cette partie décrit la syntaxe des différentes
formes de commande de l'interpréteur.
Une commande simple est une suite d'affectations
facultatives de variables, suivie de mots séparés par des
blancs et de redirections, et terminée par un
opérateur de contrôle. Le premier mot indique la
commande à exécuter et est passé comme argument
zéro. Les mots restants sont transmis comme arguments à la
commande appelée.
La valeur renvoyée par une commande simple est son
état final ou 128+n si la commande a été
terminée par le signal n.
Un pipeline est une suite d'une ou plusieurs commandes
séparées par un des opérateurs de contrôle
| ou |&. Le format d'un pipeline est :
[time [-p]] [!] commande_1 [
[|⎪|&] commande_2 ... ]
La sortie standard de la commande_1 est connectée
par un tube à l'entrée standard de la commande_2. Cette
connexion est effectuée avant toute redirection indiquée par
la commande_1 (consultez REDIRECTIONS
ci-dessous). Si |& est utilisé, la sortie d'erreur
standard de la commande_1, en plus de sa sortie standard, est
connectée à l'entrée standard de la commande_2
dans le tube ; c'est un raccourci pour 2>&1 |. Cette
redirection implicite de la sortie d'erreur standard vers la sortie standard
est réalisée après toute redirection
précisée par la commande_1.
L'état renvoyé par un pipeline est l'état
final de la dernière commande, à moins que l'option
pipefail soit activée. Si pipefail est activée,
l'état renvoyé par le pipeline est la valeur de la
dernière commande (la plus à droite) à terminer avec un
état différent de zéro ou zéro si toutes les
commandes se terminent avec succès. Si le mot réservé
! précède un pipeline, l'état final de ce
pipeline sera la négation logique de l'état final tel que
décrit ci-dessus. L'interpréteur attend que toutes les
commandes du pipeline soient terminées avant de renvoyer une
valeur.
Si le mot réservé time précède
un pipeline, les temps passés par le programme en modes utilisateur
et système sont indiqués quand le pipeline se termine.
L'option -p modifie le format de sortie pour celui indiqué par
POSIX. Quand l'interpréteur est en mode POSIX, il ne
reconnaît pas time comme un mot réservé si le
lexème suivant commence par un « - ». La
variable TIMEFORMAT peut contenir une chaîne de format
indiquant comment les informations de chronométrage doivent
être affichées ; consultez ci-dessous la description de
TIMEFORMAT dans Variables de
l'interpréteur.
Quand l'interpréteur est en mode POSIX, time
peut être suivi d'un changement de ligne. Dans ce cas,
l'interpréteur affiche le temps utilisateur et système total
consommé par l'interpréteur et ses enfants. La variable
TIMEFORMAT peut être utilisée pour indiquer le
format des informations de temps.
Toute commande dans un pipeline multicommande, où les tubes
sont créés, est exécutée dans un
sous-interpréteur qui est un processus séparé.
Consultez ENVIRONNEMENT D'EXÉCUTION DES COMMANDES pour
une description des sous-interpréteurs et d'un environnement
de sous-interpréteur. Si l'option lastpipe est activée
en utilisant la commande interne shopt (consultez la description de
shopt ci-dessous), le dernier élément d'un pipeline
peut être exécuté par le processus de
l'interpréteur quand le contrôle des tâches est
désactivé.
Une liste est une suite d'un ou plusieurs pipelines
séparés par l'un des opérateurs ;, &,
&& ou || et facultativement terminée par
;, & ou <changement de ligne>.
Dans cette liste d'opérateurs, && et
|| ont une priorité identique, suivis par ; et
&, qui ont également une priorité identique.
Une suite d'un ou plusieurs changements de ligne peut
apparaître dans une liste à la place d'un point-virgule
pour délimiter les commandes.
Si une commande se termine par l'opérateur de
contrôle &, l'interpréteur l'exécute en
arrière-plan, dans un sous-interpréteur.
L'interpréteur n'attend pas que la commande se termine et
l'état renvoyé est 0. Elles sont
désignées comme des commandes asynchrones. Les
commandes séparées par un ; sont
exécutées successivement, l'interpréteur attend que
chaque commande se termine tour à tour. L'état renvoyé
est l'état final de la dernière commande
exécutée.
Les listes ET et OU sont des suites d'un ou plusieurs pipelines
séparés respectivement par les opérateurs de
contrôle && et ||. Les listes ET et OU sont
exécutées avec associativité à gauche. Une liste
ET est de la forme
commande_2 est exécutée si, et seulement si,
commande_1 renvoie zéro comme état final
(succès).
Une liste OU a la forme
commande_2 est exécutée si, et seulement si,
commande_1 renvoie un état final différent de
zéro. L'état renvoyé par des listes ET et OU est
l'état final de la dernière commande exécutée
dans la liste.
Une commande composée est l'une des constructions
suivantes. Dans la plupart des cas, une liste dans une description de
commande pourrait être séparée du reste de la commande
par un ou plusieurs changements de ligne, et pourrait être suivie
d’un changement de ligne à la place d’un
point-virgule.
- (liste)
- liste est exécutée dans un sous-interpréteur
(consultez ENVIRONNEMENT D'EXÉCUTION DES COMMANDES
ci-dessous pour une description d'un environnement de
sous-interpréteur). Les affectations de variables et les commandes
internes qui affectent l'environnement de l'interpréteur n'ont pas
d'effet une fois que la commande se termine. L'état renvoyé
est l'état final de la liste.
- { liste; }
- liste est simplement exécutée avec l'environnement de
l'interpréteur en cours. liste doit se terminer par un
changement de ligne ou un point-virgule. Cette construction est connue
sous le nom de commandes groupées. L'état
renvoyé est l'état final de la liste. Remarquez que
contrairement aux métacaractères ( et ),
{ et } sont des mots réservés qui ne
doivent apparaître que là où un mot
réservé peut être reconnu. Puisqu'ils ne conduiront
pas à un découpage en mots, ils doivent être
séparés de la liste par un blanc ou un autre
métacaractère de l'interpréteur.
- ((expression))
- L'expression est évaluée selon les règles
décrites ci-dessous dans ÉVALUATION
ARITHMÉTIQUE. Si la valeur arithmétique de l'expression
est différente de zéro, l'état renvoyé
est 0 ; sinon l'état renvoyé est 1.
L'expression est sujette aux mêmes développements que
si elle était entre guillemets doubles, mais les caractères
guillemet double dans l'expression ne sont pas traités
expressément et sont supprimés.
- [[ expression ]]
- Renvoie un état de 0 ou 1 selon l'évaluation
de la condition expression. Les conditions sont composées de
primitives décrites ci-dessous dans CONDITIONS. Les
mots entre [[ et ]] ne sont sujets ni au
découpage en mots ni au développement des chemins.
L'interpréteur effectue le développement des tildes, des
paramètres, des variables, le développement
arithmétique, la substitution de commande et de processus, ainsi
que la suppression des protections sur ces mots (les développements
qui se produiraient si les mots étaient entre guillemets doubles).
Les opérateurs conditionnels comme -f ne doivent pas
être protégés afin d'être reconnus comme
primitives.
Lorsqu'ils sont utilisés avec [[, les
opérateurs < et > ordonnent d'un point de vue
lexicographique en utilisant les paramètres linguistiques
régionaux actuels.
Consultez la description de la commande interne test
(consultez COMMANDES INTERNES DE L'INTERPRÉTEUR
ci-dessous) pour la gestion des paramètres
(c'est-à-dire des paramètres manquants).
Quand les opérateurs == et != sont
utilisés, la chaîne placée à droite de
l'opérateur est considérée comme étant un motif
dont la correspondance est recherchée selon les règles
décrites ci-dessous dans Motifs génériques,
comme si l’option extglob de l’interpréteur
était activée. L’opérateur = est
équivalent à ==. Si l'option d'interpréteur
nocasematch est activée, la mise en correspondance est
effectuée sans tenir compte de la casse (différence
majuscule/minuscule) des caractères alphabétiques. La valeur
renvoyée est 0 si les chaînes correspondent (==)
ou ne correspondent pas (!=), au motif et 1 sinon. Toute
partie du motif peut être protégée pour forcer la
partie protégée à correspondre en tant que
chaîne.
Un opérateur binaire supplémentaire, =~, est
disponible, avec la même priorité que == et !=.
Lorsqu'il est utilisé, la chaîne à droite de
l'opérateur est considérée comme une expression
rationnelle étendue POSIX et est mise en correspondance en
conséquence (en utilisant habituellement les interfaces POSIX
regcomp et regexec comme avec regex(3)). La valeur
renvoyée est 0 si la chaîne correspond au motif et
1 si elle ne correspond pas. Si l'expression rationnelle n'est pas
syntaxiquement correcte, la valeur renvoyée de l'expression
conditionnelle est 2. Si l'option d'interpréteur
nocasematch est activée, la mise en correspondance est
effectuée sans tenir compte de la casse. Si une partie du motif est
protégée, cette partie est mise en correspondance
littéralement. Cela signifie que tout caractère dans la partie
protégée doit correspondre lui-même, plutôt que
d'avoir tout motif particulier correspondant ayant une signification. Si le
motif est stocké dans une variable de l’interpréteur,
la protection de développement de variable force le motif entier
à correspondre littéralement. Traitez prudemment les
expressions entre crochets des expressions rationnelles, car les
caractères de protection et de motifs habituels perdent leur
signification entre crochets.
Le motif correspondra s'il correspond à n'importe quelle
partie de la chaîne. Ancrer le motif avec les opérateurs
d'expression rationnelle ^ et $ pour le forcer à
correspondre à la totalité de la chaîne. La variable
tableau BASH_REMATCH enregistre quelle partie de la
chaîne correspond au motif. L'élément de
BASH_REMATCH d'indice 0 contient la partie de
la chaîne correspondant à la totalité de l'expression
rationnelle. Les sous-chaînes correspondant aux sous-expressions
entre parenthèses dans l'expression rationnelle sont
sauvegardées avec les indices restants de BASH_REMATCH.
L'élément de BASH_REMATCH
d'indice n est la partie de la chaîne correspondant à
la n-ième sous-expression entre parenthèses. La
configuration de BASH_REMATCH par bash est de
portée globale ; la déclarer comme une variable
locale mènera à des résultats inattendus.
Les expressions peuvent être combinées en utilisant
les opérateurs suivants, décrits par ordre de priorité
décroissante :
- ( expression )
- Renvoie la valeur de l'expression. Cela peut être
utilisé pour surpasser la priorité normale des
opérateurs.
- ! expression
- Vrai si expression est fausse.
- expression1
&& expression2
- Vrai si expression1 et expression2 sont toutes les deux
vraies.
- expression1
|| expression2
- Vrai si expression1 ou expression2 est vraie.
Les opérateurs && et ||
n'évaluent pas expression2 si la valeur de expression1
suffit à déterminer la valeur renvoyée par la condition
tout entière.
- for nom [ [
in [ mot ... ] ] ; ] do liste ;
done
- La liste de mots suivant in est développée,
produisant une liste d'éléments. La variable nom
prend tour à tour la valeur de chacun des éléments et
liste est exécutée à chaque fois. Si in
mot est omis, la commande for exécute la liste
une fois pour chacun des paramètres positionnels existants
(consultez PARAMÈTRES ci-dessous).
L'état renvoyé est l'état final de la
dernière commande exécutée. Si le
développement des éléments suivant in conduit
à une liste vide, aucune commande n'est exécutée et
l'état renvoyé est 0.
- for (( expr1 ;
expr2 ; expr3 )) ; do liste ;
done
- L'expression arithmétique expr1 est d'abord
évaluée selon les règles décrites ci-dessous
sous ÉVALUATION ARITHMÉTIQUE.
L'expression arithmétique expr2 est ensuite
évaluée répétitivement jusqu'à valoir
zéro. Chaque fois que expr2 est évaluée en une
valeur différente de zéro, liste est
exécutée et l'expression arithmétique expr3
est évaluée. Si l'une des expressions est omise, elle est
considérée comme s'évaluant à 1. La
valeur renvoyée est l'état final de la dernière
commande dans liste qui est exécutée ou faux si l'une
des expressions est incorrecte.
- select nom [
in mot ] ; do liste ; done
- La liste de mots à la suite de in est
développée, produisant une liste d'éléments et
l'ensemble des mots développés est imprimé sur la
sortie d'erreur standard, chacun précédé par un
nombre. Si in mot est omis, les paramètres
positionnels sont imprimés (consultez
PARAMÈTRES ci-dessous). select affiche
alors l'invite PS3 et lit une ligne depuis
l'entrée standard. Si la ligne est constituée d'un nombre
correspondant à l'un des mots affichés, alors ce mot est
affecté à la valeur de la variable nom. Si la ligne
est vide, les mots et l'invite sont affichés à nouveau. Si
une fin de fichier (EOF) est lue, la commande select se termine et
renvoie 1. Toute autre valeur lue force la variable nom
à être définie à NULL. La ligne lue est
conservée dans la variable REPLY. La liste est
exécutée après chaque sélection,
jusqu'à ce qu'une commande break soit atteinte.
L'état final de select est l'état final de la
dernière commande exécutée dans la liste ou
zéro si aucune commande n'a été
exécutée.
- case mot
in [ [(] motif [ | motif ] ... ) liste ;;
] ... esac
- Une commande case commence d'abord par développer le
mot, puis essaye de le mettre en correspondance tour à tour
avec chacun des motifs en utilisant les règles de mise en
correspondance dans Motifs génériques ci-dessous. Le
mot est développé en utilisant le
développement du tilde, le développement des
paramètres et des variables, le développement
arithmétique, la substitution de commande, la substitution de
processus et la suppression des protections. Chaque motif
examiné est développé en utilisant le
développement du tilde, le développement des
paramètres et des variables, le développement
arithmétique, la substitution de commande et la substitution de
processus et la suppression des protections. Si l'option
d'interpréteur nocasematch est activée, la mise en
correspondance est effectuée sans tenir compte de la casse des
caractères alphabétiques. Quand une correspondance est
trouvée, la liste associée est
exécutée. Dès qu'un motif correct a été
trouvé, il n'y a plus d'autre essai si l'opérateur ;;
est utilisé. Si ;& est utilisé au lieu de
;;, l'exécution continue avec la liste
associée au jeu de motifs suivant. Si ;;& est
utilisé au lieu de ;;, l'interpréteur essaye la liste
de motifs suivante, si elle existe, et exécute toute liste
associée à un motif correspondant, poursuivant
l'exécution de la déclaration de cas comme si la liste de
motifs n'avait pas de correspondance. Le code de retour est zéro si
aucun motif ne correspond. Sinon il est le code de retour de la
dernière commande exécutée dans la liste.
- if liste;
then liste; [ elif liste; then
liste; ] ... [ else liste; ] fi
- La liste du if est exécutée. Si son
état final est zéro, la liste du then est
exécutée. Sinon, chacune des listes des elif
est exécutée tour à tour et si son état final
est zéro, la liste du then associé est
exécutée et la commande se termine. Sinon, la liste
du else, si présente, est exécutée.
L'état final est l'état final de la dernière commande
exécutée ou zéro si aucune condition n'a
été satisfaite.
- while liste-1;
do liste-2; done
- until liste-1;
do liste-2; done
- La commande while répète la liste liste-2 tant
que la dernière commande de la liste liste-1 renvoie un
état final de zéro. La commande until est identique
à la commande while, sauf que le test est
inversé : la liste-2 est exécutée tant
que la dernière commande de la liste-1 renvoie un
état final différent de zéro. L'état final des
commandes while et until est l'état final de la
dernière commande exécutée dans la liste-2 ou
zéro si aucune commande n'a été
exécutée.
Un coprocessus est une commande d'interpréteur
précédée par le mot réservé
coproc. Un coprocessus est exécuté de façon
asynchrone dans un sous-interpréteur, comme si la commande se
terminait par l'opérateur de contrôle &, avec un
tube bidirectionnel établi entre l'interpréteur
d'exécution et le coprocessus.
La syntaxe d'un coprocessus est :
coproc [NOM] commande
[redirections]
Cela crée un coprocessus nommé NOM.
commande peut être une commande simple ou une commande
composée (voir plus haut). NOM est le nom d'une variable de
l'interpréteur. Si NOM n'est pas fourni, le nom par
défaut est COPROC.
Le format recommandé à utiliser pour un coprocessus
est le suivant :
coproc [NOM] { commande
[redirections]; }
Cette forme est recommandée parce que des commandes simples
font que le coprocessus est toujours appelé COPROC, et elle
est plus simple à utiliser et plus complète que les autres
commandes composées.
Si commande est une commande composée, NOM
est optionnel. Le mot suivant coproc détermine si ce mot est
interprété comme un nom de variable : il est
interprété comme NOM si ce n'est pas un mot
réservé qui introduit une commande composée. Si
commande est une commande simple, NOM n'est pas
permis ; cela est destiné à éviter une confusion
entre NOM et le premier mot de la commande simple.
Quand le coprocessus est exécuté,
l'interpréteur crée une variable tableau (consultez
Tableaux ci-dessous) appelée NOM dans le contexte de
l'interpréteur d'exécution. La sortie standard de
commande est connectée par un tube à un descripteur de
fichier dans l'interpréteur d'exécution, et ce descripteur de
fichier est affecté à NOM[0]. L'entrée standard
de commande est connectée par un tube à un descripteur
de fichier dans l'interpréteur d'exécution, et ce descripteur
de fichier est affecté à NOM[1]. Ce tube est
établi avant toute redirection indiquée par la commande
(consultez REDIRECTIONS ci-dessous). Les descripteurs
de fichier peuvent être utilisés comme arguments aux
commandes d'interpréteur et redirections en utilisant les
développements standards de mot. Les descripteurs de fichier autres
que ceux créés pour exécuter des substitutions de
commande et de processus, ne sont pas disponibles dans les
sous-interpréteurs.
L'identifiant du processus (PID) de l'interpréteur
engendré pour exécuter le coprocessus est la valeur disponible
de la variable NOM_PID. La commande interne wait peut
être réutilisée pour attendre que le coprocessus soit
terminé.
Puisque le coprocessus est créé comme une commande
asynchrone, la commande coproc se termine toujours avec
succès. L'état renvoyé d'un coprocessus est
l'état final de commande.
Définitions des fonctions de l'interpréteur
Une fonction de l'interpréteur est un objet qui est
appelé comme une commande simple et qui exécute une commande
composée avec un nouveau jeu de paramètres positionnels. Les
fonctions de l'interpréteur sont déclarées de la
façon suivante :
- nomfonction
() commande-composée [redirection]
- function
nomfonction [()] commande-composée
[redirection]
- Cela définit une fonction possédant le nomfonction
mentionné. Le mot réservé function est
facultatif. S'il est fourni, les parenthèses sont facultatives. Le
corps de la fonction est la commande composée
commande-composée (consultez Commandes
composées ci-dessus). Cette commande est
généralement une liste de commandes entre
{ et }, mais peut être n'importe quelle commande
décrite dans Commandes composées ci-dessus. Si le mot
réservé function est utilisé, mais que les
parenthèses ne sont pas fournies, les accolades sont
recommandées. La commande-composée est
exécutée chaque fois que nomfonction est
indiqué comme le nom d'une commande normale. En mode POSIX,
nomfonction doit un nom valable d'interpréteur et ne
peut pas être le nom d’une des commandes internes
spéciales de POSIX (« special
builtins »). En mode par défaut, un nom de
fonction peut être n'importe quel mot de l'interpréteur non
protégé qui ne contient pas de $. Toutes les
redirections (consultez REDIRECTIONS ci-dessous)
indiquées lorsqu'une fonction est définie sont
effectuées lorsque la fonction est exécutée. Le code
de retour d'une définition de fonction est zéro, à
moins qu'une erreur de syntaxe ne se produise ou qu'une fonction en
lecture seule n'existe déjà avec le même nom. Lorsque
la fonction est exécutée, le code de retour est celui de la
dernière commande exécutée dans le corps de la
fonction (consultez FONCTIONS ci-dessous).
Dans un interpréteur non interactif ou dans un
interpréteur interactif avec l'option interactive_comments
activée par la commande interne shopt (consultez
COMMANDES INTERNES DE L'INTERPRÉTEUR ci-dessous),
un mot commençant par # conduit à ignorer ce
mot et tous les caractères restants sur la ligne. Un
interpréteur interactif sans l'option interactive_comments
n'autorise pas les commentaires. L'option interactive_comments est
activée par défaut dans les interpréteurs
interactifs.
Les protections (« quoting »)
permettent de forcer l'interpréteur à ignorer la signification
spéciale de certains caractères ou mots. Les protections
peuvent être utilisées pour désactiver le traitement
des caractères spéciaux, éviter la reconnaissance des
mots réservés ou empêcher le développement des
paramètres.
Tous les métacaractères décrits
ci-dessus dans DÉFINITIONS ont des
significations spéciales pour l'interpréteur et doivent
être protégés pour ne représenter que leur
propre caractère.
Lorsque les outils de développement de l'historique des
commandes sont utilisés (consultez DÉVELOPPEMENT DE
L'HISTORIQUE ci-dessous), le caractère de
développement de l'historique, généralement
!, doit être protégé pour éviter le
développement de l'historique.
Il y a trois mécanismes de protection : le
caractère de protection, les guillemets simples
(« single quotes ») et les guillemets doubles
(« double quotes »).
Le caractère de protection est une contre-oblique
(\) non protégée. Il préserve la valeur
littérale du caractère qui le suit, à l'exception du
<changement de ligne>. Si un couple \<changement de
ligne> apparaît et si la contre-oblique n'est pas elle-même
protégée, l'ensemble \<changement de ligne> est
considéré comme une continuation de ligne (c'est-à-dire
qu'il est supprimé du flux d'entrée et ignoré en
pratique).
Encadrer des caractères entre des guillemets simples
préserve la valeur littérale de chacun des caractères
entre guillemets simples. Un guillemet simple ne peut pas être
placé entre deux guillemets simples, même s'il est
précédé d'une contre-oblique.
Encadrer des caractères entre des guillemets doubles
préserve la valeur littérale de chacun des caractères
sauf $, `, \ et, lorsque le développement de
l'historique est activé, !. Quand l'interpréteur et en
mode POSIX, le ! n'a pas de signification particulière
entre des guillemets doubles, même quand le développement de
l'historique est activé. Les caractères $ et `
conservent leurs significations spéciales entre guillemets doubles.
La contre-oblique ne conserve sa signification spéciale que
lorsqu'elle est suivie par l'un des caractères suivants :
$, `, ", \ ou <changement de
ligne>. Un guillemet double peut être protégé
entre deux guillemets doubles en étant précédé
d'une contre-oblique. S'il est activé, le développement de
l'historique sera effectué, à moins qu'un !
apparaissant entre guillemets doubles ne soit protégé par une
contre-oblique. La contre-oblique précédant le ! n'est
pas supprimée.
Les caractères spéciaux * et @ ont des
significations spéciales lorsqu'ils se trouvent entre des guillemets
doubles (consultez PARAMÈTRES ci-dessous).
Les séquences de caractères de la forme
$'chaîne' sont traitées comme une variante
spéciale des guillemets simples. La séquence est
développée en chaîne avec les caractères
protégés par contre-oblique remplacés comme
indiqué par la norme ANSI C. Les suites de protection par
contre-oblique, si présentes, sont décodées comme
suit :
- \a
- alerte (alarme) ;
- \b
- effacement arrière
(« backspace ») ;
- \e
- \E
- caractère de protection ;
- \f
- saut de page (« form feed ») ;
- \n
- saut de ligne (« new line ») ;
- \r
- retour chariot (« carriage
return ») ;
- \t
- tabulation horizontale ;
- \v
- tabulation verticale ;
- \\
- contre-oblique ;
- \'
- guillemet simple ;
- \"
- guillemet double ;
- \?
- point d'interrogation ;
- \nnn
- le caractère 8 bits dont la valeur en octal vaut nnn
(un à trois chiffres) ;
- \xHH
- le caractère 8 bits dont la valeur hexadécimale est
HH (un ou deux chiffres hexadécimaux) ;
- \uHHHH
- le caractère Unicode (ISO/IEC 10646) dont la valeur
hexadécimale est HHHH (un à quatre chiffres
hexadécimaux) ;
- \UHHHHHHHH
- le caractère Unicode (ISO/IEC 10646) dont la valeur
hexadécimale est HHHHHHHH (un à huit chiffres
hexadécimaux) ;
- \cx
- un caractère contrôle-x.
Le résultat développé est
protégé par des guillemets simples comme si le symbole dollar
n'avait pas été présent.
Une chaîne entre guillemets doubles
précédée d'un symbole dollar
($"chaine") conduira à la traduction de la
chaîne selon les paramètres linguistiques régionaux en
vigueur. L'infrastructure de gettext parcourt la chaîne et
effectue la traduction, en utilisant les variables de l'interpréteur
LC_MESSAGES, TEXTDOMAINDIR et TEXTDOMAIN. Si les
paramètres linguistiques régionaux actuels sont C ou
POSIX, s'il n'y a pas de traduction disponible ou si la chaîne
n'est pas traduite, le symbole dollar est ignoré. C'est une forme de
double protection, ainsi la chaîne demeure entre guillemets doubles
par défaut qu'elle soit ou non traduite et remplacée. Si
l'option noexpand_translation est activée en utilisant la
commande interne shopt, les chaînes traduites sont
protégées par des guillemets simples au lieu de guillemets
doubles. Consultez la description de shopt ci-dessous dans
COMMANDES INTERNES DE L'INTERPRÉTEUR.
Un paramètre est une entité permettant de
stocker des valeurs. Il peut être un nom, un nombre ou un des
caractères spéciaux décrits ci-dessous, dans
Paramètres spéciaux. Une variable est un
paramètre noté par un nom. Une variable possède
une valeur et zéro ou plusieurs attributs. Les
attributs sont affectés en utilisant la commande interne
declare (consultez declare dans COMMANDES INTERNES
DE L'INTERPRÉTEUR ci-dessous).
Un paramètre est créé si une valeur lui a
été affectée. La chaîne NULL est une valeur
correcte. Une fois qu'une variable est créée, elle ne peut
être détruite qu'en utilisant la commande interne unset
(consultez COMMANDES INTERNES DE L'INTERPRÉTEUR
ci-dessous).
Une variable peut recevoir une valeur par une affectation
de la forme
Si aucune valeur n'est indiquée, une chaîne
NULL est affectée à la variable. Toutes les valeurs
sont sujettes au développement du tilde, des paramètres et des
variables, à la substitution de commande, au développement
arithmétique et à la suppression des protections (consultez
DÉVELOPPEMENTS ci-dessous). Si une variable a son
attribut integer configuré, alors la valeur est
soumise à l'évaluation arithmétique, même si la
syntaxe $((...)) n'est pas utilisée (consultez
Développement arithmétique ci-dessous). Le
découpage en mots et le développement des chemins ne sont pas
effectués. Les affectations peuvent également
apparaître comme arguments des commandes internes suivantes :
alias, declare, typeset, export, readonly
et local (commandes de déclaration). En mode
POSIX, ces commandes internes pourraient apparaître dans une
commande après une ou plusieurs instances de la commande interne
command et conserver ces propriétés
d’affectation.
Dans le contexte où une affectation affecte une valeur
à une variable de l'interpréteur ou à un indice de
tableau, l'opérateur += peut être utilisé pour
ajouter ou additionner à la précédente valeur de la
variable. Cela comprend des arguments pour les commandes internes, comme
declare, qui acceptent des affectations (commandes de
déclaration). Lorsque l'opérateur += est
appliqué à une variable dont l'attribut integer
(entier) a été positionné, la valeur est
évaluée comme une expression arithmétique et
additionnée à la valeur actuelle de la variable qui est
également évaluée. Lorsque += est
appliqué à une variable tableau en utilisant l'affectation
composée (consultez Tableaux ci-dessous), la valeur de la
variable n'est pas détruite (comme elle l'est lorsque = est
utilisé) et les nouvelles valeurs sont ajoutées au tableau, en
commençant à l'indice maximal du tableau plus un (pour les
tableaux indicés) ou ajoutées comme un couple clef valeur pour
un tableau associatif. Lorsque l'opérateur est appliqué
à une variable de type chaîne, la valeur est
développée et concaténée en valeur de la
variable.
L’attribut nameref peut être affecté
à une variable en utilisant l’option -n des commandes
internes declare et local (consultez la description des
commandes declare et local ci-dessous) pour créer une
nameref ou une référence vers une autre variable. Cela
permet aux variables d’être manipulées indirectement.
À chaque fois qu’une variable nameref est
référencée, affectée, détruite ou a ses
attributs modifiés (autrement qu'en utilisant ou en changeant
l'attribut nameref lui-même), l’opération est en
fait réalisée sur la variable indiquée par la valeur de
la variable nameref. nameref est généralement
utilisée dans des fonctions d’interpréteur pour
référencer une variable dont le nom est passé en
argument de la fonction. Par exemple, si un nom de variable est passé
en premier argument à une fonction d’interpréteur,
exécuter
declare -n ref=$1
dans la fonction crée une variable de nameref
ref dont la valeur est le nom de la variable passée en premier
argument. Les références et affectations de ref et les
modifications de ses attributs sont traitées comme des
références, affectations et modifications d'attribut sur la
variable dont le nom a été passé par $1. Si la
variable de contrôle dans une boucle for a l’attribut
nameref, la liste de mots peut être une liste de variables
d’interpréteur et une référence de nom est
établie pour chaque mot de la liste, tour à tour, lorsque la
boucle est exécutée. L’attribut nameref ne peut
pas être donné aux variables de type tableau. Cependant, les
variables nameref peuvent référencer des variables de
type tableau et des variables de type tableau indicé. nameref
peut être détruit en utilisant l’option -n de la
commande interne unset. Sinon, si unset est
exécuté avec le nom d’une variable nameref en
argument, la variable référencée par la variable
nameref sera détruite.
Paramètres positionnels
Un paramètre positionnel est un paramètre
noté par un ou plusieurs chiffres (à l'exception du chiffre
0 seul). Les paramètres positionnels sont affectés avec
les arguments de l'interpréteur lors de son appel. Ils peuvent
être réaffectés avec la commande interne set. On
ne peut pas utiliser les affectations pour les paramètres
positionnels. Ils sont temporairement remplacés lors de
l'exécution d'une fonction de l'interpréteur (consultez
FONCTIONS ci-dessous).
Un paramètre positionnel constitué de plusieurs
chiffres doit être encadré par des accolades lors de son
développement (consultez DÉVELOPPEMENTS
ci-dessous).
Paramètres spéciaux
L'interpréteur traite plusieurs paramètres
spécifiquement. Ces paramètres peuvent uniquement être
consultés, il n'est pas permis de leur affecter une valeur.
- *
- Se développe en l'ensemble des paramètres positionnels,
commençant par le premier. Quand le développement
n’est pas entre guillemets doubles, tous les paramètres
positionnels se développent en mots séparés. Dans les
contextes où il sont réalisés, ces mots sont soumis
à d’autres découpages en mots et
développements de chemin. Quand le développement se produit
entre des guillemets doubles, * se transforme en un seul mot
constitué de la valeur de tous les paramètres positionnels
séparés par le premier caractère de la variable
spéciale IFS. C'est-à-dire que
"$*" est équivalent à
"$1c$2c...",
où c est le premier caractère de la valeur de la
variable IFS. Si IFS est inexistante,
les paramètres sont séparés par des espaces.
Si IFS est NULL, les paramètres sont
accolés sans séparateurs.
- @
- Se développe en ensemble des paramètres positionnels,
commençant par le premier. Dans les contextes où le
découpage en mots est réalisé, chaque
paramètre positionnel se développe en un mot
séparé ; si ces mots ne sont pas entre des guillemets
doubles, ils sont sujets au découpage de mot. Dans les contextes
où il n'y a pas de découpage en mots, chaque
paramètre positionnel se développe en un mot distinct
séparé par des espaces. Quand le développement a lieu
entre guillemets doubles, chaque paramètre se développe en
un mot distinct. C'est-à-dire que "$@" est
équivalent à "$1" "$2" .... Si le
développement des guillemets doubles survient dans un mot, le
développement du premier paramètre est accolé
à la première partie du mot d'origine et le
développement du dernier paramètre est accolé
à la dernière partie du mot d'origine. Quand il n'y a pas de
paramètres positionnels, "$@" et $@ ne se
développent en rien (c'est-à-dire qu'ils sont simplement
éliminés).
- #
- Correspond au nombre de paramètres positionnels, en base
décimale.
- ?
- Se développe en état final du dernier pipeline
exécuté au premier plan.
- -
- Est remplacé par la liste des options de l'interpréteur
indiquées durant l'appel, configurées avec la commande
interne set ou celles créées par
l'interpréteur lui-même (comme avec l'option
-i).
- $
- Se transforme en PID de l'interpréteur. Dans un
sous-interpréteur, il se transforme en PID de l'interpréteur
et non pas du sous-interpréteur.
- !
- Se transforme en PID de la dernière tâche placée en
arrière-plan, soit exécutée comme une commande
asynchrone, soit en utilisant la commande interne bg (consultez
CONTRÔLE DES TÂCHES ci-dessous).
- 0
- Se développe en nom de l'interpréteur ou du script. Ce
paramètre est créé lors de l'initialisation de
l'interpréteur. Si bash est appelé avec un fichier de
commandes, $0 correspond au nom de ce fichier. Si bash est
lancé avec l'option -c, alors $0 contient le premier
argument, s'il y en a un, après la chaîne de commandes
à exécuter. Sinon, ce paramètre contient le nom de
fichier utilisé pour appeler bash, comme indiqué par
l'argument zéro.
Les variables suivantes sont créées par
l'interpréteur :
- _
- Au lancement de l'interpréteur, contient le chemin d'accès
utilisé pour appeler l'interpréteur, ou le script en cours
d'exécution tel qu'il est passé dans l'environnement ou dans
la liste des arguments. Devient ensuite le dernier argument de la commande
simple précédente exécutée au premier plan,
après développement. Contient également le chemin
d'accès complet de chaque commande exécutée et se
retrouve dans l'environnement exporté à cette commande. Lors
de la vérification de l'arrivée de courrier, contient le nom
du fichier de courrier en cours de consultation.
- BASH
- Se développe en chemin d'accès complet à l'instance
actuelle de bash.
- BASHOPTS
- Liste des options activées de l'interpréteur,
séparées par des deux-points
« : ». Chaque mot de la liste est un argument
correct pour l'option -s de la commande interne shopt
(consultez COMMANDES INTERNES DE L'INTERPRÉTEUR
ci-dessous). Les options apparaissant dans BASHOPTS
sont celles indiquées comme actives par shopt. Si
cette variable est dans l'environnement au lancement de
bash, chaque option de la liste est activée avant de lire
les fichiers d’initialisation. Cette variable est en lecture
seule.
- BASHPID
- Se transforme en PID du processus de l'interpréteur bash
actuel. Diffère de $$ sous certaines conditions, comme dans
les sous-interpréteurs ne nécessitant pas que bash
soit réinitialisé. Les assignations à
BASHPID n'ont pas d”effet. Si BASHPID est
détruite, elle perd ses propriétés
spéciales, même si elle est recréée par la
suite.
- BASH_ALIASES
- Une variable de type tableau associatif dont les éléments
correspondent à une liste interne d'alias comme celle
gérée par la commande interne alias. Les
éléments ajoutés à ce tableau apparaissent
dans la liste d'alias ; cependant, la destruction
d'éléments du tableau ne provoque pas actuellement le
retrait des alias de la liste d'alias. Si BASH_ALIASES est
détruite, elle perd ses propriétés spéciales,
même si elle est recréée par la suite.
- BASH_ARGC
- Une variable de type tableau contenant le nombre de paramètres de
chaque trame de la pile d'appel d'exécution de
l'interpréteur bash actuel. Le nombre de paramètres
du sous-programme actuel (fonction de l'interpréteur ou du script
exécuté par . ou source) est au sommet de la
pile. Lorsqu'un sous-programme est exécuté, le nombre de
paramètres passés est placé dans
BASH_ARGC. L'interpréteur crée
BASH_ARGC seulement dans le mode de traçage
étendu (consultez ci-dessous la description de l'option
extdebug de la commande interne shopt). La configuration de
extdebug après que l'interpréteur ait
démarré l'exécution d'un script, ou le
référencement de cette variable quand extdebug
n'existe pas, peut provoquer une incohérence des valeurs.
- BASH_ARGV
- Une variable de type tableau contenant tous les paramètres de la
pile d'appel d'exécution de l'interpréteur bash
actuel. Le dernier paramètre du dernier sous-programme est au
sommet de la pile ; le premier paramètre de l'appel initial
est en bas. Lorsqu'un sous-programme est exécuté, les
paramètres fournis sont placés dans
BASH_ARGV. BASH_ARGV est
créé uniquement dans le mode de traçage étendu
(consultez ci-dessous la description de l'option extdebug de la
commande interne shopt). La configuration de extdebug
après que l'interpréteur ait démarré
l'exécution d'un script, ou le référencement de cette
variable quand extdebug n'existe pas peut provoquer une
incohérence des valeurs.
- BASH_ARGV0
- Quand elle est référencée, cette variable
développe le nom de l'interpréteur ou du script de
l'interpréteur (identique à $0 ; voir la
description du paramètre spécial 0 ci-dessus).
L'affectation d'une valeur à BASH_ARGV0 fait que cette
valeur est aussi assignée à $0. Si BASH_ARGV0
est détruite, elle perd ses propriétés
spéciales, même si elle est recréée par la
suite.
- BASH_CMDS
- Une variable de type tableau associatif dont les éléments
correspondent à une table de hachage interne de commandes comme
celle gérée par la commande interne hash. Les
éléments ajoutés à ce tableau apparaissent
dans la table de hachage ; cependant, la destruction
d'éléments du tableau ne provoque pas actuellement le
retrait des noms de commandes de la table de hachage. Si BASH_CMDS
est détruite, elle perd ses propriétés
spéciales, même si elle est recréée par la
suite.
- BASH_COMMAND
- La commande en cours d'exécution ou sur le point d'être
exécutée, à moins que l'interpréteur
n'exécute une commande à la suite d'une capture, auquel cas
c'est la commande s'exécutant au moment de la capture. Si
BASH_COMMAND est détruite, elle perd ses
propriétés spéciales, même si elle est
recréée par la suite.
- BASH_EXECUTION_STRING
- L'argument commande de l'option d'appel -c.
- BASH_LINENO
- Une variable de type tableau dont les éléments sont les
numéros de ligne des fichiers sources où chaque
élément correspondant de FUNCNAME a
été invoqué.
${BASH_LINENO[$i]} est le numéro de la ligne
dans le fichier source (${BASH_SOURCE[$i+1]})
où ${FUNCNAME[$i]} a été
appelé (ou ${BASH_LINENO[$i-1]} si
consulté depuis une autre fonction de l'interpréteur).
Utilisez LINENO pour obtenir le numéro de
ligne actuel.
- BASH_LOADABLES_PATH
- Liste des répertoires, séparés par des deux-points
« : », que l'interpréteur consulte
lorsqu'il cherche les commandes internes chargeables dynamiquement
spécifiées par la commande enable.
- BASH_REMATCH
- Une variable de type tableau dont les éléments sont
affectés avec l'opérateur binaire =~ dans la commande
conditionnelle [[. L'élément d'indice 0 est la
partie de la chaîne correspondant à l'expression rationnelle
complète. L'élément d'indice n est la partie
de la chaîne correspondant à la n-ième
sous-expression entre parenthèses.
- BASH_SOURCE
- Une variable de type tableau dont les éléments sont les noms
des fichiers source où les noms des fonctions d'interpréteur
correspondants à la variable de type tableau FUNCNAME
sont définis. La fonction d'interpréteur
${FUNCNAME[$i]} est définie dans le fichier
${BASH_SOURCE[$i]} et appelée depuis
${BASH_SOURCE[$i+1]}.
- BASH_SUBSHELL
- Incrémentée dans tous les sous-interpréteurs et
environnements de sous-interpréteur quand
l’interpréteur commence à s’exécuter
dans cet environnement. La valeur initiale est 0. Si
BASH_COMMAND est détruite, elle perd ses
propriétés spéciales, même si elle est
recréée par la suite.
- BASH_VERSINFO
- Une variable de type tableau protégée en écriture
dont les éléments représentent la version de cette
instance de bash. Cette valeur est affectée aux
éléments du tableau comme suit :
- BASH_VERSION
- Se développe en une chaîne décrivant le numéro
de version de cette instance de bash.
- COMP_CWORD
- Un indice dans ${COMP_WORDS} du mot contenant la position actuelle
du curseur. Cette variable n'est disponible que dans les fonctions de
l'interpréteur appelées par les outils de
complètement programmables (consultez Complètement
programmable ci-dessous).
- COMP_KEY
- La touche (ou dernière touche d'une suite de touches)
utilisée pour appeler la fonction de complètement
actuelle.
- COMP_LINE
- La ligne de commande actuelle. Cette variable n'est disponible que dans
les fonctions de l'interpréteur appelées par les outils de
complètement programmables (consultez Complètement
programmable ci-dessous).
- COMP_POINT
- L'indice de la position actuelle du curseur relatif au début de la
commande actuelle. Si la position actuelle du curseur est à la fin
de la commande actuelle, la valeur de cette variable est égale
à ${#COMP_LINE}. Cette variable n'est disponible que dans
les fonctions de l'interpréteur et les commandes externes
appelées par les outils de complètement programmables
(consultez Complètement programmable ci-dessous).
- COMP_TYPE
- Configurée à une valeur entière correspondant au type
de complètement essayé qui a provoqué l'appel d'une
fonction de complètement : TAB pour un
complètement normal, ? pour l'affichage des
complètements après tabulations successives, ! pour
l'affichage des alternatives de complètement de mot partiel,
@ pour afficher les complètements si le mot n'est pas
modifié, ou % pour le menu de complètement. Cette
variable n'est disponible que dans les fonctions de l'interpréteur
et les commandes externes appelées par les outils de
complètement programmables (consultez Complètement
programmable ci-dessous).
- COMP_WORDBREAKS
- Le jeu de caractères que la bibliothèque readline
considère comme séparateurs de mots lors du
complètement de mot. Si COMP_WORDBREAKS est
détruite, elle perd ses propriétés spéciales,
même si elle est recréée par la suite.
- COMP_WORDS
- Une variable de type tableau (consultez Tableaux ci-dessous)
consistant en mots individuels de la ligne de commande actuelle. La ligne
est découpée en mots comme readline la
découperait, en utilisant COMP_WORDBREAKS tel que
décrit ci-dessus. Cette variable n'est disponible que dans
les fonctions de l'interpréteur appelées par les outils de
complètement programmables (consultez Complètement
programmable ci-dessous).
- COPROC
- Une variable de type tableau (consultez Tableaux ci-dessous)
créée pour représenter les descripteurs de fichier
pour les sorties depuis et les entrées vers un coprocessus non
nommé (consultez Coprocessus ci-dessus).
- DIRSTACK
- Une variable de type tableau (consultez Tableaux ci-dessous)
représentant le contenu actuel de la pile de répertoires.
Les répertoires apparaissent dans la pile dans l'ordre dans lequel
la commande interne dirs les affiche. Les affectations des
éléments de cette variable tableau peuvent être
utilisés pour modifier les répertoires déjà
dans la pile, mais les commandes internes pushd et popd
doivent être utilisées pour ajouter et enlever des
répertoires. L'affectation de cette variable ne modifiera pas le
répertoire actuel. Si DIRSTACK est détruite,
elle perd ses propriétés spéciales,
même si elle est recréée par la suite.
- EPOCHREALTIME
- À chaque fois que ce paramètre est consulté, il se
développe en nombre de secondes écoulées depuis
l'Epoch Unix (consultez time(3)) comme valeur en virgule flottante
avec une granularité d'une microseconde. Les affectations à
EPOCHREALTIME sont ignorées. Si
EPOCHREALTIME est détruite, elle perd ses
propriétés spéciales, même si elle est
recréée par la suite.
- EPOCHSECONDS
- À chaque fois que ce paramètre est consulté, il se
développe en nombre de secondes écoulées depuis
l'Epoch Unix (consultez time(3)). Les affectations à
EPOCHSECONDS sont ignorées. Si
EPOCHSECONDS est détruite, elle perd ses
propriétés spéciales, même si elle est
recréée par la suite.
- EUID
- Contient l'UID effectif de l'utilisateur, initialisé au
démarrage de l'interpréteur. Cette variable est en lecture
seule.
- FUNCNAME
- Une variable de type tableau contenant le nom de toutes les fonctions de
l'interpréteur actuellement dans la pile d'appel
d'exécution. L'élément d'indice 0 est le nom
de l'une des fonctions en cours d'exécution dans
l'interpréteur. L'élément le plus bas (celui avec
l'indice le plus grand) est "main". Cette variable n'existe que
si une fonction de l'interpréteur est en cours d'exécution.
Les affectations de FUNCNAME n'ont aucun effet. Si
FUNCNAME est détruite, elle perd ses
propriétés spéciales, même si elle est
recréée par la suite.
Cette variable peut être utilisée avec
BASH_LINENO et BASH_SOURCE. Chaque élément
de FUNCNAME a des éléments correspondant dans
BASH_LINENO et BASH_SOURCE pour décrire la pile
d'appel. Par exemple, ${FUNCNAME[$i]} a
été appelé depuis le fichier
${BASH_SOURCE[$i+1]} à la ligne
numéro ${BASH_LINENO[$i]}. La commande
interne caller affiche la pile d'appel actuelle utilisant ces
renseignements.
- GROUPS
- Une variable de type tableau contenant la liste des groupes dont
l'utilisateur est membre. Les affectations de GROUPS n'ont
aucun effet. Si GROUPS est détruite, elle
perd ses propriétés spéciales, même si
elle est recréée par la suite.
- HISTCMD
- Le numéro d'historique, ou l'indice dans la file d'historique, de
la commande en cours. Les affectations de HISTCMD sont
ignorées. Si HISTCMD est détruite,
elle perd ses propriétés spéciales, même
si elle est recréée par la suite.
- HOSTNAME
- Automatiquement configurée au nom de la machine actuelle.
- HOSTTYPE
- Automatiquement configurée en chaîne décrivant de
façon unique le type de machine sur laquelle bash
s'exécute. La valeur par défaut dépend du
système.
- LINENO
- Chaque fois que ce paramètre est consulté,
l'interpréteur le remplace par un nombre décimal
représentant le numéro de la ligne actuelle
(commençant à 1), au sein du script ou de la fonction. Hors
d'un script ou d'une fonction, la valeur n'a pas nécessairement de
sens. Si LINENO est détruite, elle perd ses
propriétés spéciales, même si elle est
recréée par la suite.
- MACHTYPE
- Automatiquement configurée en chaîne décrivant le
type du système sur lequel bash s'exécute, dans le
format standard de GNU processeur-compagnie-système. La
valeur par défaut dépend du système.
- MAPFILE
- Une variable de type tableau (consultez Tableaux ci-dessous)
créée pour représenter le texte lu par la commande
interne mapfile si aucun nom de variable n'a été
fourni.
- OLDPWD
- Le répertoire de travail précédent tel que
configuré par la commande cd.
- OPTARG
- La valeur du dernier argument d'option traité par la commande
interne getopts (consultez COMMANDES INTERNES DE
L'INTERPRÉTEUR ci-dessous).
- OPTIND
- L'indice du prochain argument à traiter par la commande interne
getopts (consultez COMMANDES INTERNES DE
L'INTERPRÉTEUR ci-dessous).
- OSTYPE
- Automatiquement configurée en chaîne décrivant le
système d'exploitation sur lequel bash s'exécute. La
valeur par défaut dépend du système.
- PIPESTATUS
- Une variable de type tableau (consultez Tableaux ci-dessous)
contenant une liste des états finaux des processus
exécutés dans le pipeline exécuté le plus
récemment au premier plan (qui peut éventuellement contenir
une seule commande).
- PPID
- L'identifiant du processus parent de l'interpréteur. Cette variable
est en lecture seule.
- PWD
- Le répertoire de travail actuel tel que configuré par la
commande cd.
- RANDOM
- À chaque fois que ce paramètre est consulté, un
entier aléatoire entre 0 et 32767 est engendré.
L'affectation d'une valeur à RANDOM
initialise (ensemence) la suite de nombres aléatoires. Si
RANDOM est détruite, elle perd ses
propriétés spéciales, même si elle est
recréée par la suite.
- READLINE_ARGUMENT
- Tout argument numérique donné à une commande
readline qui a été définie en utilisant
"bind -x" (consultez COMMANDES INTERNES DE
L'INTERPRÉTEUR ci-dessous) quand il a été
invoqué.
- READLINE_LINE
- Le contenu du tampon de ligne readline, pour utiliser avec
"bind -x" (consultez COMMANDES INTERNES DE
L'INTERPRÉTEUR ci-dessous).
- READLINE_MARK
- La position de la marque (point d'insertion enregistré) dans le
tampon de ligne readline, pour utiliser avec "bind -x"
(consultez COMMANDES INTERNES DE L'INTERPRÉTEUR
ci-dessous). Les caractères entre le point d'insertion et
la marque sont souvent appelés la zone.
- READLINE_POINT
- La position du point d'insertion dans le tampon de ligne readline,
pour utiliser avec "bind -x" (consultez COMMANDES
INTERNES DE L'INTERPRÉTEUR ci-dessous).
- REPLY
- Configurée en ligne de saisie lue par la commande interne
read lorsqu'aucun argument n'a été fourni.
- SECONDS
- À chaque fois que ce paramètre est consulté, il se
développe en nombre de secondes écoulées depuis le
lancement de l'interpréteur. Si une valeur est affectée
à SECONDS, la valeur renvoyée lors
d’une consultation ultérieure est le temps en
seconde écoulé depuis l'affectation, ajouté à
la valeur affectée. Le nombre de secondes entre le moment du
lancement de l'interpréteur et l'heure actuelle sont toujours
déterminés en interrogeant l'horloge système. Si
SECONDS est détruite, elle perd ses
propriétés spéciales, même si elle est
recréée par la suite.
- SHELLOPTS
- Liste des options activées de l'interpréteur,
séparées par des deux-points
« : ». Chaque mot de la liste est un argument
correct pour l'option -o de la commande interne set
(consultez COMMANDES INTERNES DE L'INTERPRÉTEUR
ci-dessous). Les options apparaissant dans SHELLOPTS
sont celles indiquées comme actives par set -o. Si
cette variable est dans l'environnement au lancement de
bash, chaque option de la liste est activée avant de lire
les fichiers d’initialisation. Cette variable est en lecture
seule.
- SHLVL
- Incrémenté de 1 à chaque appel d'une instance
de bash.
- SRANDOM
- Cette variable engendre un nombre pseudo-aléatoire de
32 bits chaque fois qu'elle est consultée. Le
générateur de nombres aléatoires n'est pas
linéaire sur les systèmes qui prennent en charge
/dev/urandom ou arc4random, aussi chaque
nombre renvoyé n'a aucune relation avec les nombres
précédents. Le générateur de nombre
aléatoire ne peut pas être ensemencé, aussi les
affectations à cette variable n'ont aucun effet. Si
SRANDOM est détruite, elle perd ses
propriétés spéciales, même si elle est
recréée par la suite.
- UID
- Contient l'UID de l'utilisateur actuel, initialisé au
démarrage de l'interpréteur. Cette variable est en lecture
seule.
Les variables suivantes sont utilisées par
l'interpréteur. Dans certains cas, bash affecte des valeurs
par défaut aux variables ; ces cas sont décrits
ci-dessous.
- BASH_COMPAT
- La valeur est utilisée pour définir le niveau de
compatibilité de l’interpréteur. Consultez
MODE DE COMPATIBILITÉ DE
L'INTERPRÉTEUR ci-dessous pour une description des
différents niveaux de compatibilité et leurs
conséquences. La valeur peut être un nombre décimal
(par exemple 4.2) ou entier (par exemple 42) correspondant au niveau de
compatibilité voulu. Si BASH_COMPAT est détruite ou
définie comme une chaîne vide, le niveau de
compatibilité est défini à la valeur par
défaut de la version actuelle. Si BASH_COMPAT est
définie à une valeur de niveau de compatibilité
impossible, l’interpréteur affiche un message
d’erreur et définit le niveau de compatibilité
à la valeur par défaut de la version actuelle. Les valeurs
possibles correspondent aux niveaux de compatibilité décrits
ci-dessous dans MODE DE COMPATIBILITÉ DE
L'INTERPRÉTEUR. Par exemple, 4.2 et 42 sont des valeurs
possibles qui correspondent à l'option compat42 de
shopt et définissent le niveau de compatibilité
à 42. La version actuelle est aussi une valeur possible.
- BASH_ENV
- Si ce paramètre existe lorsque bash exécute un
script, sa valeur est considérée comme un nom de fichier
contenant les commandes d'initialisation de l'interpréteur, comme
dans ~/.bashrc. La valeur de BASH_ENV est
soumise au développement des paramètres, à la
substitution de commande et au développement arithmétique
avant d'être considérée comme un nom de fichier.
PATH n'est pas utilisée pour rechercher le
fichier obtenu.
- BASH_XTRACEFD
- Si configurée à une valeur entière correspondant
à un descripteur de fichier correct, bash écrira la
trace de sortie si set -x est activé vers ce descripteur de
fichier. Le descripteur de fichier est fermé quand
BASH_XTRACEFD est détruite ou qu'une nouvelle
valeur lui est affectée. Détruire
BASH_XTRACEFD ou lui affecter la chaîne vide
conduit la trace de sortie à être envoyée vers la
sortie d'erreur standard. Remarquez que configurer
BASH_XTRACEFD à 2 (le descripteur de
fichier de la sortie d'erreur standard) puis la détruire revient
à fermer la sortie d'erreur standard.
- CDPATH
- Le chemin de recherche de la commande interne cd. Il s'agit d'une
liste de répertoires, séparés par des deux-points
« : », que l'interpréteur consulte
lorsqu'il cherche un sous-répertoire destination de la commande
cd. Un exemple de valeur est ".:~:/usr".
- CHILD_MAX
- Définir le nombre de valeurs d’état de sortie des
enfants dont l’interpréteur doit se souvenir. Bash ne
permettra pas à cette valeur d’être inférieure
à un minimum imposé par POSIX, ni d’être
supérieure à une valeur maximale (8192 pour
l’instant). La valeur minimale dépend du
système.
- COLUMNS
- Utilisée par la commande composée select pour
déterminer la largeur du terminal lors de l'affichage des listes de
sélection. Automatiquement configurée si l’option
checkwinsize est activée ou dans un interpréteur
interactif à la réception d'un signal
SIGWINCH.
- COMPREPLY
- Une variable de type tableau dans lequel bash lit les
complètements possibles produits par une fonction de
l'interpréteur appelée par les outils de complètement
programmables (consultez Complètement programmable
ci-dessous). Chaque élément du tableau contient un
complètement possible.
- EMACS
- Si bash trouve cette variable dans l'environnement lorsque
l'interpréteur démarre avec la valeur "t", il
considère que l'interpréteur est lancé dans un tampon
d'interpréteur d'Emacs et désactive l'édition en
ligne.
- ENV
- Développé et exécuté de façon similaire
à BASH_ENV (consultez APPEL ci-dessus)
quand l'interpréteur interactif est invoqué en mode
POSIX.
- EXECIGNORE
- Une liste, séparée par des deux-points
« : », de motifs de l'interpréteur
(voir Motifs génériques) définissant la liste
de noms de fichier à ignorer par la commande de recherche utilisant
PATH. Les fichiers dont les noms de chemin complets correspondent
à un de ces motifs ne sont pas considérés comme des
fichiers exécutables en vue du complètement et de
l'exécution de commande au moyen d'une recherche dans PATH.
Cela n'affecte pas le comportement des commandes [, test et
[[. Les noms de chemin complets dans la table de hachage des
commandes ne sont pas sujets à EXECIGNORE. Utiliser cette
variable pour ignorer des fichiers de bibliothèque partagée
dont le bit exécutable est présent, mais qui ne sont pas des
fichiers exécutables. La correspondance de motif respecte la
configuration de l'option d'interpréteur extglob.
- FCEDIT
- L'éditeur par défaut utilisé par la commande interne
fc.
- FIGNORE
- Une liste de suffixes, séparés par des deux-points
« : », que bash ignorera lors du
complètement des noms de fichiers (consultez READLINE
ci-dessous). Un nom de fichier dont le suffixe correspond à
l'un de ceux mentionnés dans FIGNORE est
exclu de la liste des noms de fichiers correspondant pour le
complètement. Par exemple, cette variable peut prendre la valeur
".o:~" (des protections sont nécessaires pour
l'affectation d'une valeur à cette variable qui contient des
tildes).
- FUNCNEST
- Si configurée à une valeur numérique strictement
positive, cela définit le niveau maximal d'imbrication de
fonctions. Les invocations de fonctions qui dépassent ce niveau
d'imbrication forceront la commande actuelle à abandonner.
- GLOBIGNORE
- Une liste de motifs séparés par des deux-points
« : », définissant l'ensemble des noms
de fichier à ignorer lors du développement des chemins. Si
un nom de fichier correspondant à un des motif de
développement des chemins correspond également à un
des motifs dans GLOBIGNORE, il est supprimé
de la liste des correspondances.
- HISTCONTROL
- Une liste de valeurs, séparées par des deux-points
« : », commandant la façon dont les
commandes sont sauvegardées dans la file d'historique. Si la liste
des valeurs contient la valeur ignorespace, les lignes
commençant par une espace ne sont pas sauvegardées
dans la file d'historique. La valeur ignoredups conduit à ne
pas sauvegarder une ligne correspondant exactement à la ligne de
commande précédente. La présence de ignoreboth
est un condensé pour ignorespace et ignoredups. La
valeur erasedups conduit à retirer de la file d'historique
toutes les lignes précédant la ligne actuelle et lui
correspondant avant que cette ligne y soit sauvegardée. Toute
valeur qui ne fait pas partie de la liste ci-dessus est ignorée. Si
HISTCONTROL est inexistante ou si elle ne contient
pas une valeur correcte, toutes les lignes lues par l'analyseur de
l'interpréteur seront sauvegardées dans la file
d'historique, selon la valeur de HISTIGNORE. La seconde
ligne et les suivantes d'une commande multiligne ne sont pas
testées et sont ajoutées dans l'historique
indépendamment de la valeur de
HISTCONTROL.
- HISTFILE
- Le nom du fichier dans lequel l'historique des commandes est
sauvegardé (consultez HISTORIQUE ci-dessous). Par
défaut, il s'agit de ~/.bash_history. Si
inexistante, l'historique des commandes n'est pas sauvegardé
lorsqu'un interpréteur se termine.
- HISTFILESIZE
- Le nombre maximal de lignes contenues dans le fichier d'historique. Quand
cette variable contient une valeur, le fichier d’historique est
tronqué, si besoin, pour ne pas contenir plus que ce nombre de
lignes en enlevant les entrées les plus anciennes. Ce fichier est
aussi tronqué à cette taille après son
écriture quand un interpréteur se termine. Si la valeur est
0, le fichier d’historique est tronqué à une
taille nulle. Les valeurs non numériques ou négatives
empêchent la troncature. L’interpréteur
définit la valeur par défaut à la valeur de
HISTSIZE après avoir lu tous les fichiers
d’initialisation.
- HISTIGNORE
- Une liste de motifs, séparés par des deux-points
« : », déterminant quelles lignes de
commande devraient être sauvegardées dans la file
d'historique. Chaque motif est accroché au début de la ligne
et doit correspondre à celle-ci complètement (aucun ajout de
« * » implicite). Chaque motif est
comparé à chaque ligne après application des
vérifications de HISTCONTROL. En plus des motifs
génériques usuels de l'interpréteur,
« & » correspond à la ligne
précédente de l'historique.
« & » peut être
protégée par une contre-oblique ; la contre-oblique
est supprimée avant de tenter une comparaison. La seconde ligne et
les suivantes d'une commande composée multiligne ne sont pas
testées et sont ajoutées dans l'historique quelque soit la
valeur de HISTIGNORE. La correspondance de motif respecte la
configuration de l'option d'interpréteur
extglob.
- HISTSIZE
- Le nombre de commandes à mémoriser dans l'historique
(consultez HISTORIQUE ci-dessous). Si la valeur est
0, les commandes ne sont pas sauvegardées dans la
liste d’historique. Les valeurs négatives permettent de
sauvegarder toutes les commandes dans la liste d’historique (sans
limite). L’interpréteur définit la valeur par
défaut à 500 après avoir lu tous les fichiers
d’initialisation.
- HISTTIMEFORMAT
- Si cette variable existe et n'est pas NULL, sa valeur est utilisée
comme une chaîne de caractères par strftime(3) afin
d'imprimer l'horodatage associé à chaque
élément de l'historique affiché par la commande
interne history. Si cette variable existe, les horodatages sont
écrits dans le fichier d'historique afin d'être
conservés au fur et à mesure des sessions de
l'interpréteur. Cela utilise le caractère de commentaire
d'historique pour distinguer l'horodatage des autres lignes de
l'historique.
- HOME
- Le répertoire d'accueil de l'utilisateur actuel ; l'argument
par défaut de la commande interne cd. La valeur de cette
variable est aussi utilisée lors du développement du
tilde.
- HOSTFILE
- Contient le nom d'un fichier ayant le même format /etc/hosts
qui devra être lu lorsque l'interpréteur aura besoin de
compléter un nom de machine. La liste des complètements
possibles de noms de machine peut être changée pendant
l'exécution de l'interpréteur ; à la tentative
de complètement de nom de machine suivant le changement de valeur,
bash ajoute le contenu du nouveau fichier à la liste
existante. Si HOSTFILE existe mais est vide, ou
désigne un fichier non accessible en lecture, bash
essaie de lire /etc/hosts pour obtenir la liste des
complètements de noms de machine possibles. Lorsque
HOSTFILE est détruite, la liste des noms de
machine est effacée.
- IFS
- Le séparateur de champs interne (« Internal
Field Separator ») qui est utilisé pour le
découpage en mots après les développements et pour
découper les lignes en mots avec la commande interne read.
La valeur par défaut est
« <espace><tab><changement_de_ligne> ».
- IGNOREEOF
- Commande le comportement d'un interpréteur interactif à la
réception d'un caractère EOF (fin de fichier)
comme unique saisie. Si elle existe, la valeur est le nombre de
caractères EOF consécutifs qui doivent
être tapés comme premiers caractères sur une ligne de
saisie avant que bash ne termine. Si la variable existe mais que sa
valeur n'est pas numérique ou si elle n'a pas de valeur, la valeur
par défaut est 10. Si elle n'existe pas, EOF signifie
la fin de la saisie pour l'interpréteur.
- INPUTRC
- Le nom du fichier d’initialisation pour readline,
prioritaire sur le fichier par défaut de ~/.inputrc
(consultez READLINE ci-dessous).
- INSIDE_EMACS
- Si cette variable apparaît dans l'environnement quand le script
démarre, bash considère qu'il s'exécute dans
un tampon d'interpréteur d'Emacs et peut désactiver
l'édition de ligne, suivant la valeur de TERM.
- LANG
- Utilisée pour déterminer le paramètre linguistique
régional pour toute catégorie non spécifiquement
sélectionnée par une variable commençant par
LC_.
- LC_ALL
- Cette variable surpasse LANG et toute autre variable
LC_ indiquant une catégorie de paramètres
linguistiques régionaux.
- LC_COLLATE
- Cette variable détermine l'ordre de collation utilisé pour
trier les résultats du développement des chemins et
détermine le comportement des expressions d’intervalle, des
classes d'équivalences et des suites de collations dans le
développement des chemins et la correspondance de motifs.
- LC_CTYPE
- Cette variable détermine l'interprétation des
caractères et le comportement des classes de caractères lors
du développement des chemins et de la recherche de correspondances
de motifs.
- LC_MESSAGES
- Cette variable détermine le paramètre linguistique
régional utilisé pour traduire les chaînes entre
guillemets doubles précédées d'un $.
- LC_NUMERIC
- Cette variable détermine le paramètre linguistique
régional utilisé pour formater les nombres.
- LC_TIME
- Cette variable détermine le paramètre linguistique
régional utilisé pour les données et le temps.
- LINES
- Utilisée par la commande composée select pour
déterminer la taille des colonnes lors de l'affichage des listes de
sélection. Automatiquement configurée si l’option
checkwinsize est activée ou dans un interpréteur
interactif à la réception d'un signal
SIGWINCH.
- MAIL
- Si ce paramètre correspond à un nom de fichier ou de
répertoire et si la variable MAILPATH est
inexistante, bash informe l'utilisateur de l'arrivée
de messages dans le fichier indiqué ou le répertoire au
format Maildir.
- MAILCHECK
- Indique la durée (en seconde) au bout de laquelle bash
vérifie si un nouveau message est arrivé. La valeur par
défaut est 60 secondes. Lorsque le délai est
écoulé, l'interpréteur vérifiera la
présence d'un courrier électronique avant d'afficher son
invite de base. Si cette variable est inexistante, ou contient une valeur
strictement négative, l'interpréteur désactive la
vérification du courrier.
- MAILPATH
- Une liste de noms de fichiers séparés par des deux-points
« : », dans lesquels on vérifiera
l'arrivée de courrier. Le nom d'un fichier peut être suivi
d'un point d'interrogation « ? », puis d'une
chaîne de caractères indiquant le message à afficher
en cas de courrier. Dans cette chaîne, le paramètre
$_ correspond au nom du fichier de courrier actuel.
Exemple :
MAILPATH='/usr/spool/mail/bfox?"Vous avez du
courrier":~/shell-mail?"$_ a du courrier !"'
Bash peut être configurée pour fournir une
valeur par défaut pour cette variable (il n'y a pas de valeur par
défaut), mais l'emplacement du fichier de boîte à
lettres dépend du système (par exemple
/var/mail/$USER).
- OPTERR
- Si configurée à la valeur 1, bash affiche les
messages d'erreurs engendrés par la commande interne getopts
(consultez COMMANDES INTERNES DE L'INTERPRÉTEUR
ci-dessous). OPTERR est initialisée
avec la valeur 1 à chaque appel de l'interpréteur ou
au lancement d'un script.
- PATH
- Le chemin de recherche des commandes à exécuter. Il s'agit
d'une liste de répertoires, séparés par des
deux-points « : » dans lesquels
l'interpréteur recherche les commandes (consultez
EXÉCUTION DES COMMANDES ci-dessous). Un nom
de répertoire de taille nulle (NULL) dans la valeur de
PATH désigne le répertoire actuel. Un
répertoire NULL peut apparaître comme deux
deux-points consécutifs ou comme des deux-points en début ou
en fin. Le chemin par défaut dépend du système et est
choisi par l'administrateur installant bash. Une valeur commune est
``/usr/local/bin:/usr/local/sbin:/usr/bin:/usr/sbin:/bin:/sbin''.
- POSIXLY_CORRECT
- Si cette variable existe dans l'environnement lorsque bash
démarre, l'interpréteur passe en mode POSIX avant de
lire les fichiers d’initialisation comme si l'option --posix
avait été fournie. Si elle est créée pendant
que l'interpréteur est en cours d'exécution, bash
active le mode POSIX comme si la commande set -o posix a
été exécutée. Quand l'interpréteur
passe en mode POSIX, il configure cette variable si elle ne l'a pas
déjà été.
- PROMPT_COMMAND
- Si cette variable existe et est un tableau, la valeur de chaque
élément existant est exécutée comme commande
préalablement à l'affichage de chaque invite de base. Si
elle existe mais n'est pas une variable de type tableau, sa valeur est
utilisée comme commande à exécuter à la
place.
- PROMPT_DIRTRIM
- Si elle contient un nombre supérieur à zéro, cette
valeur est utilisée comme nombre de répertoires finaux
à conserver lors du développement des protections de
chaîne d'invite \w et \W (consultez
INVITES ci-dessous). Les caractères
supprimés sont remplacés par une ellipse.
- PS0
- La valeur de ce paramètre est développée (consultez
INVITES ci-dessous) puis affichée par les
interpréteurs interactifs après la lecture d'une commande et
avant son exécution.
- PS1
- La valeur de ce paramètre est développée puis
utilisée comme chaîne d'invite de base (consultez
INVITES ci-dessous). La valeur par défaut est
« \s-\v\$ ».
- PS2
- La valeur de ce paramètre est développée comme
PS1 puis utilisée comme chaîne
d'invite secondaire. La valeur par défaut est
« > ».
- PS3
- La valeur de ce paramètre est utilisée comme invite de la
commande select (consultez GRAMMAIRE DE
L'INTERPRÉTEUR ci-dessus).
- PS4
- La valeur de ce paramètre est développée comme
PS1 puis affichée avant chaque commande
affichée par bash lors d'un suivi d'exécution. Le
premier caractère de PS4 est
répété autant de fois que nécessaire
pour indiquer le niveau d'imbrication. La valeur par défaut est
« + ».
- SHELL
- Cette variable développe le chemin d'accès complet à
l'interpréteur de commandes. Si elle est inexistante au
démarrage de l'interpréteur, bash lui affecte le
chemin d'accès complet à l'interpréteur de commandes
de connexion de l'utilisateur actuel.
- TIMEFORMAT
- La valeur de ce paramètre est utilisée en tant que
chaîne de format indiquant comment les informations de
paramétrage doivent être affichées pour les pipelines
précédés du mot réservé time. Le
caractère % introduit une suite de caractères de
protection qui est développée en valeur de temps ou autre
information. Les suites de caractères de protection et leurs
significations sont les suivantes ; les crochets marquent les
parties facultatives.
- %%
- Un % seul (non interprété).
- %[p][l]R
- Le temps écoulé en seconde.
- %[p][l]U
- Le temps processeur écoulé en mode utilisateur en
seconde.
- %[p][l]S
- Le temps processeur écoulé en mode système en
seconde.
- %P
- Le pourcentage de temps processeur utilisé calculé avec (%U
+ %S) / %R.
- Le p facultatif est un chiffre indiquant la
précision, le nombre de chiffres après la virgule.
Une valeur de 0 conduit à affichage de nombres entiers.
Trois chiffres au plus peuvent être affichés après la
virgule ; toute valeur supérieure à 3 sera
modifiée en 3. Si p n'est pas précisé,
la valeur 3 est utilisée.
- Le l facultatif indique un format plus long, incluant les minutes,
de la forme MMmSS.DDs. La valeur
de p détermine si la partie décimale est
affichée ou non.
- Si cette variable n'existe pas, bash agit comme si elle avait la
valeur $'\nreal\t%3lR\nuser\t%3lU\nsys\t%3lS'. Si la valeur est
NULL, aucune information de chronométrage n'est affichée. Un
caractère final de changement de ligne est ajouté quand la
chaîne de format est affichée.
- TMOUT
- Si configurée en valeur strictement positive, TMOUT
est traitée comme le délai par défaut pour la
commande interne read. La commande select se termine s'il
n'y a pas de saisie au bout de TMOUT secondes
lorsque l'entrée vient d'un terminal. Dans un interpréteur
interactif, la valeur est interprétée comme une durée
en seconde à attendre une ligne de saisie après avoir
affiché l'invite de base. Bash se termine après avoir
attendu pendant ce temps en seconde si aucune saisie de ligne
complète n'est arrivée.
- TMPDIR
- Si existante, bash utilise sa valeur comme nom de répertoire
dans lequel bash crée les fichiers temporaires
nécessaires au fonctionnement de l'interpréteur.
- auto_resume
- Cette variable commande le comportement de l'interpréteur
vis-à-vis de l'utilisateur et du contrôle des tâches.
Si cette variable existe, les commandes simples constituées d'un
seul mot, sans redirection, sont considérées comme de
possibles relances de tâches suspendues. Aucune
ambiguïté n'est possible, si plusieurs tâches
commencent par la chaîne saisie, la tâche à laquelle
il a été accédé le plus récemment est
sélectionnée. Le nom d'une tâche suspendue,
dans ce contexte, est la ligne de commande utilisée pour la lancer.
Si configurée à la valeur exact, la chaîne
fournie doit correspondre exactement au nom d'une tâche
suspendue ; si configurée à substring, la
chaîne fournie doit correspondre à une sous-chaîne du
nom de la tâche suspendue. La valeur substring donne une
fonctionnalité analogue à l'identificateur de tâche
%? (consultez CONTRÔLE DES TÂCHES
ci-dessous). Si configurée à toute autre valeur, la
chaîne fournie doit être le préfixe du nom d'une
tâche suspendue ; cela fournit une fonctionnalité
analogue à l'identificateur de tâche
%string.
- histchars
- Les deux ou trois caractères commandant le développement de
l'historique et le découpage en lexèmes (consultez
DÉVELOPPEMENT DE L'HISTORIQUE ci-dessous). Le
premier caractère est le caractère de
développement de l'historique, celui qui indique le
début d'un développement d'historique (normalement
« ! »). Le second caractère est
celui de substitution rapide, utilisé comme raccourci pour
relancer la commande précédente, en modifiant une partie de
la chaîne (par défaut
« ^ »). Le troisième
caractère facultatif est celui qui indique, lorsqu'on le trouve en
début de mot que le reste de la ligne est un commentaire
(normalement « # »). Ce
caractère de commentaire empêche le développement de
l'historique pour tous les mots restants sur la ligne. Il ne conduit pas
nécessairement l'analyseur de l'interpréteur à
considérer le reste de la ligne comme un commentaire.
Bash fournit des variables de type tableau indicé ou
associatif, à une dimension. Toute variable peut être
utilisée comme tableau indicé ; la commande interne
declare peut servir à déclarer explicitement un
tableau. Il n'y a pas de limitation maximale à la taille d'un
tableau, ni d'obligation à indicer les éléments ou les
affecter de façon contiguë. Les tableaux indicés sont
consultés avec des entiers (évaluations arithmétiques
comprises) commençant à zéro ; les tableaux
associatifs sont consultés avec des chaînes arbitraires. Sauf
mention contraire, les indices de tableaux indicés ne doivent pas
être des entiers négatifs.
Un tableau indicé est créé automatiquement si
une variable quelconque est affectée en utilisant la syntaxe
nom[indice]=valeur. L'indice est
traité comme une expression arithmétique et doit
s'évaluer en un nombre. declare -a nom permet de
déclarer explicitement un tableau indicé (consultez
COMMANDES INTERNES DE L'INTERPRÉTEUR ci-dessous).
declare -a nom[indice] est aussi
accepté ; l'indice est ignoré.
Les tableaux associatifs sont créés en utilisant
declare -A nom.
Des attributs peuvent être indiqués pour une
variable tableau en utilisant les commandes internes declare et
readonly. Les attributs s'appliquent à tous les
éléments d'un tableau.
Les tableaux sont affectés en utilisant l'affectation
composée de la forme nom=(valeur_1 ...
valeur_n), où chaque valeur peut être de
la forme [indice]=chaîne. Les
affectations de tableau indicé ne nécessitent rien
d’autre que chaîne. Chaque valeur de la liste
est développée en utilisant tous les développements de
l'interpréteur décrits ci-dessous dans
DÉVELOPPEMENTS. Lors de l'affectation de
tableaux indicés, si les crochets et les indices facultatifs
sont fournis, les affectations ont lieu en conséquence ; sinon
l'indice de l'élément affecté est le dernier indice
affecté plus un. L'indexation commence à zéro.
Lors de l'affectation à un tableau associatif, les mots
d'une affectation composée peuvent être soit des affectations
pour lesquelles un indice est requis, soit une liste de mots qui est
interprétée comme une séquence alternant clés et
valeurs : nom=( clé1 valeur1 clé2
valeur2 ...). Elles sont traitées de la même
manière que nom=( [clé1]=valeur1
[clé2]=valeur2 ...). Le premier mot de la liste
détermine comment les autres mots sont
interprétés ; toutes les affectations d'une liste
doivent être du même type. Lors de l'utilisation de paires
clé/valeur, les clés ne peuvent pas être absentes ou
vides ; une valeur finale absente est traitée comme une
chaîne vide.
Cette syntaxe est aussi acceptée par la commande interne
declare. Les éléments individuels du tableau sont
affectés en utilisant la syntaxe
nom[indice]=valeur
présentée ci-dessus. Lors de l’affectation vers un
tableau indicé, si nom est indicé avec un nombre
négatif, ce nombre est considéré comme ajouté
à l'indice maximal de nom plus un, ainsi, un indice
négatif compte à rebours depuis la fin du tableau et un indice
-1 fait référence au dernier élément du
tableau.
L'opérateur += ajoutera à une variable
tableau lors d'une affectation en utilisant la syntaxe d'affectation
composée ; consultez PARAMÈTRES
ci-dessous.
Tout élément d'un tableau est accessible avec la
notation ${nom[indice]}. Les accolades
sont nécessaires pour éviter les conflits avec le
développement des chemins. Si indice est @ ou *,
le mot se développe en tous les éléments de nom.
Ces deux indices ne diffèrent que lorsque le mot apparaît
entre guillemets doubles. Si le mot est entre guillemets doubles,
${nom[*]} se développe en un seul mot contenant
les valeurs de chaque élément du tableau
séparées par le premier caractère de la variable
spéciale IFS et ${nom[@]}
développe chaque élément de nom en un mot
distinct. Quand il n'y a pas d'élément dans le tableau,
${nom[@]} ne se développe en rien. Si le
développement entre guillemets doubles survient à
l'intérieur d'un mot, le développement du premier
paramètre est accolé à la première partie du mot
original et le développement du dernier paramètre est
accolé à la dernière partie du mot original. Le
comportement est analogue à celui des paramètres
spéciaux * et @ (consultez Paramètres
spéciaux ci-dessus).
${#nom[indice]} s'évalue en
longueur de l'élément
${nom[indice]}. Si l'indice est
* ou @, il s'évalue en nombre d'éléments
dans le tableau. Si l'indice utilisé pour
référencer un élément de tableau indicé
s'évalue en un nombre négatif, il est considéré
comme ajouté à l'indice maximal du tableau plus un, ainsi, un
indice négatif compte à rebours depuis la fin du tableau et un
indice -1 fait référence au dernier
élément du tableau.
Le référencement d'une variable tableau sans indice
est équivalent au référencement d'un tableau avec un
indice de 0. Toute référence à une variable
utilisant un indice valable est légale et bash créera
un tableau si nécessaire.
Une variable tableau est considérée
configurée si une valeur a été affectée à
un indice. La chaîne NULL est une valeur possible.
Les clefs (indices) d’un tableau peuvent être aussi
bien obtenues que les valeurs. ${!nom[@]} et
${!nom[*]} se développent en indices
assignés dans la variable tableau nom. Le traitement entre
guillemets doubles est similaire au développement des
paramètres spéciaux @ et * entre guillemets
doubles.
La commande interne unset sert à détruire les
tableaux. unset nom[indice]
détruit l'élément de tableau d'indice indice,
pour à la fois les tableaux indicés et les tableaux
associatifs. Les indices négatifs des tableaux indicés sont
traités comme décrit précédemment. Supprimer le
dernier élément d'une variable tableau ne détruit pas
la variable. unset nom, où nom est un tableau,
supprime le tableau entier. unset nom[indice],
où indice est un * ou un @, se comporte
différemment selon que nom est un tableau indicé ou
associatif. Si nom est un tableau associatif, la commande
détruit l'élément avec un indice * ou
@. Si nom est un tableau indicé, unset supprime
tous les éléments mais ne supprime pas le tableau
lui-même.
Lors de l'utilisation d'un nom de variable avec un indice comme
argument d'une commande comme avec unset, sans utiliser la syntaxe
des développements de mots décrite précédemment,
l'argument est sujet au développement de chemin. Si le
développement de chemin n'est pas souhaité, l'argument doit
être protégé.
Les commandes internes declare, local et
readonly acceptent toutes une option -a pour préciser
un tableau indicé et une option -A pour préciser un
tableau associatif. Si les deux options sont fournies, -A est
prioritaire. La commande interne read accepte une option -a
pour affecter une liste de mots lus depuis l'entrée standard dans un
tableau. Les commandes internes set et declare affichent les
valeurs d'un tableau d'une façon qui permet de les réutiliser
pour des affectations.
Les développements sont appliqués à la ligne
de commande après avoir été découpée en
mots. Sept types de développements sont effectués : le
développement des accolades, le développement du
tilde, le développement des paramètres et des
variables, la substitution de commande, le
développement arithmétique, le découpage en
mots et le développement des chemins.
L'ordre des développements est :
développement des accolades ; développement du tilde,
des paramètres, des variables et arithmétique, et substitution
de commande (effectuée de la gauche vers la droite) ;
découpage en mots ; et développement des chemins.
Sur les systèmes qui le permettent, un développement
supplémentaire a lieu : la substitution de processus.
Il est réalisé en même temps que le
développement du tilde, des paramètres, des variables et
arithmétique, et que la substitution de commande.
Après la réalisation de ces développements,
les caractères de protection présents dans le mot original
sont supprimés à moins qu'ils n'aient été
protégés eux-mêmes (suppression des
protections)
Seuls le développement des accolades, le découpage
en mots et le développement des chemins peuvent modifier le nombre de
mots. Les autres développements transforment un mot unique en un
autre mot unique. La seule exception à cette règle est le
développement de « $@ » et
« ${nom[@]} », ainsi que,
dans la plupart des cas, $* et ${name[*]} comme
expliqué précédemment (consultez
PARAMÈTRES).
Développement des accolades
Le développement des accolades est un
mécanisme permettant de produire des chaînes quelconques. Il
est similaire au développement des chemins, mais les noms de
fichiers produits n'existent pas nécessairement. Les motifs qui
seront développés prennent la forme d'un
préambule facultatif, suivi soit par une série de
chaînes séparées par des virgules, soit par
l'expression d'une série entre accolades, et suivi par un
post-scriptum facultatif. Le préambule est
inséré devant chacune des chaînes contenues entre les
accolades et le post-scriptum est concaténé à la fin de
chacune des chaînes résultantes, le développement se
faisant de gauche à droite.
Plusieurs développements d'accolades peuvent être
imbriqués. Les résultats de chaque développement ne
sont pas triés, l'ordre de gauche à droite est
conservé. Par exemple a{d,c,b}e se développe en
« ade ace abe ».
Une expression de séquence est de la forme
{x..y[..incr]}, où
x et y sont soit des entiers, soit des lettres uniques, et
incr, un incrément facultatif, est un entier. Lorsqu'il s'agit
d'entiers, l'expression est remplacée par la liste des nombres entre
x et y inclus. Les entiers fournis peuvent être
préfixés par 0 pour forcer chaque terme à avoir
la même longueur. Si x ou y commencent par un
zéro, l'interpréteur essaiera de forcer tous les termes
créés à la même longueur, en ajoutant des
zéros au besoin. S'il s'agit de lettres, l'expression se
développe en l’ensemble des caractères situés
entre x et y, inclus, d'un point de vue lexicographique en
utilisant les paramètres régionaux par défaut de C.
Remarquez que x et y doivent être du même type
(entier ou lettre). Si l'incrément est fourni, il est utilisé
comme différence entre chaque terme. L'incrément par
défaut est 1 ou -1 suivant les valeurs de x et y.
Le développement des accolades est effectué avant
tout autre développement et tous les caractères ayant une
signification spéciale pour les autres développements sont
conservés dans le résultat. Il s'agit d'une modification
purement littérale. Bash n'effectue aucune
interprétation syntaxique du texte entre les accolades.
Un développement d'accolades correctement formé doit
contenir des accolades ouvrante et fermante non protégées et
au moins une virgule non protégée ou une expression de
série correcte. Tout développement d'accolades incorrectement
formé est laissé inchangé. Un { ou un ,
peuvent être protégés par une contre-oblique pour
éviter d'être considérés comme partie d'une
expression entre accolades. Pour éviter tout conflit avec le
développement des paramètres, la chaîne ${ n'est
pas considérée comme éligible au développement
des accolades, et empêche le développement d'accolades
jusqu'au } fermant.
Cette construction est typiquement utilisée comme raccourci
lorsque le préfixe commun aux chaînes à engendrer est
plus long que dans les exemples précédents :
mkdir /usr/local/src/bash/{old,new,dist,bugs}
ou
chown root /usr/{ucb/{ex,edit},lib/{ex?.?*,how_ex}}
Le développement des accolades induit une
légère incompatibilité avec les versions historiques de
sh. sh n'effectue aucun traitement sur les accolades ouvrantes
et fermantes lorsqu'elles apparaissent dans un mot et les laisse
inchangées. Bash supprime les accolades dans les mots,
après développement. Par exemple, si le mot file{1,2}
est fourni à sh, il reste inchangé en sortie. En
revanche, il est transformé en file1 file2 par bash. Si
une compatibilité stricte avec sh est nécessaire,
lancez bash avec l'option +B ou désactivez le
développement des accolades avec l'option +B de la commande
set (consultez COMMANDES INTERNES DE
L'INTERPRÉTEUR ci-dessous).
Développement du tilde
Si un mot commence par un caractère tilde
(« ~ ») non protégé, tous
les caractères précédant la première barre
oblique non protégée (voire tous les caractères s'il
n'y a pas de barre oblique non protégée), sont
considérés comme un préfixe tilde. Si aucun
caractère du préfixe tilde n'est protégé, les
caractères suivant le tilde sont traités comme un
identifiant de connexion possible. Si cet identifiant de connexion
est la chaîne NULL, le tilde est remplacé par la valeur du
paramètre d'interpréteur HOME. Si
HOME n'existe pas, le répertoire d'accueil de
l'utilisateur exécutant l'interpréteur est utilisé
à la place. Sinon le préfixe tilde est remplacé par le
répertoire d'accueil associé à l'identifiant de
connexion indiqué.
Si le préfixe tilde est « ~+ »,
la valeur de la variable de l'interpréteur PWD le
remplace. Si le préfixe tilde est « ~- »,
la valeur de la variable de l'interpréteur
OLDPWD, si existante, lui est substituée. Si
les caractères à la suite du tilde dans le préfixe
tilde représentent un nombre N préfixé
facultativement par un « + » ou un
« - » le préfixe tilde est
remplacé par l'élément correspondant de la pile de
répertoires telle qu'il serait affiché par la commande interne
dirs appelée avec le préfixe tilde en argument. Si les
caractères à la suite du tilde dans le préfixe tilde
représentent un nombre sans un « + » ou
« - » en tête, on suppose qu'il s'agit de
« + ».
Si l'identifiant de connexion est incorrect ou si le
développement du tilde échoue, le mot est inchangé.
Chaque affectation de variable vérifie immédiatement
la présence de préfixes tilde non protégés
suivant un : ou le premier =. Dans ces cas, le
développement des tildes est aussi effectué. On peut donc
utiliser des noms de fichiers avec des tildes dans des affectations de
PATH, MAILPATH et
CDPATH et l'interpréteur affectera la valeur
développée.
Bash effectue aussi le développement des tildes sur
les mots satisfaisant les conditions d'affectations de variable (comme
décrit précédemment dans
PARAMÈTRES) quand elles apparaissent comme arguments de
commandes simples. Bash ne le fait pas en mode POSIX
sauf pour les commandes de déclaration listées
ci-dessus.
Développement des paramètres
Le caractère « $ »
permet d'introduire le développement des paramètres, la
substitution de commande ou le développement arithmétique. Le
nom du paramètre ou du symbole à développer peut
être encadré par des accolades facultatives mais permettant
d'éviter le développement de la variable à partir de
caractères la suivant immédiatement et qui pourraient
être considérés comme appartenant à son nom.
Lorsque les accolades sont utilisées, l'accolade de fin
correspondante est le premier caractère
« } » ni protégé par une
contre-oblique, ni inclus dans une chaîne protégée, un
développement arithmétique, une substitution de commande ou un
développement des paramètres.
- ${paramètre}
- est remplacé par la valeur du paramètre. Les
accolades sont nécessaires quand le paramètre est un
paramètre positionnel ayant plusieurs chiffres, ou si le
paramètre est suivi de caractères n'appartenant pas
à son nom. Le paramètre est un paramètre
d’interpréteur (comme décrit
précédemment dans PARAMÈTRES) ou une
référence de tableau (Tableaux).
Si le premier caractère du paramètre est un
point d'exclamation (!), et si le paramètre n'est pas
un nameref, il introduit un niveau d'indirection de variable.
Bash utilise la valeur formée par le développement du
reste du paramètre en tant que nouveau
paramètre. Cette variable est alors développée
et la valeur utilisée pour le reste du développement
plutôt que le développement du paramètre
original. On appelle ce mécanisme le développement
indirect. La valeur est sujette au développement de tildes et de
paramètres, à la substitution de commande ou au
développement arithmétique. Si le paramètre est
un nameref, le développement porte sur le nom du
paramètre référencé par le
paramètre plutôt que sur le développement
indirecte complet. Les exceptions à cela sont les
développements de ${!préfixe*} et de
${!nom[@]} décrits ci-dessous. Le
point d'exclamation doit immédiatement suivre l'accolade ouvrante
afin d'introduire l'indirection.
Dans chacun des cas ci-dessous, le mot est soumis au
développement de tilde, au développement des
paramètres, à la substitution de commande et au
développement arithmétique.
Quand il n'effectue pas de développement de
sous-chaîne, en utilisant les formes documentées ci-dessous
(par exemple :-), bash teste si le paramètre est
inexistant ou NULL. L'absence de deux-points induit un test sur la seule
inexistence du paramètre.
- ${paramètre:-mot}
- Utilisation de valeur par défaut. Si le
paramètre est inexistant ou NULL, le développement du
mot est substitué. Sinon, c'est la valeur du
paramètre qui est substituée.
- ${paramètre:=mot}
- Affectation de valeur par défaut. Si le
paramètre est inexistant ou NULL, le développement du
mot lui est affecté. La valeur du paramètre
est alors substitué. Les paramètres positionnels et
spéciaux ne peuvent pas être affectés de cette
façon.
- ${paramètre:?mot}
- Affichage d'erreur si NULL ou inexistant. Si le
paramètre est inexistant ou NULL, le développement du
mot (ou un message approprié si aucun mot n'est
fourni) est affiché sur la sortie d'erreur standard et
l'interpréteur termine, s'il n'est pas interactif. Sinon, la valeur
du paramètre est substituée.
- ${paramètre:+mot}
- Utilisation de valeur alternative. Si le paramètre
est NULL ou inexistant, rien n'est substitué. Sinon le
développement du mot est substitué.
- ${paramètre:début}
- ${paramètre:début:longueur}
- Développement des sous-chaînes. Se développe
pour fournir la sous-chaîne de longueur indiquée (en
caractère) commençant au début. Si le
paramètre est @ ou *, un tableau indicé
par @ ou *, ou un nom de tableau associatif, le
résultat diffère comme décrit ci-dessous. Si la
longueur est omise, fournit la sous-chaîne commençant
au caractère indiqué par début et
s'étendant jusqu'à la fin de la valeur. La longueur
et le début sont des expressions arithmétiques
(consultez ÉVALUATION ARITHMÉTIQUE
ci-dessous).
Si le début est négatif, sa valeur est
considérée à partir de la fin du contenu du
paramètre. Si longueur est négatif, sa
valeur est considérée comme une position en
caractère à partir de la fin de la valeur du
paramètre plutôt que comme un nombre de
caractères, et le développement est constitué des
caractères entre le début et cette position.
Remarquez que les positions négatives doivent être
séparées des deux-points par au moins une espace pour
éviter d’être confondues avec le
développement de :-.
Si le paramètre est @ ou *, le
résultat correspond à longueurparamètres
positionnels commençant au début. Une valeur
négative de début est considérée
relative au plus grand paramètre positionnel plus un (ainsi un
indice -1 fait référence au dernier paramètre
positionnel). C’est une erreur de développement si
longueur est évaluée en nombre négatif.
Si le paramètre est un nom de tableau
indicé par @ ou *, le résultat est les
longueur éléments du tableau commençant
à
${paramètre[début]}.
Une valeur négative de début est prise relativement
à la valeur maximale de l'indice du tableau
considéré plus un. C’est une erreur de
développement si longueur est évaluée en
nombre négatif.
Le développement de sous-chaîne appliqué
à un tableau associatif produit des résultats non
définis.
L'indexation des sous-chaînes commence à
zéro, sauf pour les paramètres positionnels pour lesquels
l'indexation commence à 1 par défaut. Si
début est 0, et que les paramètres
positionnels sont utilisés, la liste est préfixée
par $0.
- ${!préfixe*}
- ${!préfixe@}
- Noms correspondant au préfixe. Se développe en noms
des variables dont les noms commencent par préfixe,
séparés par le premier caractère de la variable
spéciale IFS. Si @ est utilisé et que
le développement apparaît entre guillemets doubles,
chaque nom de variable se développe séparément.
- ${!nom[@]}
- ${!nom[*]}
- Liste des clefs du tableau. Si nom est une variable de type
tableau, elle se développe en liste des indices (clefs) du tableau
affecté à nom. Si nom n'est pas un tableau, se
développe en 0 si nom existe et en NULL sinon. Quand
@ est utilisé et que le développement apparaît
entre guillemets doubles, chaque clef se développe en un mot
séparé.
- ${#paramètre}
- Longueur du paramètre. Est remplacé par la longueur,
en caractères, de la valeur du paramètre. Si le
paramètre est * ou @, la valeur est le nombre
de paramètres positionnels. Si le paramètre est un
nom de tableau indicé par * ou @, la valeur
donnée est le nombre d'éléments du tableau. Si le
paramètre est un nom de tableau indicé par un nombre
négatif, ce nombre est considéré comme ajouté
à l'indice maximal de paramètre plus un (ainsi un
indice négatif compte à rebours depuis la fin du tableau et
un indice -1 fait référence au dernier
élément).
- ${paramètre#mot}
- ${paramètre##mot}
- Retrait du motif correspondant au préfixe. Le mot est
développé pour fournir un motif, comme dans le
développement des chemins et mis en correspondance avec la valeur
développée du paramètre avec les règles
décrites dans Motifs génériques ci-dessous. Si
le motif correspond au début de la valeur du
paramètre, alors le développement prend la valeur
développée du paramètre après
suppression du plus court (cas « # »)
ou du plus long (cas « ## ») motif
correspondant. Si le paramètre est @ ou *,
l'opération de suppression de motif est appliquée à
chaque paramètre positionnel tour à tour et le
développement est la liste résultante. Si le
paramètre est une variable tableau indicée par
@ ou *, l'opération de suppression de motif est
appliquée à chaque élément du tableau tour
à tour et le développement est la liste
résultante.
- ${paramètre%mot}
- ${paramètre%%mot}
- Retrait du motif correspondant au suffixe. Le mot est
développé pour fournir un motif, comme dans le
développement des chemins et mis en correspondance avec la valeur
développée du paramètre avec les règles
décrites dans Motifs génériques ci-dessous. Si
le motif correspond à une portion finale de la valeur
développée du paramètre, alors le
développement prend la valeur développée du
paramètre après suppression du plus court (cas
« % ») ou du plus long (cas
« %% ») motif correspondant. Si le
paramètre est @ ou *, l'opération de
suppression de motif est appliquée à chaque paramètre
positionnel tour à tour et le développement est la liste
résultante. Si le paramètre est une variable tableau
indicée par @ ou *, l'opération de suppression
de motif est appliquée à chaque élément du
tableau tour à tour et le développement est la liste
résultante.
- ${paramètre/motif/chaîne}
- ${paramètre//motif/chaîne}
- ${paramètre/#motif/chaîne}
- ${paramètre/%motif/chaîne}
- Substitution de motif. Le motif est développé
produire un motif comme dans le développement des chemins. Le
paramètre est développé et la plus longue
portion correspondant au motif est remplacée par la
chaîne. La chaîne est sujette au
développement du tilde, des paramètres et des variables, au
développement arithmétique, à la substitution de
commande et de processus, et à la suppression des protections. La
mise en correspondance est réalisée en utilisant les
règles décrites dans Motifs génériques
ci-dessous. Dans la première forme ci-dessus, seule la
première correspondance est remplacée. S'il y a deux barres
obliques séparant le paramètre et le motif,
(la seconde forme ci-dessus) toutes les correspondances au motif
sont remplacées par la chaîne. Si le motif est
précédé par # (la troisième forme
ci-dessus), il doit correspondre au début de la valeur
développée du paramètre. Si le motif
est précédé par % (la quatrième forme
ci-dessus), il doit correspondre à la fin de la valeur du
développement du paramètre. Si la
chaîne est NULL, les portions correspondant au motif
sont supprimées et le / suivant le motif peut
être omis.
Si l'option d'interpréteur patsub_replacement
est activée en utilisant shopt, toutes les instances non
protégées de & dans la chaîne
sont remplacées par la partie correspondante du motif.
La protection d'une partie de la chaîne
empêche les remplacements dans le développement de la
partie protégée, y compris le remplacement des
chaînes stockées dans les variables de
l'interpréteur. La contre-oblique protégera &
dans la chaîne ; la contre-oblique est
supprimée afin de permettre un & littéral dans
la chaîne de remplacement. La contre-oblique peut aussi
être utilisée pour protéger une
contre-oblique ; \\ résulte en une contre-oblique
littérale dans le remplacement. Les utilisateurs doivent faire
attention si la chaîne est protégée entre
des guillemets doubles pour éviter des interactions non
souhaitées entre la contre-oblique et les guillemets doubles,
dans la mesure où la contre-oblique a une signification
particulière avec des guillemets doubles. La substitution de
motif réalise la vérification de la présence de
& non protégée après le
développement de chaîne ; les
développeurs de programmes d’interpréteur doivent
protéger toutes les occurrences de & qu'ils souhaitent
être traitées littéralement dans le remplacement et
s'assurer que toutes les instances de & qu'ils souhaitent
voir remplacées ne soient pas protégées.
Si l'option d'interpréteur nocasematch est
activée, la mise en correspondance est réalisée
sans tenir compte de la casse des caractères
alphabétiques. Si le paramètre est @ ou
*, la substitution est appliquée à chaque
paramètre positionnel tour à tour et le
développement est la liste résultante. Si le
paramètre est une variable tableau indicée par
@ ou *, l'opération de substitution est
appliquée à chaque élément du tableau tour
à tour et le développement est la liste
résultante.
- ${paramètre^motif}
- ${paramètre^^motif}
- ${paramètre,motif}
- ${paramètre,,motif}
- Modification de la casse. Ce développement modifie la casse
des caractères alphabétiques du paramètre. Le
motif est développé pour fournir un motif, comme dans
le développement des chemins. Chaque caractère de la valeur
développée du paramètre est testé par
rapport au motif et, en cas de correspondance, sa casse est
convertie. Le motif ne devrait pas essayer de correspondre à plus
d’un caractère. L'opérateur ^ convertit les
lettre minuscules correspondant à ce motif en
majuscules ; l'opérateur , convertit les lettre
majuscules correspondant à ce motif en minuscules. Les
développements ^^ et ,, convertissent tous les
caractères correspondant à leur valeur
développée ; les développements ^ et
, convertissent seulement le premier caractère de la valeur
développée correspondant. Si motif est omis, il est
traité comme un ?, ce qui correspond à n'importe quel
caractère. Si le paramètre est @ ou *,
la modification de casse s'applique à chaque paramètre
positionnel tour à tour et le développement est la liste
résultante. Si le paramètre est une variable tableau
indicée par @ ou *, la modification de casse
s'applique à chaque élément du tableau tour à
tour et le développement est la liste résultante.
- ${paramètre@opérateur}
- Transformation de paramètre. Le développement est
soit une transformation de la valeur du paramètre ou des
informations sur paramètre lui-même, selon la valeur
de opérateur. Chaque opérateur est une lettre
unique :
- U
- Le développement est une chaîne qui est la valeur de
l'argument avec des caractères alphabétiques en
minuscule convertis en majuscule.
- u
- Le développement est une chaîne qui est la valeur de
l'argument avec son premier caractère converti en majuscule,
si c'est un caractère alphabétique.
- L
- Le développement est une chaîne qui est la valeur de
l'argument avec les caractères alphabétiques en
majuscule convertis en minuscule.
- Q
- Le développement est une chaîne qui est la valeur de
l'argument protégée dans un format
réutilisable en entrée de l'interpréteur.
- E
- Le développement est une chaîne qui est la valeur du
paramètre avec des suites de caractères de protection
par contre-oblique développée comme avec le mécanisme
de protection $'...'.
- P
- Le développement est une chaîne qui est le résultat
du développement de lavaleur du paramètre comme s'il
s'agissait d'une chaîne d'invite (consultez INVITES
ci-dessous).
- A
- Le développement est une chaîne sous la forme d'une
affectation ou d'une commande declare qui, lorsqu'elle est
évaluée, recréera paramètre avec sa
valeur et ses attributs.
- K
- Produit une version potentiellement protégée de la valeur de
l'argument, sauf qu'il affiche les valeurs des tableaux
indicés et associatifs comme une séquence de paires
clé/valeur protégées (consultez Tableaux
ci-dessus).
- a
- Le développement est une chaîne consistant en valeurs
d'indicateur représentant les attributs de paramètre.
- k
- Comme la transformation K, mais développe les clés et
les valeurs des tableaux indicés et associatifs pour séparer
les mots après le découpage en mots.
Si le paramètre est @ ou *,
l'opération est appliquée à chaque paramètre
positionnel tour à tour et le développement est la liste
résultante. Si le paramètre est une variable tableau
indicée par @ ou *, l'opération est
appliquée à chaque élément du tableau tour
à tour et le développement est la liste résultante.
Le résultat du développement est sujet au
découpage en mots et au développement des chemins comme
décrit ci-dessous.
La substitution de commande permet de remplacer le nom
d'une commande par son résultat. Il en existe deux
formes :
ou
`commande`
Bash effectue le développement en exécutant
la commande dans un environnement de sous-interpréteur et en
remplaçant la substitution de commande par sa sortie standard dont
les éventuels sauts de lignes finaux sont supprimés. Les
changements de ligne internes ne sont pas supprimés mais peuvent
disparaître lors du découpage en mots. La substitution de
commande $(cat fichier) peut être
remplacée par l'équivalent plus rapide $(<
fichier).
Quand l'ancienne forme de substitution avec les accents graves
« ` » est utilisée, le caractère
contre-oblique garde sa signification propre sauf lorsqu'il est suivi de
$, ` ou \. Le premier accent grave non
protégé par une contre-oblique termine la substitution de
commande. Quand on utilise la forme $(commande), tous les
caractères entre parenthèses constituent la commande ;
aucun n'est traité spécifiquement.
Les substitutions de commande peuvent être
imbriquées. Pour imbriquer en utilisant la forme à accents
graves, il faut protéger les accents graves internes avec des
contre-obliques.
Si la substitution apparaît entre guillemets doubles, le
découpage en mots et le développement des chemins ne sont pas
effectués sur ses résultats.
Développement arithmétique
Le développement arithmétique permet de remplacer
une expression arithmétique par le résultat de son
évaluation. Le format du développement arithmétique
est :
L'ancien format $[expression] est
obsolète et sera supprimé dans les prochaines versions de
bash.
L'expression est traitée comme si elle était
entre guillemets doubles, mais des caractères guillemet double dans
l'expression ne sont pas traités spécifiquement et sont
supprimés. Tous les lexèmes dans l'expression sont sujets au
développement des paramètres et des variables, à la
substitution de commande et à la suppression des protections. Le
résultat est traité comme l’expression
arithmétique à évaluer. Les développements
arithmétiques peuvent être imbriqués.
L'évaluation est effectuée en suivant les
règles décrites ci-dessous dans ÉVALUATION
ARITHMÉTIQUE. Si l'expression est incorrecte,
bash affiche un message indiquant l'échec et aucune
substitution n'a lieu.
La substitution de processus permet à une
entrée ou une sortie d'un processus d’être
référencée en utilisant un nom de fichier. Elle prend
la forme <(liste) ou
>(liste). La liste de processus est
exécutée de façon asynchrone est son entrée ou
sortie apparaît comme un nom de fichier. Le nom de ce fichier est
passé en argument à la commande actuelle comme résultat
de ce développement. Si on utilise la forme
>(liste), le fichier passé en argument devra
être lu pour obtenir la sortie de la liste. La substitution de
processus est prise en charge sur les systèmes acceptant le
mécanisme des tubes nommés (FIFO) ou la méthode
/dev/fd de nommage de fichiers ouverts.
Sur les systèmes qui le permettent, la substitution de
processus est effectuée simultanément au développement
des paramètres et variables, à la substitution de commande et
au développement arithmétique.
Découpage en mots
Les résultats du développement des
paramètres, de la substitution de commande et du développement
arithmétique qui ne se trouvent pas entre guillemets doubles sont
analysés par l'interpréteur afin d'appliquer le
découpage en mots.
L'interpréteur considère chaque caractère du
paramètre IFS comme un délimiteur et
découpe le résultat des autres développements en mots
utilisant ces caractères comme terminaisons de champ. Si
IFS est inexistante ou si sa valeur est exactement
<espace><tab><changement_de_ligne>, la valeur par
défaut, alors les suites de caractères <espace>,
<tab> et <changement_de_ligne> au début ou
à la fin du résultat des développements
précédents sont ignorés, et toute suite de
caractères de IFS ni au début ni à la fin
sert à délimiter les mots. Si IFS a une
valeur autre que celle par défaut, alors les suites de
caractères blancs espace et tabulation et
changement_de_ligne sont ignorées en début et fin de
mot, à condition que ces caractères blancs se trouvent dans la
valeur de IFS (un caractère blanc de
IFS). Tout caractère de IFS qui
n'est pas un caractère blanc, se trouvant à
côté d'un caractère blanc de IFS,
délimite un champ. Une suite de caractères blancs de
IFS est également traitée comme un
délimiteur. Si la valeur de IFS est NULL, aucun
découpage en mots n'a lieu.
Les arguments NULL explicites ("" ou '')
sont conservés et passés à des commandes comme
chaînes vides. Les arguments NULL implicites non
protégés, résultant du développement des
paramètres qui n'ont pas de valeurs, sont supprimés. Si un
paramètre sans valeur est développé entre guillemets
doubles, le résultat est un argument NULL qui est conservé et
passé à une commande comme une chaîne vide. Quand un
argument NULL protégé apparaît comme appartenant
à un mot dont l'expansion n'est pas NULL, l'argument NULL est
supprimé. C'est-à-dire que le mot -d''
devient -d après le découpage en mots
et le retrait de l'argument NULL.
Remarquez que si aucun développement n'a lieu, le
découpage en mots n'est pas effectué.
Développement des chemins
Après le découpage en mots, à moins que
l'option -f soit présente, bash recherche dans chaque
mot les caractères *, ? et [. Si l'un d'eux
apparaît et n'est pas protégé, le mot est
considéré comme un motif et remplacé par une
liste, classée par ordre alphabétique, de noms de fichiers
correspondant à ce motif (consultez Motifs
génériques ci-dessous). Si aucun nom de fichier ne
correspond et si l'option d'interpréteur nullglob n'est pas
activée, le mot reste inchangé. Si l'option nullglob
existe et si aucune correspondance n'est trouvée, le mot est
supprimé. Si l'option d'interpréteur failglob existe et
si aucune correspondance n'est trouvée, un message d'erreur est
affiché et la commande n'est pas exécutée. Si l'option
d'interpréteur nocaseglob est activée, la
correspondance est effectuée sans tenir compte de la casse des
caractères alphabétiques. Remarquez que lorsque des
expressions d’intervalle comme [a-z] (voir ci-dessous) sont
utilisées, les lettres de l'autre casse peuvent être incluses,
selon le paramétrage de LC_COLLATE. Quand un motif est
utilisé pour le développement des chemins, le caractère
« . » au début d'un nom ou
immédiatement à la suite d'une barre oblique doit être
explicitement mis en correspondance, à moins que l'option
d'interpréteur dotglob n'existe. Pour être mis en
correspondance avec les noms de fichier
« . » et
« .. », le motif doit débuter par
un « . (par exemple,
« .? »), même si l'option
dotglob existe. Si l'option d'interpréteur globskipdots
est activée, les noms de fichier
« . » et
« .. » ne sont jamais mis en
correspondance, même si le motif débute par un
« .. Quand il ne s'agit pas de correspondance avec des
chemins, le caractère « . » n'est
pas traité spécifiquement. Lors de la correspondance avec un
chemin, le caractère barre oblique doit toujours être mis en
correspondance explicitement par une barre oblique dans le motif, mais dans
les autres contextes de correspondance, il peut être mis en
correspondance par un caractère de motif spécial comme
décrit ci-dessous dans Motifs génériques.
Voyez la description de la commande shopt dans
COMMANDES INTERNES DE L'INTERPRÉTEUR pour une
description des options d'interpréteur nocaseglob,
nullglob, globskipdots, failglob et dotglob.
La variable de l'interpréteur GLOBIGNORE peut
servir à restreindre l'ensemble des noms de fichiers
correspondant à un motif. Si GLOBIGNORE existe,
chaque nom de fichier qui correspond aussi à un motif de
GLOBIGNORE est supprimé de la liste des
correspondances. Si l'option nocaseglob existe, la mise en
correspondance avec les motifs dans GLOBIGNORE est
réalisée sans tenir compte de la casse. Les noms de
fichiers « . » et
« .. » sont toujours ignorés quand
GLOBIGNORE existe et n'est pas NULL. Toutefois,
configurer GLOBIGNORE avec une valeur non NULL a pour
effet d'activer l'option d'interpréteur dotglob, ainsi
tous les autres noms de fichiers commençant par
« . » correspondront. Pour obtenir
l'ancien comportement ignorant les noms commençant par
« . », placez
« .* » dans l'un des motifs de
GLOBIGNORE. L'option dotglob est
désactivée si la variable GLOBIGNORE est
inexistante. La correspondances de motifs respecte la configuration
de l'option d'interpréteur extglob.
Motifs génériques
Tout caractère apparaissant dans un motif, hormis les
caractères spéciaux décrits ci-dessous, correspond
à lui-même. Le caractère NUL ne peut pas se trouver
dans un motif. Une contre-oblique protège le caractère qui la
suit ; la contre-oblique de protection est supprimée lors de
la recherche de correspondance. Les caractères spéciaux de
motifs doivent être protégés s'ils sont destinés
à une correspondance littérale.
Les caractères spéciaux ont les significations
suivantes :
- *
- Correspond à n'importe quelle chaîne, y compris la
chaîne NULL. Si l'option globstar de l'interpréteur
est activée, et que * est utilisé dans un contexte de
développement des chemins, deux * adjacents sont
utilisés pour un seul motif correspondant à tous les
fichiers et zéro ou plus de répertoires et
sous-répertoires. Lorsqu'il sont suivis de /, deux *
adjacents correspondront seulement aux répertoires et
sous-répertoires.
- ?
- Correspond à n'importe quel caractère.
- [...]
- Correspond à tout caractère entre les crochets. Un couple de
caractères séparés par un trait d'union indique une
expression d’intervalle ; tout caractère qui
correspond à n'importe quel caractère situé entre les
deux bornes incluses, en utilisant les suites de collations et le jeu de
caractères des paramètres linguistiques régionaux
actuels, est capturé. Si le premier caractère suivant le
[ est un ! ou un ^ alors la correspondance se fait
sur tous les caractères hors intervalle. L'ordre de tri des
caractères dans les expressions d’intervalle et les
caractères inclus dans l'intervalle sont déterminés
par les paramètres linguistiques régionaux actuels et par
les valeurs des variables de l'interpréteur
LC_COLLATE et LC_ALL si existantes.
Pour obtenir l’interprétation traditionnelle des
expressions d’intervalle, où [a-d] est
équivalent à [abcd], configurez la valeur de la
variable d’interpréteur LC_ALL à C ou
activez l’option d’interpréteur
globasciiranges. Un - peut faire partie du motif de
correspondance à condition d’être le premier ou le
dernier caractère de l'ensemble. Un ] peut faire partie du
motif de correspondance à condition d’être le premier
caractère de l'ensemble.
Entre [ et ], on peut indiquer une classe de
caractère en utilisant la syntaxe
[:classe:], où classe est l'une des
classes suivantes, définies dans la norme POSIX :
alnum alpha ascii blank cntrl digit graph lower print
punct space upper word xdigit
Une classe correspond à n'importe quel caractère qui s'y trouve.
La classe de caractères
word correspond aux lettres, aux
chiffres et au caractère souligné
« _ ».
Entre [ et ], on peut indiquer une classe
d'équivalence en utilisant la syntaxe [=c=]
qui correspond à n'importe quel caractère ayant le même
poids de collation (comme indiqué par les paramètres
linguistiques régionaux actuels) que le caractère
c.
Entre [ et ], la syntaxe
[.symbole.] correspond au symbole de collation
symbole.
Si l'option extglob d'interpréteur est
activée par la commande interne shopt l'interpréteur
reconnaît plusieurs opérateurs de correspondance
étendue. Dans la description suivante, une liste-motif est une
liste d'un ou plusieurs motifs séparés par des |. Les
motifs composés sont formés en utilisant un ou plusieurs
sous-motifs comme suit :
- ?(liste-motif)
- Correspond à zéro ou une occurrence des motifs
indiqués.
- *(liste-motif)
- Correspond à zéro ou plusieurs occurrences des motifs
indiqués.
- +(liste-motif)
- Correspond à une ou plusieurs occurrences des motifs
indiqués.
- @(liste-motif)
- Correspond à une occurrence exactement des motifs
indiqués.
- !(liste-motif)
- Correspond à tout sauf l'un des motifs indiqués.
L'option extglob d'interpréteur modifie le
comportement de l'analyseur dans la mesure où les parenthèses
sont normalement traitées comme des opérateurs avec une
signification syntaxique. Pour être sûr que les motifs
développés mis en correspondance sont analysés
correctement, il faut s'assurer que extglob est activé avant
d'analyser les constructions contenant les motifs, y compris les fonctions
de l'interpréteur et les substitutions de commande.
Lors de la correspondance avec des noms de fichier, l'option de
l'interpréteur dotglob détermine l'ensemble de noms de
fichiers à tester : quand dotglob est activé,
l'ensemble de noms de fichier inclut tous les fichiers commençant par
« . », mais
« . » et
« .. » doivent être mis en
correspondance avec un motif ou un sous-motif qui commence par un
point ; quand dotglob est désactivé, l'ensemble
ne comprend pas tous les fichiers commençant par
« . », à moins que le motif ou le
sous-motif débute par un « . ».
Comme précédemment, « . »
tout seul a une signification particulière lors de la correspondance
avec des noms de fichiers.
La mise en correspondance de motifs étendus complexes avec
de longues chaînes est lente surtout quand les motifs contiennent des
alternances et les chaînes contiennent plusieurs correspondances.
L'utilisation de correspondances séparées avec des
chaînes plus courtes ou en utilisant des tableaux de chaînes
à la place d'une longue chaîne unique peut être plus
court.
Après les développements précédents,
toutes les occurrences non protégées des caractères
\, ' et " qui ne résultent pas d'un des
développements ci-dessus sont supprimées.
Avant qu'une commande ne soit exécutée, il est
possible de rediriger son entrée ou sa sortie en utilisant une
notation spéciale prise en compte par l'interpréteur. La
redirection permet aux descripteurs de fichier d’être
dupliqués, ouverts, fermés, de faire référence
à d’autres fichiers et peut modifier les fichiers lus et
écrits par la commande. Les redirections permettent également
de modifier les descripteurs de fichier dans l'environnement
d’exécution actuel de l'interpréteur. Les
opérateurs de redirection suivants peuvent précéder ou
apparaître n'importe où dans une commande simple ou
suivre une commande. Les redirections sont traitées dans leur
ordre d'apparition, de gauche à droite.
Toutes les redirections pouvant être
précédées par un numéro de descripteur de
fichier peuvent aussi être précédées par un mot
de la forme {nom_de_variable}. Dans ce cas, pour chaque
opérateur de redirection à part >&- et <&-,
l'interpréteur de commande allouera un descripteur de fichier
supérieur ou égal à 10 et l'affectera à
nom_de_variable. Si >&- ou <&- sont
précédés de {nom_de_variable}, la valeur de
nom_de_variable définit le descripteur de fichier à
fermer. Si {nom_de_variable} est fournie, la redirection persiste
au-delà de la portée de la commande, permettant au programmeur
de l'interpréteur de gérer manuellement la durée de vie
du descripteur de fichier. L'option de l'interpréteur
varredir_close gère ce comportement.
Dans les descriptions suivantes, si le numéro de
descripteur de fichier est omis et si le premier caractère de
l'opérateur de redirection est <, la redirection se
rapporte à l'entrée standard (descripteur de fichier
0). Si le premier caractère de l'opérateur de
redirection est >, la redirection se rapporte à la sortie
standard (descripteur de fichier 1).
Le mot qui suit l'opérateur de redirection dans les
descriptions suivantes, à moins qu'il en soit fait état
autrement, est soumis au développement des accolades, du tilde, des
paramètres et des variables, à la substitution de commande, au
développement arithmétique, à la suppression des
protections, au développement des chemins et au découpage en
mots. S'il se développe en plusieurs mots, bash signale une
erreur.
Remarquez que l'ordre des redirections est important. Par exemple,
la commande
ls > liste_répertoires 2>&1
redirige à la fois la sortie standard et la sortie d'erreur
standard vers le fichier liste_répertoires, alors que la
commande
ls 2>&1 > liste_répertoires
ne redirige que la sortie standard vers le fichier
liste_répertoires, car la sortie d'erreur standard a
été dupliquée de la sortie standard avant que celle-ci
ne soit redirigée vers liste_répertoires.
Bash gèrent plusieurs noms de fichier
spécifiquement quand ils sont utilisés dans des redirections.
Si le système d'exploitation sur lequel bash s'exécute
fournit ces fichiers spéciaux, bash les utilise ;
sinon, il les émule en interne avec le comportement décrit
ci-dessous.
- /dev/fd/df
- Si df est un entier correct, le descripteur de fichier df
est dupliqué.
- /dev/stdin
- Le descripteur de fichier 0 est dupliqué.
- /dev/stdout
- Le descripteur de fichier 1 est dupliqué.
- /dev/stderr
- Le descripteur de fichier 2 est dupliqué.
- /dev/tcp/hôte/port
- Si hôte est un nom de machine ou une adresse Internet
corrects et si port est un numéro de port entier ou un nom
de service, bash tentera d'ouvrir la socket TCP
correspondante.
- /dev/udp/hôte/port
- Si hôte est un nom de machine ou une adresse Internet
corrects et si port est un numéro de port entier ou un nom
de service, bash tentera d'ouvrir la socket UDP
correspondante.
Un échec à l'ouverture ou à la
création de fichier conduit à l'échec de la
redirection.
Les redirections utilisant des descripteurs de fichier
supérieurs à 9 doivent être utilisées avec
précaution, car des conflits peuvent survenir avec les descripteurs
de fichier utilisés en interne par l'interpréteur.
Notez que la commande interne exec peut faire appliquer les
redirections à l'interpréteur de commande en cours.
Une redirection d'entrée conduit à l'ouverture en
lecture avec le descripteur de fichier numéro n du fichier
dont le nom résulte du développement du mot ou en tant
qu'entrée standard (descripteur de fichier 0) si n
n'est pas indiqué.
Le format général des redirections d'entrée
est :
Une redirection de sortie conduit à l'ouverture en
écriture du fichier dont le nom résulte du
développement du mot avec comme descripteur de fichier
n ou en tant que sortie standard (descripteur de fichier 1) si
n n'est pas indiqué. Si le fichier n'existe pas, il est
créé. S'il existait déjà, sa taille est
réduite à zéro.
Le format général des redirections de sortie est le
suivant :
Si l'opérateur de redirection est > et si
l'option noclobber de la commande interne set est
activée, la redirection échouera si le fichier dont le nom
résulte du développement du mot existe et est un
fichier normal. Si l'opérateur de redirection est >| ou
l'opérateur > avec l'option noclobber de la commande
interne set n'est pas activée, la redirection sera
tentée même si le fichier dont le nom résulte du
développement du mot existe.
La redirection de la sortie de cette façon conduit à
l'ouverture du fichier dont le nom résulte du développement du
mot pour ajouter au descripteur de fichier n ou à la
sortie standard (descripteur de fichier 1) si n n'est pas
indiqué. Si le fichier n'existe pas, il est créé.
Le format général pour les sorties avec ajout
est :
Cette construction permet la redirection simultanée de la
sortie standard (descripteur 1) et de la sortie d'erreur standard
(descripteur 2), dans un fichier dont le nom est le résultat du
développement du mot.
Il y a deux formes pour rediriger les sortie standard et sortie
d'erreur standard :
et
>&mot
La première des deux formes est
préférée. C'est sémantiquement équivalent
à
En utilisant la deuxième forme, mot ne peut pas
être développé en nombre ou -. Si c’est
le cas, les autres opérateurs de redirection s’appliquent
(consultez Dédoublement de descripteurs de fichier
ci-dessous) pour des raisons de compatibilité.
Cette construction permet l'ajout simultané de la sortie
standard (descripteur 1) et de la sortie d'erreur standard (descripteur 2),
dans un fichier dont le nom est le résultat du développement
du mot.
La forme pour ajouter les sortie standard et sortie d'erreur
standard est :
C'est sémantiquement équivalent à
(consultez Dédoublement de descripteurs de
fichier ci-dessous).
Ce type de redirection commande à l'interpréteur de
lire son entrée de la source actuelle jusqu'à ce qu'il voit
une ligne contenant seulement le délimiteur prévu (sans
blancs finaux). Toutes les lignes lues jusqu'à ce point sont ensuite
utilisées comme entrée standard (ou comme descripteur de
fichier n, si n est spécifié) pour une
commande.
Le format des documents en ligne est le suivant :
[n]<<[-]mot
document_en_ligne
délimiteur
Aucun développement des paramètres ou des variables,
ni substitution de commande, ni développement arithmétique ou
des chemins n’est effectué sur le mot. Si une partie du
mot est protégée, le délimiteur est le
résultat de la suppression des protections sur mot et les
lignes du document_en_ligne ne sont pas développées. Si
mot n'est pas protégé, toutes les lignes du
document_en_ligne sont soumises au développement des
paramètres, à la substitution de commande et au
développement arithmétique, la suite de caractères
\<changement_de_ligne> est ignorée et \ doit
être utilisée pour protéger les caractères
\, $ et `.
Si l'opérateur de redirection est <<-, alors
les tabulations en tête de chaque ligne sont supprimées de
l'entrée, y compris dans la ligne contenant délimiteur.
Cela permet d'indenter de façon naturelle les documents en ligne au
sein des scripts.
Une variante aux documents en ligne, le format est :
Le mot est sujet au développement du tilde, des
paramètres et des variables, à la substitution de commande, au
développement arithmétique et à la suppression des
protections. Ni le développement des chemins, ni le découpage
en mots ne sont réalisés. Le résultat est fourni comme
une seule chaîne, avec l'ajout d'un caractère de changement de
ligne, à la commande sur son entrée standard (ou sur le
descripteur de fichier n, si n est
spécifié).
Dédoublement de descripteurs de fichier
L'opérateur de redirection
permet de dupliquer les descripteurs de fichier en entrée.
Si le mot se transforme en un ou plusieurs chiffres, le descripteur
de fichier noté par n devient une copie de ce descripteur. Si
les chiffres du mot ne correspondent pas à un descripteur
ouvert en lecture, une erreur de redirection se produit. Si le mot
prend la forme -, le descripteur n est fermé. Si
n n'est pas mentionné, l'entrée standard (descripteur
0) est utilisée.
L'opérateur
est utilisé de façon similaire pour dupliquer les
descripteurs de sortie. Si n n'est pas explicité, la sortie
standard (descripteur 1) est utilisée. Si les chiffres du mot
ne correspondent pas à un descripteur en écriture, une erreur
de redirection se produit. Si mot est évalué en
-, le descripteur de fichier n est fermé. Dans le cas
particulier où n est omis et où mot ne se
développe pas en un ou plusieurs chiffres, ou -, les sorties
standard et d'erreur standard sont toutes deux redirigées comme
décrit précédemment.
Déplacement de descripteurs de fichier
L'opérateur de redirection
déplace le descripteur de fichier chiffre vers le
descripteur de fichier n ou sur l'entrée standard (descripteur
de fichier 0) si n n'est pas indiqué. chiffre
est fermé après avoir été dupliqué en
n.
De la même façon, l'opérateur de
redirection
déplace le descripteur de fichier chiffre vers le
descripteur de fichier n ou sur la sortie standard (descripteur de
fichier 1) si n n'est pas indiqué.
L'opérateur de redirection
conduit à l'ouverture du fichier dont le nom résulte
du développement du mot, à la fois en lecture et en
écriture et lui affecte le descripteur de fichier n ou bien le
descripteur 0 si n n'est pas mentionné. Si le fichier
n'existe pas, il est créé.
Les alias permettent de substituer une chaîne
à un mot lorsqu'il est utilisé comme premier mot d'une
commande simple. L'interpréteur gère une liste d'alias qui
peuvent être créés et détruits avec les
commandes internes alias et unalias (consultez
COMMANDES INTERNES DE L'INTERPRÉTEUR ci-dessous).
L'interpréteur vérifie si le premier mot de chaque
commande simple, si non protégé, est un alias. Si c'est le
cas, ce mot est remplacé par le texte de l'alias. Les
caractères /, $, ` et = et tout
métacaractère de l'interpréteur ou
caractère de protection décrits ci-dessus ne peuvent pas
apparaître dans un nom d'alias. Le texte de remplacement peut
contenir toute entrée correcte pour l'interpréteur, y compris
les métacaractères de l'interpréteur.
L'interpréteur vérifie si le premier mot du texte de
remplacement est à son tour un alias, mais un mot identique à
un alias en cours de développement n'est pas développé
une seconde fois. Cela signifie qu'on peut, par exemple, créer un
alias ls valant ls -F et bash n'essaiera pas de
développer récursivement le texte de substitution. Si le
dernier caractère de la valeur de l'alias est un blanc, alors
le prochain mot de commande suivant l'alias connaîtra aussi le
développement d'alias.
Les alias sont créés et affichés avec la
commande alias et supprimés avec la commande
unalias.
Il n'existe pas de mécanisme permettant d'utiliser des
arguments dans le texte de remplacement. S'ils sont nécessaires,
utilisez une fonction de l'interpréteur (consultez
FONCTIONS ci-dessous).
Les alias ne sont pas développés quand
l'interpréteur n'est pas interactif sauf si l'option
expand_aliases de l'interpréteur est créée par
la commande shopt (consultez la description de shopt dans
COMMANDES INTERNES DE L'INTERPRÉTEUR
ci-dessous).
Les règles concernant la définition et l'utilisation
des alias sont un peu confuses. Bash lit toujours au moins une ligne
d'entrée complètement et toutes les lignes qui composent une
commande composée, avant d'exécuter une des commandes de cette
ligne ou de la commande composée. Les alias sont
développés lorsque la commande est lue et non pas lorsqu'elle
est exécutée. Ainsi, une définition d'alias
apparaissant sur la même ligne qu'une autre commande ne prend pas
effet avant la lecture de la prochaine ligne d'entrée. Une commande
placée à la suite d'une définition d'alias sur la
même ligne ne sera pas affectée par ce nouvel alias. Ce
comportement est également important lors de l'exécution des
fonctions. Les alias sont développés lorsque la
définition de la fonction est lue et non pas lors de
l'exécution de cette fonction, parce qu'une définition de
fonction est elle-même une commande. Ainsi des alias définis
dans une fonction ne sont pas disponibles avant la fin de l'exécution
de la fonction. Pour plus de tranquillité, placez toujours les
définitions d'alias sur des lignes isolées et n'utilisez
jamais la commande alias dans les commandes composées.
Les alias sont surpassés par les fonctions de
l'interpréteur dans la plupart des situations.
Une fonction de l'interpréteur, définie comme
décrit ci-dessus, dans GRAMMAIRE DE
L'INTERPRÉTEUR, conserve une suite de commandes pour
exécution ultérieure. Lorsque le nom d'une fonction de
l'interpréteur est utilisée comme un simple nom de commande,
la liste des commandes associées à ce nom de fonction est
exécutée. Les fonctions sont exécutées dans le
contexte de l'interpréteur actuel ; aucun nouveau processus
n'est créé pour les interpréter (à la
différence d'un script). Lorsqu'une fonction est
exécutée, les arguments de la fonction deviennent les
paramètres positionnels pendant son exécution. Le
paramètre spécial # est mis à jour en
conséquence. Le paramètre spécial 0 reste
inchangé. Le premier élément de la variable
FUNCNAME contient le nom de la fonction pendant son
exécution.
Tous les autres aspects de l'environnement d'exécution de
l'interpréteur sont identiques entre la fonction et le contexte
d'appel, aux exceptions suivantes : les captures de
DEBUG et RETURN (consultez la description de la
commande interne trap dans COMMANDES INTERNES DE
L'INTERPRÉTEUR ci-dessous) ne sont pas héritées,
à moins que l'attribut trace ne soit positionné
pour la fonction (consultez la description de la commande interne
declare ci-dessous) ou que l'option
d'interpréteur -o functrace n'ait été
activée avec la commande interne set (auquel cas toutes les
fonctions hériteront des captures de DEBUG et RETURN),
et la capture ERR n'est pas héritée à
moins que l'option d'interpréteur -o errtrace n'ait
été activée.
Les paramètres linguistiques régionaux des variables
pour les fonctions peuvent être déclarés avec la
commande interne local (local variables). Normalement, les
variables et leurs valeurs sont partagées entre la fonction et son
contexte d'appel. Si une variable est déclarée local,
la portée visible de la variable est restreinte à cette
fonction et à ses enfants (y compris les fonctions qu'elle
appelle).
Dans la description suivante, la portée actuelle est
une fonction qui s'exécute actuellement. Les portées
précédentes consistent en celles du contexte d'appel de la
fonction et ainsi de suite, en remontant jusqu'à la portée
« globale », où l'interpréteur
n'exécute aucune fonction de l'interpréteur. Par
conséquent, une variable locale pour la portée actuelle est
une variable déclarée avec les commandes internes local
ou declare dans la fonction qui est exécutée
actuellement.
Les variables locales « suivent » les
variables du même nom déclarées pour des portées
précédentes. Par exemple, une variable locale
déclarée dans une fonction masque une variable globale du
même nom : les références et les affectations se
réfèrent à la variable locale, sans modifier la
variable globale. Quand la fonction rend la main, la variable globale est
à nouveau visible.
L'interpréteur utilise les portées dynamiques
pour contrôler la visibilité d'une variable dans les
fonctions. Avec les portées dynamiques, les variables visibles et
leurs valeurs sont le résultat d'une suite d'appels de fonction qui
font que l'exécution atteint la fonction actuelles. La valeur de la
variable vue par une fonction dépend de sa valeur dans son contexte
d'appel, s'il existe, que le contexte d'appel soit la portée
« globale » ou une autre fonction de
l'interpréteur. C'est aussi la valeur qu'une déclaration de
variable locale « suit », et la valeur qui est
restaurée quand la fonction rend la main.
Par exemple, si une variable var est déclarée
comme locale dans la fonction fonc1, et que fonc1 appelle une
autre fonction, fonc2, les références à
var provenant de la fonc2 seront résolues à la
valeur de la variable locale var provenant la fonc1, masquant
toute variable globale nommée var.
La commande interne unset fonctionne avec les mêmes
portées dynamiques : si une variable est locale pour la
portée actuelle, unset la détruit ; autrement,
la destruction se réfère à la variable trouvée
dans une portée d'appel comme décrit ci-dessus. Si une
variable pour la portée locale actuelle est désactivée,
elle reste ainsi (apparaissant comme détruite) jusqu'à ce
qu'elle soit réinitialisée dans cette portée ou
jusqu'à ce que la fonction rende la main. Une fois que la fonction a
rendu la main, toute instance de la variable dans la portée
antérieure deviendra visible. Si la désactivation agit sur une
variable dans une portée antérieure, toute instance d'une
variable de ce nom qui avait été masquée deviendra
visible (voir plus loin comment l'option de l'interpréteur
localvar_unset modifie ce comportement).
La variable FUNCNEST, si configurée à une
valeur numérique strictement positive, définit le niveau
maximal d'imbrication de fonctions. Les invocations de fonctions qui
dépassent la limite forceront toute la commande à
abandonner.
Si la commande interne return est exécutée
dans une fonction, celle-ci se termine et l'exécution reprend avec la
commande suivant l'appel de fonction. Toute commande associée
à la capture de RETURN est exécutée avant que
l'exécution reprenne. Quand une fonction se termine, les
paramètres positionnels et le paramètre spécial
# reprennent les valeurs qu'ils avaient avant l'appel de la
fonction.
Les noms et les définitions de fonctions peuvent
être affichés avec l'option -f des commandes internes
declare ou typeset. L'option -F de declare ou
typeset n'affichera que les noms de fonction (et facultativement le
fichier source et le numéro de ligne, si l'option
d'interpréteur extdebug est activée). Les fonctions
peuvent être exportées avec l'option -f de la commande
interne export, afin d'être automatiquement définies
dans les processus enfant de l'interpréteur (ceux créés
lors de l'exécution d'un lancement séparé de
l'interpréteur). Une définition de fonction peut être
supprimée avec l'option -f de la commande interne
unset.
Les fonctions peuvent être récursives. La variable
FUNCNEST peut être utilisée pour limiter la profondeur
de la pile d'appel de la fonction et restreindre le nombre d'invocations de
fonctions. Par défaut, aucune limite n'est imposée quant au
nombre d'appels récursifs.
ÉVALUATION ARITHMÉTIQUE
L'interpréteur permet, dans certaines circonstances,
l'évaluation d'expressions arithmétiques (consultez les
commandes internes let et declare ainsi que
Développement arithmétique). L'évaluation est
effectuée en utilisant des entiers de longueur fixe, sans
vérification du débordement. Néanmoins, la division par
0 est capturée et marquée comme une erreur. Les
opérateurs, leur priorité, leur associativité et leur
valeur sont identiques à ceux du langage C. La liste suivante
d'opérateurs est groupée par opérateurs de niveaux de
priorité identiques. Les niveaux sont décrits par ordre de
priorité décroissante.
- id++
id--
- post-incrément et post-décrément de variables
- - +
- moins et plus unaires
- ++id --id
- préincrément et prédécrément de
variables
- ! ~
- négations logique et binaire
- **
- exponentiation
- * / %
- multiplication, division, reste
- + -
- addition, soustraction
- << >>
- décalage arithmétique à gauche et à
droite
- <= >= < >
- comparaisons
- == !=
- égalité et différence
- &
- ET binaire
- ^
- OU exclusif binaire
- |
- OU binaire
- &&
- ET logique
- ||
- OU logique
- expr?expr:expr
- opérateur conditionnel
- = *= /= %= += -= <<= >>= &= ^= |=
- affectations
- expr1 ,
expr2
- virgule
Les variables de l'interpréteur sont utilisables comme
opérandes, le développement des paramètres étant
effectué avant l'évaluation arithmétique. Dans une
expression, les variables de l'interpréteur peuvent également
être référencées par leur nom, sans utiliser la
syntaxe de développement des paramètres. Une variable
d'interpréteur NULL ou inexistante est évaluée à
0 lorsqu'elle est consultée par son nom sans utiliser la
syntaxe de développement des paramètres. La valeur d'une
variable est évaluée comme une expression arithmétique
lorsqu'elle est consultée, ou lorsqu'une valeur lui est
affecté alors que son attribut integer (entier) a
été positionné en utilisant declare -i. Une
valeur NULL est évaluée à 0. Une variable
d'interpréteur n'a donc pas besoin d'avoir son attribut
integer positionné pour être utilisable dans un
calcul.
Les constantes de type entier suivent la définition du
langage C, sans suffixes ou constantes de caractères. Les
constantes commençant par 0 sont
interprétées comme des nombres octaux. Un en-tête 0x ou
0X indique une valeur hexadécimale. Sinon, les nombres ont la forme
[base#]n où la base facultative est un nombre
décimal entre 2 et 64 représentant la base
arithmétique et n est un nombre exprimé dans cette
base. Si la base# est omise, la base 10 est utilisée.
En indiquant n, si un caractère non chiffre est requis, les
chiffres supérieurs à 9 sont représentés
par les lettres minuscules, les lettres majuscules, le
« @ » et le « _ »,
dans cet ordre. Si la base est inférieure ou égale
à 36, les minuscules et les majuscules sont interchangeables
pour représenter les nombres entre 10 et 35.
Les opérateurs sont évalués par ordre de
priorité. Les sous-expressions entre parenthèses sont
évaluées en premier, ce qui permet de surpasser les
règles de priorité ci-dessus.
Les conditions sont utilisées par la commande
composée [[ et les commandes internes test et [
pour vérifier les attributs d'un fichier et effectuer des
comparaisons arithmétiques ou sur des chaînes. Les commandes
test et [ déterminent comment elles se comportent
à partir du nombre d'arguments ; consultez la description de
ces commandes pour toutes les autres actions spécifiques aux
commandes.
Les conditions se forment à partir des primitives unaires
ou binaires suivantes. Bash gère plusieurs noms de fichier
spécifiquement quand ils sont utilisés dans des conditions. Si
le système d'exploitation sur lequel bash s'exécute
fournit ces fichiers spéciaux, bash les utilise ;
sinon, il les émule en interne avec ce comportement : si
n'importe quel argument fichier de l'une des primitives est de la
forme /dev/fd/n, alors le descripteur de fichier n est
examiné. Si l'argument fichier de l'une des primitives est
parmi /dev/stdin, /dev/stdout ou /dev/stderr, le
descripteur de fichier 0, 1 ou 2,
respectivement, est examiné.
Sauf indication contraire, les primitives relatives aux fichiers
suivent les liens symboliques et opèrent sur la cible du lien
plutôt que sur le lien lui-même.
Lorsqu'ils sont utilisés avec [[, les
opérateurs < et > ordonnent d'un point de vue
lexicographique en utilisant les paramètres linguistiques
régionaux actuels. La commande test trie en utilisant l'ordre
ASCII.
- -a
fichier
- Vrai si le fichier existe.
- -b
fichier
- Vrai si le fichier existe et est un fichier spécial
bloc.
- -c
fichier
- Vrai si le fichier existe et est un fichier spécial
caractère.
- -d fichier
- Vrai si le fichier existe et est un répertoire.
- -e
fichier
- Vrai si le fichier existe.
- -f
fichier
- Vrai si le fichier existe et est un fichier normal.
- -g fichier
- Vrai si le fichier existe et a son bit Set-GID
positionné.
- -h fichier
- Vrai si le fichier existe et est un lien symbolique.
- -k
fichier
- Vrai si le fichier existe et a son bit
« sticky » positionné.
- -p fichier
- Vrai si le fichier existe et est un tube nommé (FIFO).
- -r
fichier
- Vrai si le fichier existe et est accessible en lecture.
- -s
fichier
- Vrai si le fichier existe et a une taille strictement
positive.
- -t df
- Vrai si le descripteur de fichier df est ouvert et se rapporte
à un terminal.
- -u
fichier
- Vrai si le fichier existe et a son bit Set-UID
positionné.
- -w fichier
- Vrai si le fichier existe et est accessible en
écriture.
- -x
fichier
- Vrai si le fichier existe et est exécutable.
- -G fichier
- Vrai si le fichier existe et appartient au GID effectif du
groupe.
- -L
fichier
- Vrai si le fichier existe et est un lien symbolique.
- -N fichier
- Vrai si le fichier existe et a été modifié
depuis sa dernière lecture.
- -O fichier
- Vrai si le fichier existe et appartient à l'UID effectif de
l'utilisateur.
- -S fichier
- Vrai si le fichier existe et est une socket.
- fichier_1
-ef fichier_2
- Vrai si le fichier_1 et le fichier_2 se rapportent au
même périphérique et ont les mêmes
numéros d'inœuds.
- fichier_1
-nt fichier_2
- Vrai si le fichier_1 est plus récent que le fichier_2
(selon les dates de dernière modification) ou si fichier_1
existe et non fichier_2.
- fichier_1
-ot fichier_2
- Vrai si le fichier_1 est plus ancien que le fichier_2 ou si
fichier_2 existe et non fichier_1.
- -o nom_opt
- Vrai si l'option d'interpréteur nom_opt est activée.
Consulter la liste des options ci-dessous dans la description de l'option
-o de la commande interne set.
- -v
nom_de_variable
- Vrai si la variable nom_de_variable de l'interpréteur est
configurée (si une valeur lui a été
assignée).
- -R
nom_de_variable
- Vrai si la variable nom_de_variable de l'interpréteur est
configurée et est une référence de nom.
- -z
chaîne
- Vrai si la longueur de la chaîne est nulle.
- chaîne
- -n
chaîne
- Vrai si la longueur de la chaîne est non nulle.
- chaîne_1
== chaîne_2
- chaîne_1
= chaîne_2
- Vrai si les deux chaînes sont égales. Le symbole =
devrait être utilisé avec la commande test pour
être en conformité POSIX. Utilisée avec la commande
[[, cela réalise une correspondance de motif tel que
décrit précédemment (Commandes
composées).
- chaîne_1
!= chaîne_2
- Vrai si les deux chaînes sont différentes.
- chaîne_1
< chaîne_2
- Vrai si chaîne_1 se trouve avant chaîne_2 dans
l'ordre lexicographique.
- chaîne_1
> chaîne_2
- Vrai si chaîne_1 se trouve après
chaîne_2 dans l'ordre lexicographique.
- arg1 OP
arg2
- OP est l'un des opérateurs suivants -eq,
-ne, -lt, -le, -gt ou -ge. Ces
opérateurs arithmétiques binaires renvoient vrai si
arg1 est respectivement égal, différent,
inférieur, inférieur ou égal, supérieur,
supérieur ou égal à arg2. arg1 et
arg2 peuvent être des entiers positifs ou négatifs.
Lorsqu'ils sont utilisés avec la commande [[, arg1 et
arg2 sont évalués comme des expressions
arithmétiques (consultez ÉVALUATION
ARITHMÉTIQUE ci-dessus).
DÉVELOPPEMENT DES COMMANDES SIMPLES
Lors de l'exécution d'une commande simple,
l'interpréteur effectue les développements, affectations et
redirections, de gauche à droite dans l'ordre suivant.
- 1.
- Les mots que l'analyseur a repéré comme affectations de
variables (ceux qui précèdent le nom de la commande) et les
redirections sont conservées pour un traitement
ultérieur.
- 2.
- Les mots qui ne sont ni des affectations de variables ni des redirections
sont développés. S'il reste des mots après le
développement, le premier mot est considéré comme le
nom d'une commande et les suivants comme ses arguments.
- 3.
- Les redirections sont effectuées comme décrit ci-dessus dans
REDIRECTIONS.
- 4.
- Le texte suivant le signe = de chaque affectation de variable est
sujet au développement du tilde, des paramètres, à la
substitution de commande, au développement arithmétique et
à la suppression des protections avant d'être affecté
à la variable.
Si aucun nom de commande ne résulte des
précédentes opérations, les affectations de variables
modifient l'environnement actuel de l'interpréteur. Dans le cas de
commandes de ce type (celles qui consistent uniquement en affectations et en
redirections), les affectations sont effectuées avant les
redirections. Sinon les variables sont ajoutées à
l'environnement de la commande exécutée et n'affectent pas
l'environnement de l'interpréteur actuel. Si l'une des tentatives
d'affectation concerne une variable en lecture seule, une erreur se produit
et la commande termine avec un état différent de
zéro.
Si aucun nom de commande n'est obtenu, les redirections sont
effectuées mais ne modifient pas l'environnement de
l'interpréteur actuel. Une erreur de redirection conduit à la
terminaison de la commande avec un état différent de
zéro.
S'il reste un nom de commande après le
développement, l'exécution a lieu comme décrit
ci-dessous. Sinon la commande termine. Si l'un des développements
contient une substitution de commande, l'état final de la commande
est l'état final de la dernière substitution de commande
effectuée. S'il n'y avait aucune substitution de commande, la
commande termine avec un état de zéro.
Après le découpage de la ligne de commande en mots,
si le résultat est une commande simple suivie d'une liste facultative
d'arguments, les actions suivantes sont effectuées.
Si le nom de la commande ne contient aucune barre oblique,
l'interpréteur tente de la localiser. S'il existe une fonction de
l'interpréteur de ce nom, elle est appelée comme nous l'avons
vu ci-dessus dans FONCTIONS. Si le nom n'est pas celui d'une
fonction, l'interpréteur le recherche dans la liste des
commandes internes. Si une correspondance est trouvée, cette commande
interne est appelée.
Si le nom n'est ni celui d'une fonction de l'interpréteur,
ni celui d'une commande interne et s'il ne contient pas de barre oblique,
bash va chercher dans chacun des éléments de
PATH un répertoire contenant un fichier
exécutable du nom désiré. Bash utilise une table
de hachage pour mémoriser les chemins d'accès complets aux
fichiers exécutables (consultez la commande hash dans
COMMANDES INTERNES DE L'INTERPRÉTEUR ci-dessous). Une
recherche complète dans les répertoires du
PATH n'est effectuée que si la commande ne se trouve
pas dans la table de hachage. Si la recherche est infructueuse,
l'interpréteur recherche une fonction de l'interpréteur
appelée command_not_found_handle. Si cette fonction existe,
elle est appelée dans un environnement d'exécution
séparé avec la commande d'origine et comme argument les
arguments de celle-ci, et l'état final de la fonction devient
l'état final de ce sous-interpréteur. Si cette fonction n'est
pas définie, l'interpréteur affiche un message d'erreur et
renvoie un état final de 127.
Si la recherche réussit ou si le nom de la commande
contient une ou plusieurs barres obliques, l'interpréteur
exécute le programme demandé dans un environnement
d'exécution distinct. L'argument 0 est configuré au nom
indiqué et les éventuels arguments restants de la commande
sont configurés aux arguments indiqués.
Si cette exécution échoue parce que le programme
n'est pas un exécutable et si le fichier n'est pas un
répertoire, il est pris pour un script, un fichier contenant
des commandes d'interpréteur, et l'interpréteur crée
une nouvelle instance de lui-même pour exécuter ce script. Ce
sous-interpréteur se réinitialisera lui-même, comme si
un nouvel interpréteur avait été appelé pour
exécuter le script, à la différence qu'il continuera
à mémoriser l'emplacement des commandes connues de son parent
(consultez hash dans COMMANDES INTERNES DE
L'INTERPRÉTEUR ci-dessous).
Si le programme est un fichier commençant par #!, le
reste de la première ligne indique un interprète pour ce
programme. L'interpréteur se chargera d'exécuter
l'interprète indiqué sur les systèmes d'exploitation
qui ne gèrent pas eux-mêmes ce format d'exécutable. Les
arguments de l'interprète consistent en un seul argument facultatif
fourni sur la première ligne du fichier à la suite du nom de
l'interprète, suivi du nom du programme, suivi des arguments de la
commande s'il y en a.
L'interpréteur fournit un environnement
d'exécution consistant en l'ensemble des éléments
suivants :
- les fichiers ouverts hérités par l'interpréteur
à son appel et modifiés par les redirections fournies
à la commande interne exec ;
- le répertoire de travail actuel comme configuré par
cd, pushd ou popd ou hérité par
l'interpréteur à son appel ;
- le masque de création de fichier comme configuré par
umask ou hérité du parent de
l'interpréteur ;
- les captures actuelles configurées par trap ;
- les paramètres de l'interpréteur configurés par des
affectations de variables, avec la commande interne set, ou
hérités de l'environnement du parent de
l'interpréteur ;
- les fonctions de l'interpréteur définies lors de
l'exécution ou héritées de l'environnement du parent
de l'interpréteur ;
- les options activées à l'appel (par défaut ou avec
les arguments de ligne de commande) ou par set ;
- les options activées par shopt ;
- les alias de l'interpréteur définies par la commande
alias ;
- les ID des divers processus, y compris ceux des tâches en
arrière-plan, la valeur de $$ et la valeur de
PPID.
Lorsqu'une commande différente d'une commande interne ou
d'une fonction de l'interpréteur doit être
exécutée, elle est appelée dans un environnement
d'exécution séparé constitué de ce qui suit.
Sauf indication contraire, les valeurs sont héritées de
l'environnement de l'interpréteur :
- les fichiers ouverts de l'interpréteur, ainsi que toutes
modifications et ajouts précisés par les redirections de la
commande ;
- le répertoire de travail actuel ;
- le masque de création de fichiers ;
- les variables et les fonctions de l'interpréteur marquées
pour l'exportation, ainsi que les variables exportées
spécialement pour la commande ;
- les captures interceptées par l'interpréteur sont
réinitialisées aux valeurs héritées de
l'interpréteur parent et les captures ignorées par
l'interpréteur restent ignorées.
Une commande appelée dans un environnement distinct ne peut
pas affecter l'environnement d'exécution de
l'interpréteur.
Un sous-interpréteur est une copie du processus de
l'interpréteur.
Les substitutions de commande, les commandes groupées entre
parenthèses et les commandes asynchrones sont appelées dans un
environnement de sous-interpréteur qui est une copie de celui de
l'interpréteur, mais les captures interceptées par
l'interpréteur sont réinitialisées aux valeurs que
l'interpréteur avait héritées de son parent à
son appel. Les commandes internes appelées dans un pipeline sont
aussi exécutées dans un environnement de
sous-interpréteur. Les modifications apportées à
l'environnement d'un sous-interpréteur n'affectent aucunement
l'environnement d'exécution de l'interpréteur.
Les sous-interpréteurs engendrés pour
exécuter les substitutions de commande héritent de la valeur
de l'option -e de l'interpréteur parent. En dehors du mode
POSIX, bash efface l'option -e de tels
sous-interpréteurs.
Si une commande est suivie par un & et que le
contrôle des tâches n'est pas actif, l'entrée standard
par défaut de la commande est le fichier vide /dev/null.
Sinon, la commande appelée hérite des descripteurs de fichier
de l'interpréteur appelant comme modifiés par les
redirections.
Quand un programme est appelé, il reçoit un tableau
de chaînes que l'on appelle environnement. Il s'agit d'une
liste de couples nom-valeur, de la forme
nom=valeur.
L'interpréteur fournit plusieurs façons de
gérer l'environnement. Au démarrage, l'interpréteur
analyse son propre environnement et crée un paramètre pour
chaque nom trouvé, en le marquant comme exportable vers les
processus enfants. Les commandes exécutées héritent de
cet environnement. Les commandes export et declare -x
permettent d'ajouter ou de supprimer des paramètres ou des fonctions
de l'environnement. Si la valeur d'un paramètre de l'environnement
est modifiée, la nouvelle valeur devient une partie de
l'environnement et elle remplace l'ancienne. L'environnement
hérité par toute commande exécutée est
l'environnement initial de l'interpréteur, dont les valeurs peuvent
être modifiées dans l'interpréteur, sans les
éléments supprimés par la commande unset, et
avec les éléments ajoutés par les commandes
export et declare -x.
L'environnement d'une commande simple ou d'une fonction
peut être augmenté temporairement, en la faisant
précéder des affectations de paramètres, comme nous
l'avons vu ci-dessus dans PARAMÈTRES. Ces
affectations ne concernent que l'environnement vu par cette commande.
Si l'option -k est configurée (consultez ci-dessous
la commande interne set), alors toutes les affectations de
paramètres sont placées dans l'environnement d'une commande
exécutée et non seulement celles qui précèdent
son nom.
Quand bash appelle une commande externe, la variable
_ est configurée en chemin d'accès complet à
cette commande et elle est transmise dans l'environnement.
L'état final d'une commande exécutée est la
valeur renvoyée par l'appel système waitpid ou fonction
équivalente. Les états finaux prennent leurs valeurs
entre 0 et 255, néanmoins, comme expliqué ci-dessous,
l'interpréteur peut utiliser les valeurs supérieures à
125 de façon particulière. Les états finaux des
commandes internes et composées sont également limités
à cet intervalle. Sous certaines conditions, l'interpréteur
utilisera des valeurs particulières pour indiquer des modes
d'échec particuliers.
Du point de vue de l'interpréteur, une commande qui termine
avec état final valant zéro a réussi. Un état
final de zéro indique le succès. Un état final
différent de zéro indique un échec. Quand une commande
se termine par un signal mortel N, bash utilise la valeur
128+N comme état final.
Si une commande n'est pas trouvée, le processus enfant
créé pour l'exécuter renvoie un état de 127. Si
une commande est trouvée mais pas exécutable, la valeur
renvoyée est 126.
Si une commande échoue à cause d'une erreur survenue
lors d'un développement ou des redirections, l'état final est
strictement plus grand que zéro.
Les commandes internes renvoient un état de 0
(vrai) si réussies et une valeur différente de
zéro (faux) si une erreur se produit pendant leur
exécution. Toutes les commandes internes renvoient un état
final de 2 pour indiquer un usage incorrect, en général
des options non valables ou des arguments manquants.
Le code de retour de la dernière commande est disponible
dans le paramètre spécial $?.
Bash lui-même renvoie l'état final de la
dernière commande exécutée, à moins qu'une
erreur de syntaxe ne se produise, auquel cas il termine avec une valeur
différente de zéro. Consultez aussi ci-dessous la commande
interne exit.
Quand bash fonctionne de façon interactive, en
absence de toute capture, il ignore SIGTERM (c'est ainsi que
kill 0 ne tue pas un interpréteur interactif) et
SIGINT est intercepté et géré
(c'est ainsi que la commande interne wait est interruptible).
Dans tous les cas, bash ignore SIGQUIT. Si le
contrôle des tâches est actif, bash ignore
SIGTTIN, SIGTTOU et
SIGTSTP.
Les commandes externes lancées par bash ont les
gestionnaires de signaux configurés aux valeurs
héritées par l'interpréteur de son parent. Quand le
contrôle des tâches n'est pas actif, les tâches en
arrière-plan ignorent les signaux SIGINT et
SIGQUIT en plus des gestionnaires
hérités. Les commandes exécutées en tant que
résultat d'une substitution de commande ignorent les signaux de
contrôle de tâches émis par le clavier
SIGTTIN, SIGTTOU et
SIGTSTP.
Par défaut, l'interpréteur termine à la
réception de SIGHUP. Avant de terminer, un
interpréteur interactif renvoie le SIGHUP à
toutes les tâches en cours ou suspendues. Les tâches
suspendues reçoivent aussi SIGCONT pour s'assurer
qu'elles reçoivent bien le SIGHUP. Pour
empêcher l'interpréteur d'envoyer le signal à une
tâche particulière, elle devrait être
supprimée de la table des tâches avec la commande interne
disown (consultez COMMANDES INTERNES DE
L'INTERPRÉTEUR ci-dessous) ou marquée comme
exemptée de SIGHUP en utilisant
disown -h.
Si l'option d'interpréteur huponexit a
été configurée avec la fonction shopt,
bash envoie un signal SIGHUP à toutes les
tâches lorsqu'un interpréteur de commandes de
connexion interactif termine.
Lorsque bash attend qu'une commande se termine et qu'il
reçoit un signal pour lequel une capture a été
configurée, la capture ne sera pas exécutée tant que la
commande n'est pas terminée. Lorsque bash attend la fin d'une
commande asynchrone par la commande interne wait, la réception
d'un signal pour lequel une capture a été configurée
conduira à un retour immédiat de la commande interne
wait avec un état final supérieur à 128,
à la suite de quoi la capture est immédiatement
exécutée.
Quand le contrôle des tâches n'est pas
activé, et que bash est dans l'attente de l'achèvement
d'une commande au premier plan, l'interpréteur reçoit les
signaux émis par le clavier comme SIGINT
(généralement créé par ^C) que
l'utilisateur a généralement l'intention d'envoyer à
cette commande. Cela se produit parce que l'interpréteur et la
commande sont dans le même groupe de processus que le terminal, et
^C envoie un SIGINT à tous les processus de ce
groupe de processus.
Quand bash est exécuté sans que le
contrôle de tâche ne soit activé et reçoit un
SIGINT pendant qu'il attend une commande au premier
plan, il attend jusqu'à ce que la commande au premier plan
s'achève et décide ensuite que faire du
SIGINT :
- 1.
- Si la commande termine du fait du SIGINT, bash
conclut que l'utilisateur a l'intention de mettre fin à
tout le script et répond au SIGINT (par exemple en
exécutant une capture de SIGINT ou en
s'arrêtant lui-même) ;
- 2.
- Si la commande ne se termine pas du fait du SIGINT, le
programme a géré le SIGINT lui
même et ne l'a pas traité comme un signal fatal.
Dans ce cas bash ne traite pas le SIGINT comme un
signal fatal, en supposant plutôt soit que le
SIGINT était utilisé comme un
élément du déroulement normal du programme (par
exemple, emacs l'utilise pour interrompre des commandes d'édition)
ou était abandonné délibérément.
Néanmoins, bash exécutera toute capture
définie par SIGINT, comme il le fait pour tout autre
signal capturé reçu pendant qu'il attend que la
commande au premier plan s'achève, pour des raisons de
compatibilité
Le contrôle des tâches se
réfère à la capacité de suspendre
(suspend) sélectivement l'exécution d'un processus et
de la reprendre (resume) ultérieurement. L'utilisateur
bénéficie généralement de cette
possibilité grâce à l'action conjointe du pilote de
terminal du noyau de système d'exploitation et de bash.
L'interpréteur associe une tâche à
chaque pipeline. Il maintient une table des tâches en cours
d'exécution, cette table pouvant être affichée avec la
commande jobs. Quand bash lance une tâche de
façon asynchrone (en arrière-plan), il affiche une
ligne qui ressemble à :
Cette ligne indique que la tâche est la tâche
numéro 1 et que le PID du dernier processus dans le pipeline
associé à cette tâche est 25647. Tous les processus
d'un même pipeline font partie de la même tâche.
Bash utilise la notion de tâche comme base du
contrôle des tâches.
Pour faciliter l'implémentation d'une interface utilisateur
pour le contrôle de tâches, le système introduit la
notion d'ID de groupe de processus associés à un
terminal. Les membres de ce groupe de processus (processus dont le GID
est égal au Process Group ID du terminal actuel)
reçoivent les signaux émis par le clavier comme
SIGINT. Ces processus sont dits au premier
plan. Les processus en arrière-plan sont ceux dont le
Process-GID diffère de celui du terminal ; ils sont
indifférents aux signaux émis par le clavier. Seuls les
processus au premier plan peuvent lire depuis le terminal ou, si
l'utilisateur l'indique avec stty tostop, y
écrire. Les processus en arrière-plan qui tentent une lecture
(ou une écriture si stty tostop est actif)
dans le terminal reçoivent un signal SIGTTIN (SIGTTOU)
émis par le pilote du terminal du noyau, qui, sauf
interception, suspend le processus.
Si le système d'exploitation sur lequel bash
fonctionne permet le contrôle des tâches, bash fournit
des outils pour l'utiliser. La frappe d'un caractère de
suspension (généralement ^Z, Contrôle-Z)
pendant l'exécution d'un processus conduit à la suspension de
celui-ci et redonne la main à bash. La frappe d'un
caractère de suspension différée
(généralement ^Y, Contrôle-Y) conduira à
la suspension du processus au moment où il tentera de lire des
saisies depuis le terminal et la main reviendra à bash.
L'utilisateur peut alors manipuler l'état de cette tâche en
utilisant la commande bg (background = arrière-plan) pour en
continuer l'exécution en arrière-plan, la commande fg
(foreground = premier plan) pour la continuer au premier plan ou encore la
commande kill pour la tuer. Un ^Z s'applique
immédiatement et a pour effet de bord d'éliminer les sorties
et saisies en attente.
Plusieurs façons permettent de se rapporter à une
tâche. Le caractère % introduit une
spécification de tâche (jobspec). Il est possible de se
rapporter à la tâche numéro n avec %n. Il
est également possible de se rapporter à une tâche en
utilisant un préfixe du nom utilisé pour la lancer ou une
sous-chaîne qui apparaît dans sa ligne de commande. Par
exemple, %ce se rapporte à une tâche suspendue dont le
nom de commande commence par ce. Si ce préfixe correspond
à plusieurs tâches, bash signale une erreur. Utiliser
%?ce, d'un autre côté, se rapporte à toute
tâche contenant la chaîne ce dans sa ligne de commande.
Si la sous-chaîne correspond à plusieurs tâches,
bash signale une erreur. Les symboles %% et %+ se
rapportent à la notion de tâche actuelle de
l'interpréteur, c'est-à-dire la dernière tâche
suspendue alors qu'elle était au premier plan ou
démarrée en arrière-plan. La tâche
précédente peut être désignée en
utilisant %-. Si une seule tâche existe, %+ et
%- peuvent tous deux être utilisés pour se rapporter
à cette tâche. Dans les affichages se rapportant aux
tâches (par exemple la sortie de la commande jobs), la
tâche actuelle est toujours annotée d'un + et la
tâche précédente d'un -. Un
simple % (non accompagné de spécification de
tâche) se rapporte également à la tâche
actuelle.
Il suffit de nommer une tâche pour la ramener au premier
plan : %1 est synonyme de « fg
%1 » et ramène la tâche 1 de
l'arrière-plan vers le premier plan. De même,
« %1 & » reprend la tâche 1 en
arrière-plan, de façon équivalente à
« bg %1 ».
L'interpréteur est immédiatement prévenu
lorsqu'une tâche change d'état. Normalement bash attend
d'être prêt à afficher son interpréteur avant de
signaler des changements dans l'état des tâches, afin de ne
pas interrompre toute autre sortie. Si l'option -b de la commande
interne set est activée, bash signalera de telles
modifications immédiatement. Toute capture sur SIGCHLD
est exécutée pour chaque enfant qui se termine.
Si une tentative visant à terminer bash est
réalisée alors que des tâches sont suspendues (ou, si
l'option d'interpréteur checkjobs a été
activée par la commande interne shopt, en cours
d'exécution), l'interpréteur affiche un message
d'avertissement, et, si l'option d'interpréteur checkjobs est
activée, affiche la liste les tâches et leurs états. La
commande jobs peut alors être utilisée pour examiner
leur état. Si une deuxième tentative est faite pour terminer
sans commande intercalaire, l'interpréteur n'affiche aucun autre
avertissement et les tâches suspendues sont terminées.
Lorsque l'interpréteur est dans l'attente d'une
tâche ou d'un processus utilisant la commande interne wait et
que le contrôle des tâches est activé, wait
rendra la main quand la tâche changera d'état. L'option
-f fera que wait attendra que la tâche ou le processus
termine avant de rendre la main.
Quand il est exécuté de façon interactive,
bash affiche l'invite de base PS1 dès qu'il est
prêt à lire une commande et l'invite secondaire
PS2 quand il a besoin de plus de saisies pour exécuter
une commande. Bash affiche PS0 après
avoir lu une commande, mais avant de l'exécuter. Bash
affiche PS4 comme décrit ci-dessus avant de
tracer chaque commande quand l'option -x est activée.
Bash permet de personnaliser ces chaînes d'invite, en
insérant un certain nombre de caractères spéciaux
protégés par des contre-obliques qui sont
décodés comme suit :
- \a
- un caractère ASCII d'alarme (07) ;
- \d
- la date au format « Jour_de_la_semaine Mois
Quantième » (par exemple : « Tue
May 26 ») ;
- \D{format}
- le format est passé à strftime(3) et le
résultat est inséré dans la chaîne de
l'invite ; un format vide implique une représentation
du temps spécifique aux paramètres linguistiques
régionaux. Les accolades sont nécessaires ;
- \e
- un caractère de protection ASCII (033) ;
- \h
- le nom de la machine, jusqu'au premier point
« . » ;
- \H
- le nom de la machine ;
- \j
- le nombre de tâches actuellement gérées par
l'interpréteur ;
- \l
- le nom de base du nom de périphérique de terminal de
l'interpréteur ;
- \n
- changement de ligne ;
- \r
- retour chariot (« carriage
return ») ;
- \s
- le nom de l'interpréteur, c'est-à-dire le nom de base de
$0 (la portion suivant la dernière barre
oblique) ;
- \t
- l'heure actuelle au format HH:MM:SS sur 24 heures ;
- \T
- l'heure actuelle au format HH:MM:SS sur 12 heures ;
- \@
- l'heure actuelle au format HH:MM sur 12 heures ;
- \A
- l'heure actuelle au format HH:MM sur 24 heures ;
- \u
- le nom de l'utilisateur ;
- \v
- la version de bash (par exemple, 2.00) ;
- \V
- le numéro de version complet (avec niveau de correctifs) de
bash, (par exemple, 2.00.0) ;
- \w
- la valeur de la variable de l'interpréteur ($PWD), avec
$HOME abrégé en tilde
« ~ » (utilise la valeur de la variable
PROMPT_DIRTRIM) ;
- \W
- le nom de base de $PWD, avec $HOME
abrégé en tilde
(« ~ ») ;
- \!
- le numéro d'historique de la commande ;
- \#
- le numéro de la commande ;
- \$
- # si l'UID effectif est 0, $ sinon ;
- \nnn
- le caractère de code octal nnn ;
- \\
- une contre-oblique ;
- \[
- débute une suite de caractères non imprimables, qui peuvent
être utilisés pour inclure une suite de caractères de
contrôle du terminal dans l'interpréteur ;
- \]
- finit une suite de caractères non imprimables.
Le numéro de commande et le numéro d'historique sont
généralement différents : le numéro
d'historique d'une commande correspond à sa position dans la file
d'historique qui peut contenir des commandes relues depuis cette liste
(consultez HISTORIQUE ci-dessous), alors que le
numéro de commande est simplement une position dans la suite
de commandes exécutées depuis le début de la session
d'interpréteur actuelle. Après que la chaîne ait
été décodée, elle est soumise au
développement des paramètres, à la substitution de
commande, au développement arithmétique, au découpage
des mots et à la suppression des protections, selon la valeur de
l'option d'interpréteur promptvars (consultez la description
de shopt dans COMMANDES INTERNES DE
L'INTERPRÉTEUR ci-dessous). Cela peut avoir des effets
non désirés si des portions protégées de la
chaîne apparaissent à l'intérieur de la substitution de
commande ou contiennent des caractères spéciaux pour le
développement de mots.
C'est la bibliothèque qui gère la lecture des
saisies lors des sessions interactives de l'interpréteur, à
moins que l'option --noediting ne soit indiquée à
l'appel de l'interpréteur. Par défaut les commandes
d'édition de ligne sont similaires à celles d'Emacs. Une
interface d'édition de ligne dans le style vi est aussi disponible.
Pour arrêter l'édition de ligne après le
démarrage de l'interpréteur, utiliser l'option +o emacs
ou +o vi de la commande interne set (consultez
COMMANDES INTERNES DE L'INTERPRÉTEUR
ci-dessous).
Dans ce paragraphe on utilisera la notation
« à la Emacs » pour indiquer les frappes
de touches. Les touches Contrôle sont notées C-touche,
par exemple C-n signifie Contrôle-N. De même, les touches
Méta sont notées par M-touche, ainsi M-x
signifie Méta-X. (Sur les claviers sans touches Méta,
M-x signifie ESC x, c'est-à-dire presser la touche
d'Échappement puis la touche x. Cela fait de ESC le
préfixe méta. La combinaison M-C-x signifie
ESC-Contrôle-x ou encore presser la touche
d'Échappement puis maintenir la touche Contrôle
enfoncée tout en pressant la touche x.)
Les commandes readline peuvent recevoir des arguments
numériques, qui fonctionnent en règle générale
comme compteurs de répétitions. Parfois, cependant, c'est le
signe de l'argument qui est significatif. L'utilisation d'un argument
négatif pour une commande agissant dans un sens donné (par
exemple kill-line) conduit cette commande à agir dans la
direction opposée. Les commandes dont le comportement avec les
arguments diffère de cela sont indiquées ci-dessous.
Lorsqu'une commande est indiquée comme
détruisant du texte, le texte effacé est en fait
sauvegardé pour une éventuelle récupération
ultérieure (« yanking »). Il est
conservé dans un tampon circulaire (« kill
ring »). Les suppressions successives conduisent à
l'accumulation du texte en un seul bloc qui peut être
récupéré en une fois. Les commandes non destructives
séparent les blocs de textes dans le tampon circulaire.
Readline est personnalisé en plaçant des commandes
dans un fichier d'initialisation (le fichier inputrc). Le nom de ce
fichier est pris dans la variable de l'interpréteur
INPUTRC. Si cette variable est inexistante, le nom par
défaut est ~/.inputrc. Si ce fichier n'existe pas ou s'il ne
peut pas être lu, le dernier fichier par défaut est
/etc/inputrc. Lorsqu'un programme utilisant la bibliothèque
readline démarre, le fichier d'initialisation est lu et les
raccourcis clavier et les variables sont mis en place. Il n'y a que quelques
constructions élémentaires possibles dans le fichier
d'initialisation de readline. Les lignes blanches sont ignorées. Les
lignes commençant par # sont des commentaires. Les lignes
commençant par $ indiquent des constructions conditionnelles.
Les autres lignes indiquent des raccourcis clavier et des
paramétrages de variables.
Les raccourcis clavier par défaut peuvent être
modifiés par un fichier inputrc. D'autres programmes qui
utilisent cette bibliothèque peuvent ajouter leurs propres commandes
et raccourcis.
Par exemple, en plaçant
M-Control-u: universal-argument
ou
C-Meta-u: universal-argument
dans le fichier inputrc, on associera la suite de touches M-C-u à
la commande readline universal-argument.
Les caractères symboliques suivants sont
acceptés : RUBOUT, DEL, ESC, LFD,
NEWLINE, RET, RETURN, SPC, SPACE et
TAB.
En plus des noms de commandes, readline permet d'associer à
une touche une chaîne de caractères qui sera
insérée lorsque la touche est pressée (une
macro).
La syntaxe pour contrôler les raccourcis clavier dans le
fichier inputrc est simple. Tout ce qui est nécessaire est le
nom de la commande ou le texte d'une macro et la suite de touches à
laquelle il faut l'associer. Les noms de touches peuvent être
indiqués de l'une des deux façons : comme un nom de
touche symbolique, éventuellement précédé des
préfixes Meta- ou Control- ou sous forme d'une suite de
touches.
En utilisant la forme touche:nom_de_fonction ou
macro, touche est le nom de la touche en anglais. Par
exemple :
Control-u: universal-argument
Meta-Rubout: backward-kill-word
Control-o: "> sortie"
Dans l'exemple ci-dessus, C-u est associé à
la fonction universal-argument, M-DEL à la fonction
backward-kill-word et C-o à l'exécution de la
macro exprimée dans la partie gauche (c'est-à-dire,
insérer le texte ``> output'' sur la ligne).
Avec la seconde forme,
"touches":nom_de_fonction ou macro,
touches diffère de touche ci-dessus en ce que les
chaînes notant une suite complète de touches peuvent
être indiquées en plaçant la suite entre guillemets
doubles. Certaines suites de touches d'échappement dans le style GNU
Emacs peuvent être utilisées, comme dans l'exemple suivant,
mais les noms de caractères symboliques ne sont pas reconnus.
"\C-u": universal-argument
"\C-x\C-r": re-read-init-file
"\e[11~": "Function Key 1"
Dans cet exemple, C-u est à nouveau associé
à la fonction universal-argument, C-x C-r à la
fonction re-read-init-file et ESC [ 1 1 ~ à l'insertion
du texte ``Function Key 1''.
Le jeu complet des suites de caractères de protection du
style GNU Emacs est :
- \C-
- préfixe Contrôle ;
- \M-
- préfixe Méta ;
- \e
- caractère de protection ;
- \\
- contre-oblique ;
- \"
- un guillemet " littéral ;
- \'
- un guillemet ' littéral.
En plus des suites de caractères de protection dans le
style GNU Emacs, un second jeu de suites de caractères de protection
par contre-obliques est disponible :
- \a
- alerte (alarme) ;
- \b
- effacement arrière
(« backspace ») ;
- \d
- effacement ;
- \f
- saut de page (« form feed ») ;
- \n
- changement de ligne ;
- \r
- retour chariot (« carriage
return ») ;
- \t
- tabulation horizontale ;
- \v
- tabulation verticale ;
- \nnn
- le caractère 8 bits dont la valeur octale est nnn (un
à trois chiffres) ;
- \xHH
- le caractère 8 bits dont la valeur hexadécimale est
HH (un ou deux chiffres hexadécimaux) ;
Lorsqu'on saisit le texte d'une macro, il faut utiliser des
guillemets simples ou doubles pour indiquer la définition de la
macro. Les textes non protégés sont considérés
comme des noms de fonctions. Dans le corps de la macro, les protections par
contre-oblique décrites ci-dessus sont développées. La
contre-oblique protégera tout autre caractère dans le texte de
la macro, y compris " et '.
Bash permet d'afficher ou de modifier les raccourcis
clavier readline avec la commande interne bind. On peut basculer d'un
mode d'édition à l'autre en mode interactif en utilisant
l'option -o de la commande interne set (consultez
COMMANDES INTERNES DE L'INTERPRÉTEUR
ci-dessous).
Readline dispose de variables permettant de personnaliser encore
plus son comportement. Une variable peut être configurée dans
le fichier inputrc avec une affectation de la forme
set nom_de_variable valeur
ou utilisant la commande interne bind (consultez COMMANDES
INTERNES DE L'INTERPRÉTEUR ci-dessous).
Sauf indication contraire, les variables de readline prennent les
valeurs On ou Off (la casse étant sans importance). Les
noms de variables non reconnues sont ignorés. Lorsqu'une valeur de
variable est lue, les variables vides ou de valeur NULL,
« on » (insensible à la casse) et
« 1 » sont équivalentes à
On. Toutes les autres valeurs sont équivalentes à
Off. Les variables et leurs valeurs par défaut,
sont :
- active-region-start-color
- Une variable de chaîne qui contrôle la couleur du texte et
du fond lors de l'affichage du texte dans la zone active (consultez la
description de enable-active-region ci-dessous). Cette
chaîne ne doit pas occuper l'emplacement d'un caractère
physique quelconque sur l'affichage, aussi elle devrait consister
uniquement en séquences d'échappement du terminal. Elle est
envoyée au terminal avant l'affichage du texte dans la zone active.
Cette variable est remise à sa valeur par défaut chaque fois
que le type de terminal change. La valeur par défaut est la
chaîne qui place le terminal en mode standout tel qu'obtenu
à partir de la description terminfo du terminal. Cette
valeur pourrait être par exemple
"\e[01;33m".
- active-region-end-color
- Une variable de chaîne qui « annule »
les effets de active-region-start-color et rétablit
l'apparence « normale » de l'affichage du
terminal après l'affichage de texte dans la zone active. Cette
chaîne ne doit pas occuper l'emplacement d'un caractère
physique quelconque sur l'affichage, aussi elle devrait consister
uniquement en séquences d'échappement du terminal. Elle est
envoyée au terminal après l'affichage du texte dans la zone
active. Cette variable est remise à sa valeur par défaut
chaque fois que le type de terminal change. La valeur par défaut
est la chaîne qui rétablit le terminal à partir du
mode standout tel qu'obtenu à partir de la description
terminfo du terminal. Cette valeur pourrait être par exemple
"\e[0m".
- bell-style
(audible)
- Cette variable commande readline lorsqu'il faut déclencher l'alarme
du terminal. Si configurée à none, readline
n'émet jamais d'alarme. Si configurée à
visible, readline utilise une alarme visuelle s'il y en a une
disponible. Si configurée à audible, readline essaie
de faire sonner l'alarme du terminal.
- bind-tty-special-chars
(On)
- Si configurée à On, readline tente d'associer les
caractères de contrôle traités spécialement
par le pilote de terminal du noyau à leurs équivalents
readline.
- blink-matching-paren
(Off)
- Si configurée à On, readline tente de déplacer
brièvement le curseur vers une parenthèse ouvrante lors de
l'insertion d'une parenthèse fermante.
- colored-completion-prefix
(Off)
- Si configurée à On, lors du listage des
complètements, readline affiche le préfixe commun du
jeu des complètements possibles en utilisant une couleur
différente. Les définitions de couleur sont prises selon la
valeur de la variable d’environnement LS_COLORS. S'il y a
une définition de couleur dans $LS_COLORS pour le suffixe
personnalisé
« readline-colored-completion-prefix »,
readline utilise cette couleur pour le suffixe commun plutôt que la
valeur par défaut.
- colored-stats
(Off)
- Si configurée à On, readline affiche les
complètements possibles en utilisant des couleurs
différentes pour indiquer leur type de fichier. Les
définitions de couleur sont prises dans la valeur de la variable
d’environnement LS_COLORS.
- Cette chaîne est insérée quand la commande readline
insert-comment est exécutée. Cette commande est
associée à M-# en mode Emacs et à # en
mode de commande vi.
- completion-display-width
(-1)
- Le nombre de colonnes d'écran utilisées pour afficher de
possibles correspondances lors de la réalisation du
complètement. La valeur est ignorée si elle est
inférieure à 0 ou supérieure à la
largeur de l'écran du terminal. Une valeur de 0 fera que les
correspondances seront affichées une par ligne. La valeur par
défaut est -1.
- completion-ignore-case
(Off)
- Si configurée à On, readline effectue les
correspondances et complètements de noms de fichiers sans tenir
compte de la casse.
- completion-map-case
(Off)
- Si configurée à On et completion-ignore-case
activée, readline traite les traits d'union (-) et les
tirets bas (_) comme équivalents lorsqu'elle réalise
une recherche de correspondance et un complètement de nom de
fichier insensibles à la casse.
- completion-prefix-display-length
(0)
- La longueur, en caractères, du préfixe commun d'une liste de
complètements possibles affiché sans modification. Si
configurée en valeur positive, les préfixes communs plus
longs que cette valeur sont remplacés par une ellipse lors de
l'affichage des complètements possibles.
- completion-query-items
(100)
- Cela détermine quand l'utilisateur est interrogé pour voir
le nombre de complètements possibles produits par la commande
possible-completions. Elle peut être configurée
à toute valeur entière positive. Si le nombre de
complètements possibles est supérieur ou égal
à la valeur de cette variable, readline demandera à
l'utilisateur s'il veut ou non les voir ; sinon, ils sont
simplement affichés sur le terminal. Une valeur zéro
signifie que readline ne demandera jamais ; des valeurs
négatives sont traitées comme un zéro.
- convert-meta
(On)
- Si configurée à On, readline transformera les
caractères avec leur huitième bit réglé
à une suite de caractères ASCII en supprimant le
huitième bit et en préfixant un caractère de
protection (en fait, en utilisant le caractère de protection comme
préfixe méta). La configuration par défaut est
On, mais readline la fixe à Off si le
paramètre linguistique régional contient des
caractères 8 bits. Cette variable dépend du
paramètre linguistique régional LC_CTYPE et peut
être modifiée si le paramètre linguistique
régional est changé.
- disable-completion
(Off)
- Si configurée à On, readline empêchera le
complètement des mots. Les caractères de complètement
seront insérés sur la ligne comme s'ils avaient
été associés à self-insert.
- echo-control-characters
(On)
- Si configurée à On, sur les systèmes
d'exploitation le permettant, readline affiche un caractère
correspondant à un signal provenant du clavier.
- editing-mode
(emacs)
- Commande si readline doit démarrer avec des raccourcis clavier
similaires à Emacs ou à vi.
editing-mode peut être positionné soit à
emacs, soit à vi.
- emacs-mode-string
(@)
- Si la variable show-mode-in-prompt est activée, cette
chaîne est affichée immédiatement avant la
dernière ligne de la première invite quand le mode
édition d'Emacs est activé. La valeur est
développée comme un raccourci clavier, donc le jeu standard
de préfixes meta- ou Control- et de séquences
de protections par contre-oblique est disponible. Utiliser les
caractères de protection \1 et \2 pour ouvrir et fermer les
séquences de caractères non imprimables, ce qui peut
être utilisé pour inclure une suite de caractères de
contrôle du terminal dans la chaîne de mode.
- enable-active-region
(On)
- Le curseur (« point ») correspond
à la position actuelle du curseur et la marque correspond
à une position de curseur sauvegardée. Le texte entre le
curseur et la marque est désigné comme la zone. Quand
cette variable est réglée à On, readline
permet à certaines commandes de désigner la zone
comme active. Quand la zone est active, readline surligne le texte
en utilisant la valeur de active-region-start-color qui est par
défaut la chaîne qui active le mode standout du
terminal. La région active montre le texte inséré par
collage spécial (bracketed-paste) et tout texte
correspondant trouvé lors de recherches incrémentales et
non-incrémentales dans l'historique.
- enable-bracketed-paste
(On)
- Quand configurée à On, readline configurera le
terminal pour pouvoir insérer chaque collage dans le tampon
d'édition comme une chaîne de caractères uniques,
plutôt que de traiter chaque caractère comme s'il avait
été lu du clavier. Cela empêche readline
d'exécuter toute commande d'édition liée à des
suites de touches apparaissant dans le texte collé.
- enable-keypad
(Off)
- Quand configurée à On, readline essayera d'activer le
pavé numérique de l'application une fois appelée. Sur
certains systèmes, c'est nécessaire pour utiliser les
flèches.
- enable-meta-key
(On)
- Quand configurée à On, readline essayera d'activer
toutes les touches de modificateur Méta que le terminal peut
prendre en charge une fois appelé. Sur de nombreux terminaux, la
touche Méta est utilisée pour saisir des
caractères sur huit bits.
- expand-tilde
(Off)
- Si configurée à On, le développement du tilde
est effectué lorsque readline tente un complètement de
commandes.
- history-preserve-point
(Off)
- Si configurée à On, le programme d'historique tente
de placer le curseur au même endroit sur chaque ligne d'historique
récupérée avec previous-history ou
next-history.
- history-size
(unset)
- Configure le nombre maximal d'éléments sauvegardés
dans la file de l'historique. Si configuré à zéro,
tous les éléments sont effacés et aucun nouvel
élément n’est sauvegardé. Si configuré
à une valeur strictement négative, le nombre
d'éléments de la file d’historique n'est pas
limité. Par défaut, le nombre
d’éléments est configuré à la valeur de
la variable HISTSIZE de l'interpréteur. En cas de tentative
de régler history-size à une valeur non
numérique, le nombre maximal d'éléments est
configuré à 5OO.
- horizontal-scroll-mode
(Off)
- Quand configurée à On, readline utilisera une seule
ligne d'affichage et fera défiler la saisie horizontalement sur une
seule ligne d'écran quand elle devient plus longue que la largeur
de l'écran, plutôt que de faire un retour à la ligne.
Ce réglage est activé automatiquement pour les terminaux de
hauteur 1.
- input-meta
(Off)
- Si configurée à On, readline acceptera des saisies
sur huit bits (autrement dit il ne supprimera pas le huitième bit),
quel que soit le terminal utilisé. Le nom meta-flag est un
synonyme pour cette variable. La configuration par défaut est
Off, mais readline la fixe à On si le
paramètre linguistique régional contient des
caractères 8 bits. Cette variable dépend du
paramètre linguistique régional LC_CTYPE et peut
être modifiée si le paramètre linguistique
régional est changé.
- isearch-terminators
(« C-[C-J »)
- La chaîne de caractères qui doit terminer une recherche
incrémentale sans que le caractère ne soit
exécuté comme une commande. Si cette variable n'a pas
reçu de valeur, les caractères ESC et C-J
termineront une recherche incrémentale.
- keymap
(emacs)
- Configure le jeu de raccourcis readline actuel. L'ensemble des noms
corrects de jeux de raccourcis est emacs, emacs-standard,
emacs-meta, emacs-ctlx, vi, vi-command et
vi-insert. vi est équivalent à
vi-command ; emacs est équivalent à
emacs-standard. La valeur par défaut est
emacs ; la valeur de editing-mode modifie aussi le
jeu de raccourcis par défaut.
- keyseq-timeout
(500)
- Indique le temps que readline attendra un caractère lors de
la lecture d’une suite de touches ambiguë
(c’est-à-dire qui peut former une suite de touches
complète en utilisant l’entrée lue
jusqu’à présent, ou accepter une entrée
supplémentaire pour compléter une suite de touches plus
longue). Si aucune entrée n’est reçue pendant le
temps d’attente, readline utilisera la suite la plus courte,
mais complète. La valeur est indiquée en milliseconde, donc
une valeur de 1000 signifie que readline attendra pendant une
seconde une entrée supplémentaire. Si cette variable est
configurée à une valeur inférieure ou égale
à zéro, ou à une valeur non numérique,
readline attendra la saisie d’une autre touche pour
décider de la suite de touches à compléter.
- mark-directories
(On)
- Si configurée à On, une barre oblique est
ajoutée aux noms de répertoires.
- mark-modified-lines
(Off)
- Si configurée à On, les lignes d'historique qui ont
été modifiées seront précédées
à l'affichage d'un astérisque (*).
- mark-symlinked-directories
(Off)
- Si configurée à On, une barre oblique est
ajoutée aux noms complétés si ce sont des liens
symboliques vers des répertoires (selon la valeur de
mark-directories).
- match-hidden-files
(On)
- Cette variable, quand elle est configurée à On,
conduit readline à faire correspondre des fichiers dont le nom
commence par un « . » (fichiers cachés)
lors du complètement de noms de fichiers. Si configurée
à Off, le « . » du début
doit être fourni par l'utilisateur dans le nom de fichier à
compléter.
- Si configurée à On, le complètement de menu
affiche le préfixe commun à la liste de complètements
possibles (qui peut être vide) avant de tourner dans la liste.
- output-meta
(Off)
- Si configurée à On, readline affichera directement
les caractères ayant leur huitième bit défini
plutôt que d'utiliser une suite de caractères de protection
avec préfixe méta. La configuration par défaut est
Off, mais readline la fixe à On si le
paramètre linguistique régional contient des
caractères 8 bits. Cette variable dépend du
paramètre linguistique régional LC_CTYPE et peut
être modifiée si le paramètre linguistique
régional est changé.
- page-completions
(On)
- Si configurée à On, readline utilise un afficheur de
texte interne du type more pour afficher les complètements
possibles sur un seul plein écran.
- print-completions-horizontally
(Off)
- Si configurée à On, readline affichera les
complètements correspondants triés horizontalement dans
l'ordre alphabétique plutôt que verticalement.
- revert-all-at-newline
(Off)
- Si configurée à On, readline annulera toutes
les modifications des lignes d'historique avant de s'arrêter quand
accept-line est exécuté. Par défaut les lignes
d'historique peuvent être modifiées et conservent les listes
d'annulation individuelles au fur et à mesure des appels à
readline.
- show-all-if-ambiguous
(Off)
- Cela modifie le comportement par défaut des fonctions de
complètement. Si configurée à On, les mots qui
ont plus d'un complètement possibles conduisent à
l'affichage immédiat des correspondances plutôt qu'à
l'émission d'une alarme.
- show-all-if-unmodified
(Off)
- Cela modifie le comportement par défaut des fonctions de
complètement de façon similaire à
show-all-if-ambiguous. Si configurée à On, les
mots qui ont plus d'un complètement possible sans aucun
complètement partiel possible (les complètements possibles
ne partagent pas de préfixe commun) conduisent à l'affichage
immédiat des correspondances plutôt qu'à
l'émission d'une alarme.
- show-mode-in-prompt
(Off)
- Si configurée à On, ajoute une chaîne au
début de l’invite indiquant le mode
d’édition : Emacs, commande Vi ou insertion Vi.
L'utilisateur peut configurer la chaîne de mode (par exemple,
emacs-mode-string).
- skip-completed-text
(Off)
- Si configurée à On, modifie le comportement par
défaut du complètement lors de l'insertion d'une unique
correspondance dans la ligne. Elle n'est utilisée que lors d'un
complètement effectué au milieu d'un mot. Si elle est
activée, readline n'insère pas de caractères de
complètement correspondant à des caractères
situés après le curseur dans le mot en train d'être
complété, ainsi les parties du mots situées
après le curseur ne sont pas dupliquées.
- vi-cmd-mode-string
((cmd))
- Si la variable show-mode-in-prompt est activée, cette
chaîne est affichée immédiatement avant la
dernière ligne de la première invite quand le mode
d'édition de vi est activé et en mode commande. La valeur
est développée comme un raccourci clavier, donc le jeu
standard de préfixes meta- ou Control- et de
séquences de protections par contre-oblique est disponible.
Utiliser les caractères de protection \1 et \2 pour ouvrir et
fermer les séquences de caractères non imprimables, ce qui
peut être utilisé pour inclure une suite de
caractères de contrôle du terminal dans la chaîne de
mode.
- vi-ins-mode-string
((ins))
- Si la variable show-mode-in-prompt est activée, cette
chaîne est affichée immédiatement avant la
dernière ligne de la première invite quand le mode
d'édition de vi est activé et en mode insertion. La valeur
est développée comme un raccourci clavier, donc le jeu
standard de préfixes meta- ou Control- et de
séquences de protections par contre-oblique est disponible.
Utiliser les caractères de protection \1 et \2 pour ouvrir et
fermer les séquences de caractères non imprimables, ce qui
peut être utilisé pour inclure une suite de
caractères de contrôle du terminal dans la chaîne de
mode.
- visible-stats
(Off)
- Si configurée à On, un caractère indiquant le
type de fichier, comme signalé par stat(2) est ajouté
aux noms de fichiers en affichant les complètements possibles.
Readline implémente un mécanisme inspiré des
fonctionnalités de compilation conditionnelle du
préprocesseur C qui permet d'effectuer le paramétrage
des raccourcis clavier et des variables selon les résultats de tests.
Il y a quatre directives d'analyse utilisées.
- $if
- La structure $if permet de choisir les raccourcis selon le mode
d'édition, le terminal utilisé ou l'application utilisant
readline. Le texte du test, après n’importe quel
opérateur de comparaison, va jusqu'à la fin de la
ligne ; sauf notation contraire, aucun caractère n'est
nécessaire pour le délimiter.
- mode
- La forme mode= de la directive $if est utilisée pour
vérifier si readline est en mode emacs ou vi. Cela peut être
utilisé conjointement à la commande set keymap, par
exemple pour ne configurer les raccourcis des jeux de raccourcis
emacs-standard et emacs-ctlx que si readline démarre
en mode emacs.
- term
- La forme term= peut être utilisée pour ajouter des
raccourcis clavier spécifiques au terminal, comme associer des
suites de touches produites par des touches de fonction du terminal. Le
mot à droite du signe = est comparé à la fois
au nom complet du terminal et à la portion de nom du terminal qui
précède le premier signe -. Cela permet, par exemple,
de faire correspondre sun avec à la fois sun et
sun-cmd.
- version
- Le test de version peut être utilisé pour effectuer
des comparaisons avec des versions particulières de readline. La
version est développée selon la version actuelle de
readline. L'ensemble d'opérateurs de comparaison inclut =,
(et ==), !=, <=, >=, < et
>. Le numéro de version fourni à droite de
l'opérateur consiste en un numéro de version majeure, un
point décimal facultatif et un numéro de version mineure
facultatif (par exemple, 7.1). Si la version mineure est omise, on
considère que c'est 0. L'opérateur peut être
séparé de la chaîne version et de l'argument
du numéro de version par une espace.
- application
- La structure application est utilisée pour inclure des
paramétrages spécifiques à chaque application. Chaque
programme utilisant la bibliothèque readline configure un nom
d'application et un fichier d'initialisation peut tester une valeur
particulière. Ce peut être utilisé pour associer des
suites de touches à des fonctions utiles pour un certain programme.
Par exemple, les commandes suivantes ajoutent une suite de touches qui
protège le mot actuel ou précédant dans
bash :
$if Bash
# Protéger le mot actuel ou le précédant
"\C-xq": "\eb\"\ef\""
$endif
- variable
- La structure variable fournit des tests d'égalité
simples pour les variables et les valeurs de readline. Les
opérateurs de comparaison permis sont =, ==, et
!=. Le nom de la variable doit être séparé de
l'opérateur par une espace ; l'opérateur peut
être séparé de la valeur à droite par une
espace. Les variables de chaîne ainsi que les variables
booléennes peuvent être testées. Les variables
booléennes doivent être comparées aux valeurs
on et off.
- $endif
- Cette commande, comme on l'a vu dans l'exemple ci-dessus, termine une
commande $if.
- $else
- Permet d'ajouter des commandes qui seront exécutées si un
$if échoue.
- $include
- Cette directive prend un seul nom de fichier comme argument et y lit les
commandes et les raccourcis. Par exemple, la directive suivante lirait le
fichier /etc/inputrc :
Readline fournit des commandes de recherche au sein de
l'historique de commandes (consultez HISTORIQUE ci-dessous)
des lignes contenant une chaîne donnée. Il y a deux
modes de recherche : incrémental et non
incrémental.
Les recherches incrémentales commencent avant même
que l'utilisateur n'ait terminé de saisir la chaîne
recherchée. À chaque caractère saisi, readline affiche
l'élément suivant de l'historique qui correspond à la
chaîne déjà entrée. Une recherche
incrémentale nécessite seulement le nombre de
caractères indispensable pour retrouver l'élément
d'historique désiré. Les caractères se trouvant dans la
variable isearch-terminators servent à terminer une recherche
incrémentale. Si aucune valeur n'a été affectée
à cette variable, les caractères Échappement
(« Escape ») et Contrôle-J terminent une
recherche incrémentale. Contrôle-G permet d'interrompre une
recherche incrémentale et de restaurer la ligne originale. Lorsque la
recherche est finie, l'élément d'historique contenant la
chaîne désirée devient la ligne actuelle.
Pour trouver les autres éléments correspondant dans
la file d'historique, saisissez selon Contrôle-S ou
Contrôle-R. Cela recherchera en avant ou en arrière dans
l'historique l'élément suivant correspondant à la
chaîne saisie jusque-là. Toute autre suite de touches
associée à une commande readline interrompra la recherche et
exécutera la commande. Par exemple, un changement de ligne
interrompra la recherche et acceptera la ligne, exécutant ainsi la
commande de la file d'historique.
Readline se souvient de la dernière chaîne de
recherche incrémentale. Si deux Contrôle-R sont tapés
sans caractère pour définir une nouvelle recherche de
chaîne, toute chaîne mémorisée sera
utilisée.
Les recherches non incrémentales lisent la chaîne
désirée en entier avant de démarrer la recherche de
correspondance dans la file d'historique. La chaîne peut être
saisie par l'utilisateur ou faire partie du contenu de la ligne
actuelle.
Ce qui suit est une liste des noms de commandes et les suites de
touches auxquelles elles sont associées par défaut. Les noms
de commandes sans suite de touche les accompagnant ne sont pas
associées par défaut. Dans les descriptions suivantes, le
curseur (« point ») se rapporte à
la position actuelle du curseur et la marque se rapporte à une
position de curseur sauvegardée par la commande set-mark. Le
texte entre le curseur et la marque est désigné comme la
zone.
- beginning-of-line
(C-a)
- Reculer au début de la ligne actuelle.
- end-of-line
(C-e)
- Avancer à la fin de la ligne.
- forward-char
(C-f)
- Avancer d'un caractère.
- backward-char
(C-b)
- Reculer d'un caractère.
- forward-word
(M-f)
- Avancer jusqu'à la fin du mot suivant. Les mots sont
composés de caractères alphanumériques (lettres et
chiffres).
- backward-word
(M-b)
- Reculer jusqu'au début du mot actuel ou du précédent.
Les mots sont composés de caractères alphanumériques
(lettres et chiffres).
- shell-forward-word
- Avancer jusqu'à la fin du mot suivant. Les mots sont
séparés par des métacaractères non
protégés de l'interpréteur.
- shell-backward-word
- Reculer jusqu'au début du mot actuel ou du précédent.
Les mots sont séparés par des métacaractères
non protégés de l'interpréteur.
- previous-screen-line
- Tenter de déplacer le curseur vers la même colonne physique
de l'écran sur la ligne physique précédente de
l'écran. Cela n'aura pas l'effet désiré si la ligne
actuelle de readline n'accepte pas sur d'une ligne physique ou si le but
n'est pas supérieur à la longueur de l'invite plus la
largeur de l'écran.
- next-screen-line
- Tenter de déplacer le curseur vers la même colonne de
l'écran physique sur la ligne suivante de l'écran physique.
Cela n'aura pas l'effet désiré si la ligne actuelle de
readline n'accepte pas plus d'une ligne physique ou si la longueur de la
ligne actuelle de readline n'est pas supérieure à la
longueur de l'invite plus la largeur de l'écran.
- clear-display
(M-C-l)
- Effacer l'écran et, si possible, le tampon de défilement du
terminal, puis rafraîchir la ligne actuelle, en laissant la ligne
actuelle au sommet de l'écran.
- clear-screen
(C-l)
- Effacer l'écran, puis rafraîchir la ligne actuelle, en
laissant la ligne actuelle au sommet de l'écran. S'il y a un
argument, rafraîchir la ligne actuelle sans effacer
l'écran.
- redraw-current-line
- Rafraîchir la ligne actuelle.
- accept-line (changement
de ligne, retour chariot)
- Valider la ligne, sans se soucier de l'emplacement du curseur. Si la ligne
n'est pas vide, l'ajouter à la file d'historique, sous
contrôle de la variable HISTCONTROL. Si cette ligne
est une ligne d'historique modifiée, restaurer cette
dernière.
- previous-history
(C-p)
- Récupérer la commande précédente de la file
d'historique, en remontant dans la file.
- next-history
(C-n)
- Récupérer la commande suivante dans la file d'historique, en
descendant dans la file.
- beginning-of-history
(M-<)
- Récupérer la première ligne de l'historique.
- end-of-history
(M->)
- Retourner à la fin de l'historique de saisie, c'est-à-dire
à la ligne en cours de saisie.
- operate-and-get-next
(C-o)
- Valider la ligne actuelle pour exécution et récupérer
de l'historique la ligne suivante liée à la ligne actuelle
pour édition. Si un argument numérique est fourni, il
spécifie l'entrée de l'historique à utiliser à
la place de la ligne actuelle.
- fetch-history
- Avec argument numérique, récupérer cette
entrée de la file d'historique et en faire la ligne actuelle. Sans
argument, revenir à la première entrée de la file
d'historique.'
- reverse-search-history
(C-r)
- Rechercher en arrière dans l'historique, en remontant. C'est une
recherche incrémentale.
- forward-search-history
(C-s)
- Rechercher en avant dans l'historique, en descendant. C'est une recherche
incrémentale.
- non-incremental-reverse-search-history
(M-p)
- Rechercher une chaîne en arrière dans l'historique, en
remontant depuis la ligne actuelle, utiliser une recherche non
incrémentale pour une chaîne fournie par l'utilisateur.
- non-incremental-forward-search-history
(M-n)
- Rechercher une chaîne en avant dans l'historique, utiliser une
recherche non incrémentale pour une chaîne fournie par
l'utilisateur.
- history-search-forward
- Rechercher en avant dans l'historique la chaîne comprise entre le
début de la ligne actuelle et la position du curseur. C'est une
recherche non incrémentale.
- history-search-backward
- Rechercher en arrière dans l'historique la chaîne comprise
entre le début de la ligne actuelle et la position du curseur.
C'est une recherche non incrémentale.
- history-substring-search-backward
- Rechercher en arrière dans l'historique la chaîne comprise
entre le début de la ligne actuelle et la position du curseur. La
chaîne recherchée peut trouver une correspondance n'importe
où dans une ligne de l'historique. C'est une recherche non
incrémentale.
- history-substring-search-forward
- Rechercher en avant dans l'historique la chaîne comprise entre le
début de la ligne actuelle et la position du curseur. La
chaîne recherchée peut trouver une correspondance n'importe
où dans une ligne de l'historique. C'est une recherche non
incrémentale.
- yank-nth-arg
(M-C-y)
- Insérer, à l'emplacement du curseur, le premier argument de
la commande précédente. Généralement, il
s'agit du second mot de la ligne précédente. Avec un
argument n, insérer le n-ième mot de la
commande précédente (les mots sont numérotés
à partir de 0). Un argument négatif insère le
n-ième mot en partant de la fin de la commande
précédente. Une fois que l'argument n est
traité, l'argument est extrait comme si le développement
d'historique « !n » avait
été indiqué.
- yank-last-arg (M-.,
M-_)
- Insérer le dernier argument de la commande précédente
(le dernier mot de l'élément précédent de la
file d'historique). Avec un argument numérique, se comporte
exactement comme yank-nth-arg. Les appels successifs à
yank-last-arg remontent dans la file d'historique en
insérant le dernier mot (ou le mot indiqué par l'argument du
premier appel) de chaque ligne tour à tour. Tous les arguments
numériques fournis à ces appels successifs
déterminent la direction de déplacement dans l'historique.
Un argument négatif modifie la direction dans l'historique (en
avant ou en arrière). Les outils de développement
d'historique sont utilisés pour extraire le dernier mot, comme si
le développement d'historique « !$ »
avait été indiqué.
- shell-expand-line
(M-C-e)
- Développer, comme le fait l'interpréteur, la ligne actuelle.
Cela effectue le développement des alias et d'historique, ainsi que
tous les développements de mot de l'interpréteur. Consultez
ci-dessous DÉVELOPPEMENT DE L'HISTORIQUE, pour une
description détaillée du développement de
l'historique.
- history-expand-line
(M-^)
- Effectuer le développement d'historique sur la ligne actuelle.
Consultez ci-dessous DÉVELOPPEMENT DE L'HISTORIQUE,
pour une description détaillée.
- magic-space
- Effectuer le développement de l'historique sur la ligne actuelle et
insérer une espace. Consultez ci-dessous
DÉVELOPPEMENT DE L'HISTORIQUE, pour une
description détaillée.
- alias-expand-line
- Effectuer le développement des alias sur la ligne actuelle.
Consultez ALIAS ci-dessus pour une description des
développements d'alias.
- history-and-alias-expand-line
- Effectuer le développement de l'historique et des alias sur la
ligne actuelle.
- insert-last-argument
(M-., M-_)
- Un synonyme de yank-last-arg.
- edit-and-execute-command
(C-x C-e)
- Appeler un éditeur sur la ligne de commande actuelle et
exécuter le résultat comme une commande
d'interpréteur. Bash tente d'appeler, dans cet ordre,
$VISUAL, $EDITOR et emacs comme
éditeur.
- end-of-file
(généralement C-d)
- Le caractère indiquant la fin de fichier, comme défini, par
exemple, par ``stty''. Si ce caractère est lu alors qu’aucun
caractère n’est sur la ligne, et que le curseur est au
début de la ligne, readline l’interprète comme le fin
de l’entrée et renvoie EOF.
- delete-char
(C-d)
- Effacer le caractère sous le curseur. Si cette fonction est
associée au même caractère que le caractère
EOF du terminal, comme c’est souvent le cas avec C-d,
consultez les effets dans le paragraphe précédent.
- backward-delete-char
(Effacement ou « Rubout »)
- Effacer le caractère avant le curseur. Lorsque un argument
numérique est indiqué, le texte effacé est
sauvegardé dans le tampon circulaire.
- forward-backward-delete-char
- Effacer le caractère sous le curseur, sauf s'il est en fin de
ligne, auquel cas le caractère avant le curseur est
effacé.
- quoted-insert (C-q,
C-v)
- Ajouter littéralement sur la ligne le caractère saisi
suivant. Cela permet d'insérer des caractères comme
C-q, par exemple.
- tab-insert (C-v
TAB)
- Insérer un caractère de tabulation.
- self-insert
(a, b, A, 1, !, ...)
- Insérer le caractère mentionné.
- transpose-chars
(C-t)
- Échanger les caractères se trouvant devant et sous le
curseur. Le curseur est avancé d'un caractère. À la
fin d'une ligne, les caractères échangés sont les
deux précédents. Les arguments négatifs n'ont aucun
effet.
- transpose-words
(M-t)
- Déplace le mot avant le curseur au-delà du mot après
le curseur et déplace aussi le curseur sur ce mot. Si le curseur
est à la fin de la ligne, cela échange les deux derniers
mots de la ligne.
- upcase-word
(M-u)
- Transformer le mot actuel (ou le suivant) en majuscules. Avec un argument
négatif, agir sur le mot précédent mais ne pas
déplacer le curseur.
- downcase-word
(M-l)
- Transformer le mot actuel (ou le suivant) en minuscules. Avec un argument
négatif, agir sur le mot précédent mais ne pas
déplacer le curseur.
- capitalize-word
(M-c)
- Passer en majuscule l'initiale du mot actuel (ou du suivant). Avec un
argument négatif, agir sur le mot précédent mais ne
pas déplacer le curseur.
- overwrite-mode
- Basculer en mode d'écrasement. Avec un argument numérique
explicite strictement positif, bascule en mode d'écrasement. Avec
un argument numérique explicite négatif ou nul, bascule en
mode d'insertion. Cette commande n'affecte que le mode
emacs ; le mode vi écrase de façon
différente. Chaque appel à readline() démarre
en mode d'insertion. En mode d'écrasement, les caractères
associés à self-insert remplacent le texte sous le
curseur plutôt que de déplacer le texte vers la droite. Les
caractères associés à backward-delete-char
remplacent le caractère avant le curseur par une espace. Par
défaut, cette commande n'est pas associée.
- kill-line
(C-k)
- Effacer le texte depuis la position du curseur jusqu'à la fin de la
ligne.
- backward-kill-line
(C-x Effacement)
- Effacer en arrière jusqu'au début de ligne.
- unix-line-discard
(C-u)
- Effacer le texte entre le début de la ligne et la position du
curseur. Le texte est sauvegardé dans le tampon circulaire.
- kill-whole-line
- Effacer toute la ligne sans tenir compte de la position du curseur.
- kill-word
(M-d)
- Effacer le texte entre le curseur et la fin du mot actuel ou, si entre des
mots, jusqu'à la fin du mot suivant. Les limites des mots sont
identiques à celles utilisées par forward-word.
- backward-kill-word
(M-Effacement)
- Effacer le mot sous le curseur. Les limites de mots sont identiques
à celles utilisées par backward-word.
- shell-kill-word
- Effacer le texte entre le curseur et la fin du mot actuel ou, si entre des
mots, jusqu'à la fin du mot suivant. Les limites des mots sont
identiques à celles utilisées par
shell-forward-word.
- shell-backward-kill-word
- Effacer le mot sous le curseur. Les limites de mots sont identiques
à celles utilisées par shell-backward-word.
- unix-word-rubout
(C-w)
- Effacer le mot sous le curseur, en utilisant une espace blanche comme
limite de mot. Le texte effacé est sauvegardé dans le tampon
circulaire.
- unix-filename-rubout
- Effacer le mot sous le curseur, en utilisant l'espace blanche et la barre
oblique comme limites de mot. Le texte supprimé est
sauvegardé dans le tampon circulaire.
- delete-horizontal-space
(M-\)
- Effacer toutes les espaces blanches et les tabulations autour du
curseur.
- kill-region
- Effacer le texte de la zone actuelle.
- copy-region-as-kill
- Copier le texte de la zone vers le tampon circulaire.
- copy-backward-word
- Copier le mot précédant le curseur dans le tampon
circulaire. Les limites de mots sont identiques à celles de
backward-word.
- copy-forward-word
- Copier le mot suivant le curseur dans le tampon circulaire. Les limites de
mots sont identiques à celles de forward-word.
- yank (C-y)
- Récupérer le texte au sommet du tampon circulaire à
la position du curseur dans le tampon.
- yank-pop
(M-y)
- Exécuter une rotation du tampon circulaire et
récupérer le texte situé à son nouveau sommet.
Cela ne fonctionne qu'après yank ou yank-pop.
- digit-argument (M-0, M-1,
..., M--)
- Ajouter ce chiffre à l'argument en cours de rédaction ou
créer un nouvel argument. M-- crée un argument
négatif.
- universal-argument
- Il s'agit d'une autre façon d'indiquer un argument. Si cette
commande est suivie d'un ou plusieurs chiffres facultativement
précédés d'un signe moins, ces chiffres
définissent l'argument. Si la commande est suivie de chiffres, une
nouvelle exécution de universal-argument termine l'argument
numérique, mais est ignorée dans les autres cas. Par
exception, si cette commande est suivie immédiatement par un
caractère qui n'est ni un chiffre ni le signe moins, le compteur
d'arguments de la commande suivante est multiplié par 4. Le
compteur d'arguments est initialement à un, donc la première
exécution de cette commande amène le compteur d'arguments
à quatre, une seconde fois porte le compteur d'arguments à
seize et ainsi de suite.
- complete
(TAB)
- Essayer d'effectuer un complètement du texte situé avant le
curseur. Bash effectue le complètement en considérant
tour à tour le texte comme une variable (s'il commence par
$), un nom d'utilisateur (s'il commence par ~), un nom de
machine (s'il commence par @) ou une commande (y compris les alias
et les fonctions). Si aucun ne correspond, un complètement de nom
de fichier est essayé.
- possible-completions
(M-?)
- Afficher les complètements possibles pour le texte situé
avant le curseur.
- insert-completions
(M-*)
- Insérer avant le curseur l'ensemble des complètements qui
auraient été produits par possible-completions.
- Analogue à complete, mais en remplaçant le mot
à compléter par une seule correspondance de la liste des
complètements possibles. Des exécutions
répétées de menu-complete parcourent la liste
des complètements possibles, en insérant chaque
correspondance tour à tour. À la fin de la liste des
complètements, une alarme est émise (selon la configuration
de bell-style) et le texte original est restauré. Un
argument de n déplace de n positions dans la liste
des correspondances. Un argument négatif peut être
utilisé pour revenir en arrière dans la liste. Cette
commande est destinée à être associée à
la touche TAB, mais ne l'est pas par défaut.
- Identique à menu-complete, mais se déplace en
arrière dans la liste des complètements possibles, comme si
un argument négatif avait été passé à
menu-complete. Cette commande n'est associée à aucune
touche par défaut.
- delete-char-or-list
- Effacer le caractère sous le curseur sauf au début ou en fin
de ligne (comme delete-char). En fin de ligne, se comporte comme
possible-completions. Cette commande n'est associée à
aucune touche par défaut.
- complete-filename
(M-/)
- Essayer le complètement des noms de fichiers sur le texte
situé avant le curseur.
- possible-filename-completions
(C-x /)
- Afficher les complètements possibles du texte situé avant le
curseur, traité comme un nom de fichier.
- complete-username
(M-~)
- Essayer le complètement sur le texte situé avant le curseur,
en le traitant comme un nom d'utilisateur.
- possible-username-completions
(C-x ~)
- Afficher les complètements possibles du texte situé avant le
curseur, en le traitant comme un nom d'utilisateur.
- complete-variable
(M-$)
- Essayer le complètement sur le texte situé avant le curseur,
en le traitant comme une variable de l'interpréteur.
- possible-variable-completions
(C-x $)
- Afficher les complètements possibles du texte situé avant le
curseur, en le traitant comme une variable de l'interpréteur.
- complete-hostname
(M-@)
- Essayer le complètement sur le texte situé avant le curseur,
en le traitant comme un nom de machine.
- possible-hostname-completions
(C-x @)
- Afficher les complètements possibles du texte situé avant le
curseur, en le traitant comme un nom de machine.
- complete-command
(M-!)
- Essayer le complètement sur le texte situé avant le curseur,
en le traitant comme un nom de commande. Le complètement des
commandes essaie de faire correspondre le texte, dans cet ordre, aux
alias, mots réservés, fonctions de l'interpréteur,
commandes internes de l'interpréteur et finalement les noms de
fichiers exécutables.
- possible-command-completions
(C-x !)
- Afficher les complètements possibles du texte situé avant le
curseur, en le traitant comme un nom de commande.
- dynamic-complete-history
(M-TAB)
- Essayer le complètement du texte situé avant le curseur, en
le comparant aux lignes de la file d'historique lui correspondant pour les
complètements possibles.
- dabbrev-expand
- Essayer le menu de complètement du texte situé avant le
curseur, en le comparant aux lignes de la file d'historique lui
correspondant pour les complètements possibles.
- complete-into-braces
(M-{)
- Effectuer un complètement en noms de fichiers et insérer la
liste des complètements possibles entre accolades afin que la liste
soit exploitable par l'interpréteur (consultez
Développement des accolades ci-dessus).
- start-kbd-macro (C-x
()
- Démarrer la mémorisation dans la macro en cours des
caractères tapés.
- end-kbd-macro (C-x
))
- Arrêter la mémorisation dans la macro en cours des
caractères saisis et conserver la définition.
- call-last-kbd-macro (C-x
e)
- Réexécuter la dernière macro définie, en
agissant comme si les caractères contenus dans cette macro
étaient saisis au clavier.
- print-last-kbd-macro
()
- Afficher la dernière macro de clavier définie, mise en forme
de façon à être incorporée dans un fichier
inputrc.
- re-read-init-file (C-x
C-r)
- Lire le contenu du fichier inputrc et prendre en compte tous
raccourcis ou affectations de variables qui s'y trouvent.
- abort (C-g)
- Abandonner l'édition en cours et émettre une alarme de
terminal (selon la configuration de la variable bell-style).
- do-lowercase-version (M-A, M-B,
M-x, ...)
- Si le caractère x précédé de
Méta est en majuscule, exécuter la commande qui est
associée aux caractères minuscules correspondants. Le
comportement est non défini si x est déjà en
minuscule.
- prefix-meta
(ESC)
- Considérer le prochain caractère saisi comme un Méta.
ESC f est équivalent à
Meta-f.
- undo (C-_, C-x
C-u)
- Fonction d'annulation incrémentale, chaque ligne étant
mémorisée séparément.
- revert-line
(M-r)
- Annuler toutes les modifications sur cette ligne. C’est
équivalent à répéter undo suffisamment
de fois pour ramener la ligne à son état initial.
- tilde-expand
(M-&)
- Effectuer le développement du tilde sur le mot actuel.
- set-mark (C-@,
M-<space>)
- Placer la marque à la position actuelle du curseur. Si un argument
numérique est fourni, la marque est posée à la
position correspondante.
- exchange-point-and-mark
(C-x C-x)
- Échanger le curseur et la marque. La position actuelle du curseur
est configurée à la position sauvegardée
précédemment et l'ancienne position du curseur est
mémorisée comme la marque.
- character-search
(C-])
- Un caractère est lu et le curseur déplacé à
l'occurrence suivante de ce caractère. Un argument négatif
recherche les occurrences précédentes.
- character-search-backward
(M-C-])
- Un caractère est lu et le curseur déplacé à
l'occurrence précédente de ce caractère. Un argument
négatif recherche les occurrences suivantes.
- skip-csi-sequence
- Lire suffisamment de caractères pour englober une suite multitouche
comme celles définies pour des touches comme Début et Fin.
De telles suites commencent par un indicateur de suite de contrôle
(« control sequence indicator » ou CSI),
habituellement ESC-[. Si cette suite est associée à
"\[", les touches qui produisent de telles suites n'auront pas
d'effet à moins d'être explicitement associées
à une commande readline, au lieu d'insérer des
caractères parasites dans le tampon d'édition. N'est
associée à aucune touche par défaut, mais est souvent
associée à ESC-[.
- insert-comment
(M-#)
- Sans argument numérique, la valeur de la variable
comment-begin de readline est insérée au début
de la ligne actuelle. Si un argument numérique est fourni, cette
commande agit comme une bascule : si les caractères du
début de ligne ne correspondent pas à la valeur de
comment-begin, la valeur est insérée, sinon, les
caractères de comment-begin sont effacés du
début de la ligne. Dans les deux cas, la ligne est acceptée
comme si un changement de ligne avait été saisi. La valeur
par défaut de comment-begin conduit cette commande à
transformer la ligne actuelle de l'interpréteur en commentaire. Si
un argument numérique conduit à l'effacement du
caractère de commentaire, la ligne sera exécutée par
l'interpréteur.
- spell-correct-word (C-x
s)
- Effectuer la correction orthographique sur le mot actuel, en le traitant
comme un répertoire ou un nom de fichier, de la même
manière que l'option de l'interpréteur cdspell. Les
limites des mots sont identiques à celles utilisées par
shell-forward-word.
- glob-complete-word
(M-g)
- Le mot avant le curseur est traité comme un motif pour un
développement de chemin, avec un astérisque implicitement
ajouté. Ce motif est utilisé pour produire une liste de noms
de fichiers correspondants pour de possibles complètements.
- glob-expand-word (C-x
*)
- Le mot précédant le curseur est considéré
comme un motif de développement de chemin et la liste des fichiers
correspondants est insérée à sa place. Si un argument
numérique est fourni, un astérisque est ajouté avant
le développement du chemin.
- glob-list-expansions
(C-x g)
- La liste des développements qui auraient été produits
par glob-expand-word est affichée et la ligne est
rafraîchie. Si un argument numérique est fourni, un
astérisque est ajouté devant le développement du
chemin.
- dump-functions
- Afficher toutes les fonctions et leurs raccourcis clavier sur le flux de
sortie de readline. Si un argument numérique est fourni, la sortie
est mise en forme de façon à être incorporée
dans un fichier inputrc.
- dump-variables
- Afficher toutes les variables readline modifiables et leurs valeurs sur le
flux de sortie de readline. Si un argument numérique est fourni, la
sortie est mise en forme de façon à être
incorporée dans un fichier inputrc.
- dump-macros
- Afficher toutes les suites de touches readline associées à
des macros et les chaînes auxquelles elles correspondent. Si un
argument numérique est fourni, la sortie est mise en forme de
façon à être incorporée dans un fichier
inputrc.
- display-shell-version
(C-x C-v)
- Afficher des informations sur la version actuelle de bash.
Complètement programmable
Lorsqu'un complètement de mot est tenté pour un
argument d'une commande pour laquelle une spécification de
complètement a été définie en utilisant la
commande interne complete (consultez COMMANDES INTERNES DE
L'INTERPRÉTEUR ci-dessous), les outils de complètement
programmables sont appelés.
En premier lieu, le nom de la commande est identifié. Si le
mot de commande est vide (complètement essayé en début
de ligne vide), toutes les spécifications de complètement
définies par l'option -E de complete sont
utilisées. Si une spécification de complètement a
été définie pour cette commande, elle est
utilisée pour produire la liste des complètements possibles
pour le mot. Si le mot de commande est un chemin d'accès complet, on
cherche en premier lieu une spécification de complètement pour
le chemin d'accès complet. Si aucune spécification de
complètement n'est trouvée pour le chemin d'accès
complet, une tentative est effectuée pour trouver une
spécification de complètement pour la partie située
après la barre oblique finale. Si ces recherches ne donnent aucun
résultat sous forme de spécification de complètement,
toutes les spécifications de complètement définies par
l'option -D de complete sont utilisées par
défaut. S'il n'existe pas de spécification de
complètement par défaut, bash tente un
développement d'alias sur le mot de commande en dernier ressort et
tente de trouver une spécification de complètement pour le mot
de commande à partir de n'importe quel développement ayant
réussi.
Une fois qu'une spécification de complètement a
été trouvée, elle est utilisée pour produire la
liste des mots correspondants. Si aucune spécification de
complètement n'est trouvée, le complètement par
défaut de bash, tel que décrit ci-dessus dans
Complètement est effectué.
Tout d'abord, les actions définies par la
spécification de complètement sont utilisées. Seules
les correspondances préfixées par le mot à
compléter sont renvoyées. Lorsque l'option -f ou
-d sont utilisées pour le complètement des noms de
fichier ou de répertoire, la variable d'interpréteur
FIGNORE est utilisée pour filtrer les
correspondances.
Tous les complètements indiqués par le motif de
développement de chemin de l'option -G sont ensuite produits.
Il n'est pas nécessaire que les mots produits par le motif
correspondent au mot à compléter. La variable de
l'interpréteur GLOBIGNORE n'est pas utilisée
pour filtrer les correspondances, mais la variable
FIGNORE est utilisée.
Ensuite, la chaîne indiquée comme argument à
l'option -W est prise en compte. Cette chaîne est tout d'abord
découpée en utilisant les caractères de la variable
spéciale IFS comme délimiteurs. Les protections
de l'interpréteur sont prises en compte. Chaque mot est
ensuite développé en utilisant les développements
d'accolades, du tilde, des paramètres et des variables, de
même que la substitution de commande et le développement
arithmétique comme décrit ci-dessus dans
DÉVELOPPEMENTS. Les résultats sont
découpés en utilisant les règles décrites
ci-dessus dans Découpage en mots. Les résultats du
développement sont comparés au mot à compléter
en considérant ce dernier comme préfixe et les mots
correspondants deviennent les complètements possibles.
Après la création de ces correspondances, toute
fonction de l'interpréteur ou commande indiquée avec les
options -F et -C est appelée. Lorsque la commande ou la
fonction est appelée, les variables COMP_LINE,
COMP_POINT, COMP_LINKEY, et
COMP_POINTYPE se voient affectées de valeurs
comme décrit ci-dessus dans Variables de
l'interpréteur. Si une fonction de l'interpréteur est
appelée, les variables COMP_WORDS et
COMP_CWORD sont également créées.
Lorsqu'une fonction ou une commande est appelée, le premier argument
($1) est le nom de la commande dont les arguments doivent être
complétés, le deuxième argument ($2) est le mot
à compléter et le troisième argument ($3) est le
mot précédant celui devant être complété
sur la ligne de commande actuelle. Aucun filtrage des complètements
produits pour le mot à compléter n'est
effectué ; la fonction ou la commande a toute liberté
dans la production des correspondances.
Toute fonction indiquée avec -F est appelée
en premier. La fonction peut utiliser tous les outils de
l'interpréteur, incluant la commande interne compgen
décrite ci-dessous, pour produire les correspondances. Elle doit
mettre les complètements possibles dans la variable tableau
COMPREPLY, un par élément de
tableau.
Ensuite, toute commande indiquée avec l'option -C
est appelée dans un environnement équivalent à la
substitution de commande. Elle devrait afficher une liste des
complètements possibles, un par ligne, sur la sortie standard. Si
nécessaire, une contre-oblique peut être utilisée pour
protéger un caractère de changement de ligne.
Après la création de tous les complètements
possibles, tout filtre, indiqué avec l'option -X, est
appliqué à la liste. Ce filtre est un motif comme dans le
développement des chemins ; un & dans le motif est
remplacé par le texte du mot en cours de complètement. Un
& littéral peut être protégé par une
contre-oblique ; la contre-oblique est supprimée avant la
tentative de mise en correspondance. Tout complètement qui correspond
au motif sera supprimé de la liste. Un ! au début du
motif provoque la négation de ce motif ; dans ce cas, tout
complètement ne correspondant pas au motif sera supprimé de la
liste. Si l'option d'interpréteur nocasematch est
activée, la mise en correspondance est effectuée sans tenir
compte de la casse des caractères alphabétiques.
Finalement, tous préfixe et suffixe indiqués avec
les options -P et -S sont ajoutés à chacun des
éléments de la liste de complètement et le
résultat est renvoyé au programme de complètement de
readline comme étant la liste des complètements possibles.
Si les opérations précédemment
appliquées ne produisent aucune correspondance et si l'option -o
dirnames a été fournie à complete lorsque la
spécification de complètement a été
définie, le complètement des noms de répertoire est
tenté.
Si l'option -o plusdirs a été fournie
à complete lors de la définition de la
spécification de complètement, le complètement des noms
de répertoires est tenté et toute correspondance est
ajoutée aux résultats des autres actions.
Par défaut, si une spécification de
complètement est trouvée, tout ce qu'elle produit est
renvoyé au programme de complètement comme un jeu complet des
complètements possibles. Les complètements par défaut
de bash ne sont pas tentés et le complètement de
fichiers par défaut de readline est désactivé. Si
l'option -o bashdefault a été fournie à
complete lors de la définition de la spécification de
complètement, les complètements par défaut de
bash sont tentés si la spécification de
complètement ne produit aucune correspondance. Si l'option -o
default a été fournie à complete lors de la
définition de la spécification de complètement, le
complètement par défaut de readline sera effectué si la
spécification de complètement (et, si tentés, les
complètements par défaut de bash) ne produit aucune
correspondance.
Lorsqu'une spécification de complètement indique
qu'un complètement de nom de répertoire est souhaité,
les fonctions de complètement programmable forcent readline à
ajouter une barre oblique pour compléter les noms qui sont des liens
symboliques vers des répertoires, selon la valeur de la variable
mark-directories de readline, indépendamment du
paramétrage de la variable mark-symlinked-directories de
readline.
La modification dynamique des complètements est
également possible. C'est particulièrement utile
combiné avec un complètement par défaut indiqué
à l'aide de complete -D. Les fonctions de
l'interpréteur exécutés comme gestionnaires de
complètement permettent d'annoncer que le complètement devrait
être réessayé en renvoyant un état final de 124.
Si une fonction de l'interpréteur renvoie 124, et modifie la
spécification de complètement associée à la
commande sur laquelle le complètement est essayé (fournie
comme premier argument quand la fonction est exécutée), le
complètement programmable recommence depuis le début, en
essayant de trouver une nouvelle spécification de complètement
pour cette commande. Un jeu de complètements peut ainsi être
construit dynamiquement lorsque le complètement est essayé,
plutôt que d'être chargé entièrement au
début.
Par exemple, en supposant l'existence d'une bibliothèque de
spécifications de complètement, chacune conservée dans
un fichier correspondant au nom de la commande, la fonction de
complètement par défaut suivante chargerait les
complètements de façon dynamique :
_completion_loader()
{
. "/etc/bash_completion.d/$1.sh" >/dev/null
2>&1 && return 124
}
complete -D -F _completion_loader -o bashdefault -o
default
Quand l'option -o history de la commande interne set
est activée, l'interpréteur donne accès à un
historique des commandes, c'est-à-dire la liste des commandes
précédemment utilisées. La valeur de la variable
HISTSIZE est utilisée comme nombre de commandes
à sauvegarder dans la file d'historique. Le texte des
HISTSIZE dernières commandes (par défaut
500) est sauvegardé. L'interpréteur conserve chaque commande
dans la file d'historique avant le développement des
paramètres et des variables (consultez
DÉVELOPPEMENTS ci-dessus) mais après avoir
effectué le développement de l'historique, selon les
valeurs des variables de l'interpréteur HISTIGNORE
et HISTCONTROL.
Au démarrage, l'historique est initialisé avec le
fichier dont le nom est contenu dans la variable HISTFILE (par
défaut ~/.bash_history). Le fichier
désigné par la valeur de HISTFILE est
tronqué si nécessaire, pour ne pas contenir plus de lignes que
le nombre précisé par HISTFILESIZE. Si
HISTFILESIZE est détruite, ou définie à
NULL, une valeur non numérique ou une valeur numérique
strictement inférieure à zéro, le fichier
d’historique n’est pas tronqué. Quand le fichier
d'historique est lu, les lignes commençant par le caractère de
commentaire d'historique suivi immédiatement par un chiffre sont
considérées comme des horodatages de la ligne d'historique
précédente. Ces horodatages sont facultativement
affichés en fonction de la valeur de la variable
HISTTIMEFORMAT. Lorsqu'un interpréteur avec historique
activé se termine, les HISTSIZE
dernières lignes de la file d'historique sont copiées
dans le fichier HISTFILE. Si l'option d'interpréteur
histappend est activée (consultez la description de
shopt dans COMMANDES INTERNES DE L'INTERPRÉTEUR
ci-dessous), les lignes sont ajoutées au fichier
d'historique, sinon le fichier est écrasé. Si
HISTFILE est inexistante ou si le fichier d'historique
n'est pas accessible en écriture, l'historique n'est pas
sauvegardé. Si la variable HISTTIMEFORMAT est
configurée, les horodatages sont écrits dans le fichier
d'historique, repérés par le caractère de commentaire
d'historique, afin d'être conservés au fur et à mesure
des sessions de l'interpréteur. Le caractère de commentaire
d'historique est utilisé pour distinguer l'horodatage des autres
lignes de l'historique. Après la sauvegarde de l'historique, le
fichier d'historique est tronqué pour ne pas contenir plus de
HISTFILESIZE lignes. Si HISTFILESIZE est
détruite, ou définie à NULL, une valeur non
numérique ou une valeur numérique inférieure à
zéro, le fichier d’historique n’est pas
tronqué.
La commande interne fc (consultez COMMANDES
INTERNES DE L'INTERPRÉTEUR ci-dessous) permet d'afficher,
d'éditer ou de réexécuter une partie de la file
d'historique. La commande interne history permet d'afficher la file
d'historique et de manipuler le fichier d'historique. Quelque soit le mode
d'édition en ligne de commande, des commandes de recherche donnent
accès à la file d'historique.
L'interpréteur permet de configurer quelles commandes
seront sauvegardées dans la file d'historique. Les variables
HISTCONTROL et HISTIGNORE peuvent
être configurées pour conduire l'interpréteur à
ne sauvegarder qu'un sous-ensemble des commandes saisies. L'option
d'interpréteur cmdhist, si activée, conduit
l'interpréteur à essayer de sauvegarder chaque ligne d'une
commande multiligne dans le même élément de
l'historique, en ajoutant des points-virgules si nécessaire pour
préserver l'exactitude de la syntaxe. L'option d'interpréteur
lithist conduit l'interpréteur à sauvegarder les
commandes avec des changements de ligne incorporés plutôt que
des points-virgules. Consultez ci-dessous la description de la commande
interne shopt dans COMMANDES INTERNES DE
L'INTERPRÉTEUR pour des détails sur la création et
la destruction des options d'interpréteur.
DÉVELOPPEMENT DE L'HISTORIQUE
L'interpréteur propose des possibilités de
développement de l'historique qui sont semblables à celles de
csh. Ce paragraphe décrit quelles syntaxes sont disponibles.
Cette fonctionnalité est activée par défaut dans les
interpréteurs interactifs et peut être
désactivée en utilisant l'option +H de la commande
interne set (consultez COMMANDES INTERNES DE
L'INTERPRÉTEUR ci-dessous). Les interpréteurs non
interactifs n'effectuent pas de développement d'historique
par défaut.
Le développement de l'historique permet d'insérer
des mots de la file d'historique dans le flux de saisie, facilitant la
répétition de commandes, l'insertion des arguments d'une ligne
antérieure dans la saisie en cours ou la correction rapide d'erreurs
dans les commandes précédentes.
Le développement de l'historique est effectué
immédiatement après la lecture d'une ligne complète,
avant que l'interpréteur ne la décompose en mots. Il est
effectué sur chaque ligne individuellement sans prendre en compte une
protection sur les lignes précédentes. Il se déroule en
deux parties. La première consiste à déterminer la
ligne de la file d'historique à utiliser pour les substitutions, la
seconde permet de sélectionner les parties de la ligne à
inclure dans la ligne actuelle. La ligne sélectionnée dans
l'historique est l'événement et les parties de cette
ligne à réutiliser sont des mots. Plusieurs
modificateurs permettent de manipuler les mots
sélectionnés. La ligne est découpée en mots de
la même façon que lors de la lecture d'une saisie, ainsi
plusieurs mots séparés par des
métacaractères et encadrés par des guillemets
sont considérés comme un unique mot. Le développement
de l'historique est introduit par l'apparition du caractère de
développement, qui est ! par défaut. Seules la
contre-oblique (\) et les guillemets simples permettent de
protéger le caractère de développement de l'historique,
mais le caractère de développement de l'historique est aussi
traité comme protégé s'il précède
immédiatement le guillemet double fermant dans une chaîne
entre guillemets doubles.
Plusieurs caractères empêchent le
développement de l'historique s'ils se trouvent immédiatement
après le caractère de développement de l'historique,
même s'il n'est pas protégé : espace,
tabulation, changement de ligne, retour chariot et =. Si l'option
d'interpréteur extglob est activée, (
empêchera aussi le développement.
Plusieurs options d'interpréteur, configurables avec la
commande interne shopt, permettent d'ajuster le comportement du
développement de l'historique. Si l'option d'interpréteur
histverify est activée (consultez la description de la
commande interne shopt ci-dessous) et si readline est
utilisée, les substitutions d'historique ne sont pas transmises tout
de suite à l'analyseur de l'interpréteur. À la place,
la ligne développée est rechargée dans le tampon
d'édition de readline pour permettre des modifications
ultérieures. Si readline est utilisée et si l'option
histreedit est activée, une substitution d'historique qui
échoue est rechargée dans la mémoire tampon de
readline pour correction. L'option -p de la commande interne
history peut servir à examiner ce qu'une substitution donnera
avant de l'employer réellement. L'option -s de la commande
interne history permet d'ajouter des commandes à la fin de la
file d'historique sans les avoir effectivement exécutées, afin
qu'elles soient disponibles pour des rappels ultérieurs.
L'interpréteur offre le contrôle des divers
caractères utilisés par le mécanisme de
développement de l'historique (consultez la description de
histchars ci-dessus dans Variables de l'interpréteur).
L'interpréteur utilise le caractère de commentaire
d'historique pour repérer l'horodatage lors de l'écriture du
fichier d'historique.
Un indicateur d'événement est une
référence à un élément ligne de commande
dans la file d'historique. Sauf s'il s'agit d'une référence
absolue, les événements sont relatifs à la position
actuelle dans la file d'historique.
- !
- Débute une substitution d'historique, sauf s'il est suivi par un
blanc, changement de ligne, retour chariot, = ou ( (lorsque
l'option d'interpréteur extglob est activée en
utilisant la commande interne shopt).
- !n
- Se rapporte à la ligne de commande n.
- !-n
- Se rapporte à la commande actuelle moins n.
- !!
- Se rapporte à la commande précédente. C'est un
synonyme de « !-1 ».
- !chaîne
- Se rapporte à la commande la plus récente
précédant la position actuelle dans la file d'historique
commençant par chaîne.
- !?chaîne[?]
- Se rapporte à la commande la plus récente
précédant la position actuelle dans la file d'historique
contenant chaîne. Le ? final peut être omis si
chaîne est immédiatement suivie d'un changement de
ligne. Si chaîne est absente, la chaîne de la
dernière recherche est utilisée ; c'est une erreur
s'il n'y a pas de chaîne de recherche
précédente.
- ^chaîne_1^chaîne_2^
- Substitution rapide. Répéter la commande
précédente en remplaçant chaîne_1 par
chaîne_2. Équivalent à
« !!:s^chaîne_1^chaîne_2^ »
(consultez Modificateurs ci-dessous).
- !#
- La ligne entière tapée jusqu'à présent.
Ces indicateurs servent à sélectionner les mots
désirés dans un événement. Un :
sépare l'indicateur d'événements de l'indicateur de
mot. On peut l'omettre si l'indicateur de mot commence par ^,
$, *, - ou %. Les mots sont
numérotés depuis le début de la ligne, le premier
étant noté 0 (zéro). Les mots sont
insérés dans la ligne actuelle, séparés par des
espaces.
- 0 (zéro)
- Le zéroième mot. Pour l'interpréteur, c'est le nom de
la commande.
- n
- Le n-ième mot.
- ^
- Le premier argument, c'est-à-dire le mot 1.
- $
- Le dernier mot. C’est généralement le dernier
argument, mais qui sera développé en zéroième
mot s’il n’y a qu’un seul mot sur la ligne.
- %
- Le premier mot correspondant à la recherche
« ?chaîne? » la plus
récente, si la chaîne de recherche débute par un
caractère qui fait partie d'un mot.
- x-y
- Un intervalle de mots, « -y »
permet d'abréger
« 0-y ».
- *
- Tous les mots sauf le zéroième. C'est un synonyme pour
« 1-$ ». Il n'est pas erroné
d'utiliser * s'il n'y a qu'un mot dans
l'événement ; la chaîne vide est
renvoyée dans ce cas.
- x*
- Abréviation de x-$.
- x-
- Abréviation de x-$ comme x*, mais sans
le dernier mot. Si x est absent, la valeur par défaut est
0.
Si un indicateur de mot est fourni sans indication
d'événement, la dernière commande est
utilisée.
Après un indicateur de mot facultatif, une suite d'un ou
plusieurs des modificateurs suivants peut apparaître, chacun
précédé par un « : ». Cela
modifie ou corrige le ou les mots sélectionnés à partir
de l’événement de l'historique.
- h
- Éliminer la fin du chemin d'accès, en ne gardant que le
début.
- t
- Supprimer tout le début d'un chemin d'accès, en ne gardant
que la fin.
- r
- Supprimer un suffixe final de la forme .xxx, en ne gardant que le
nom de base.
- e
- Supprimer tout sauf le suffixe final.
- p
- Afficher la nouvelle commande sans l'exécuter.
- q
- Protéger les mots substitués, pour éviter des
substitutions futures.
- x
- Protéger les mots substitués comme avec q, mais avec
séparation des mots aux blancs et changements de ligne. Les
modificateurs q et x s'excluent mutuellement ; le
dernier fourni est utilisé.
- s/ancien/nouveau/
- Remplacer par nouveau la première occurrence de
ancien sur la ligne d'événement. Tout
caractère peut être utilisé comme délimiteur
à la place de /. Le dernier délimiteur est facultatif si
c'est le dernier caractère de la ligne d'événement.
Le délimiteur peut être protégé dans
ancien et nouveau avec une seule contre-oblique. Si &
apparaît dans nouveau, il est remplacé par
ancien. Une seule contre-oblique protégera le &. Si
ancien est NULL, il est configuré au dernier ancien
substitué ou si aucune substitution n'a eu lieu
précédemment, à la dernière
chaîne dans une recherche
!?chaîne[?]. Si nouveau est NULL,
chaque correspondance à ancien est supprimée.
- &
- Répéter la substitution précédente.
- g
- Appliquer les modifications sur toute la ligne d'événements.
C'est utilisé conjointement à
« :s » (par exemple
« :gs/ancien/nouveau/ »)
ou « :& ». Si utilisé avec
« :s », tout délimiteur peut
être utilisé à la place de / et le dernier
délimiteur est facultatif si c'est le dernier caractère de
la ligne d'événements. Un a peut être
utilisé en tant que synonyme de g.
- G
- Appliquer une fois le modificateur
« s » ou
« & » suivant à tous les
mots de la ligne d'événement.
Sauf indication contraire, chaque commande interne décrite
dans ce paragraphe comme acceptant des options
précédées par - accepte également la
notation -- pour signaler la fin des options. Les commandes internes
:, true, false et test/[ n'acceptent
aucune option et ne traitent pas -- particulièrement. Les
commandes internes exit, logout, return, break,
continue, let et shift acceptent et traitent les
arguments commençant par - sans avoir besoin de --. Les
autres commandes internes, qui acceptent des arguments mais qui ne sont pas
déclarées explicitement comme acceptant des options,
considèrent les arguments commençant par - comme des
options non valides, donc -- est obligatoire pour éviter cette
interprétation.
- : [arguments]
- Sans effet ; cette commande ne fait rien d'autre que
développer les arguments et effectuer toute redirection
indiquée. L'état renvoyé est 0.
-
. fichier [arguments]
- source
fichier [arguments]
- Lire et exécuter les commandes du fichier dans
l'environnement de l'interpréteur actuel, puis renvoyer
l'état final de la dernière commande exécutée
depuis fichier. Si le nom du fichier ne contient pas de
barre oblique, les chemins d'accès contenus dans PATH
sont parcourus pour rechercher le répertoire contenant le
fichier, mais le fichier n'a pas besoin d'être
exécutable. Lorsqu'il est recherché dans PATH
le fichier n'a pas besoin d'être exécutable. Lorsque
bash n'est pas en mode POSIX, il examine le
répertoire de travail actuel si aucun fichier n'est trouvé
dans PATH. Si l'option sourcepath de la
commande interne shopt est désactivée, le
PATH n'est pas parcouru. Si des arguments
sont fournis, ils sont transmis dans les paramètres positionnels
lorsque le fichier est exécuté. Sinon les
paramètres positionnels ne sont pas modifiés. Si l'option
-T est activée, . hérite de toutes les
captures de DEBUG ; si elle ne l'est pas, toutes les
chaînes de capture de DEBUG sont sauvegardées et
restaurées autour de l'appel à ., et
détruit les captures de DEBUG lors de son exécution.
Si -T n'existe pas et si le fichier venant de la source modifie la
capture de DEBUG, la nouvelle valeur est conservée quand
. se termine. L'état renvoyé est l'état de la
dernière commande terminée au sein du script (0 si
aucune commande n'a été exécutée) et faux si
le fichier n'est pas trouvé ou ne peut être lu.
- alias [-p]
[nom[=valeur] ...]
- La commande alias sans argument ou avec l'option -p affiche
sur la sortie standard la liste des alias actuellement définis,
sous la forme nom=valeur. Lorsque des arguments sont
fournis, un alias est créé pour chaque nom auquel on
a donné une valeur. Une espace finale dans une valeur
conduira à la recherche d'alias dans le mot suivant lors du
développement de l'alias. Pour tous les noms sans
valeur fournie dans la liste d'arguments, le nom et la valeur de
l'alias sont affichés. La commande alias renvoie vrai,
à moins qu'un nom n'ait été indiqué
pour lequel aucun alias n'a été défini.
- bg [tâche
...]
- Reprendre en arrière-plan chaque tâche suspendue,
comme si elle avait été lancée avec &. Si
aucune tâche n'est précisée, la notion
d'interpréteur de tâche actuelle est utilisée.
bg tâche renvoie 0 sauf si le contrôle
des tâches est désactivé, ou, quand le
contrôle des tâches est activé, si une
tâche précisée n'a pas été
trouvée ou a été lancée sans contrôle
de tâches.
- bind [-m
jeu_de_raccourcis] [-lpsvPSVX]
- bind [-m
jeu_de_raccourcis] [-q fonction] [-u
fonction] [-r suite_de_touches]
- bind [-m
jeu_de_raccourcis] -f fichier
- bind [-m
jeu_de_raccourcis] -x
suite_de_touches:commande_de_l'interpréteur
- bind [-m
jeu_de_raccourcis]
suite_de_touches:nom_de_fonction
- bind [-m
jeu_de_raccourcis]
suite_de_touches:commande_readline
- bind
readline-command-line
- Afficher les associations de touches readline actuelles et les
raccourcis de fonctions, associer une suite de touches à une
fonction ou une macro readline ou créer une variable
readline. Chaque argument qui n'est pas une option est une commande
comme elle devrait apparaître dans un fichier d'initialisation de
readline tel que .inputrc, mais chaque raccourci ou commande
doit être fourni comme un argument indépendant ; par
exemple « "\C-x\C-r":
re-read-init-file ». Les options, si fournies, ont les
significations suivantes :
- -m
jeu_de_raccourcis
- Utiliser le jeu_de_raccourcis comme jeu de raccourcis devant
être concerné par les raccourcis ultérieurs. Les noms
de jeu_de_raccourcis possibles sont emacs, emacs-standard,
emacs-meta, emacs-ctlx, vi, vi-move, vi-command et vi-insert.
vi est équivalent à vi-command (vi-move
est aussi un synonyme) ; emacs est équivalent
à emacs-standard.
- -l
- Afficher la liste des noms de toutes les fonctions readline.
- -p
- Afficher les noms des fonctions readline et leurs raccourcis de
façon à pouvoir les relire.
- -P
- Afficher les noms des fonctions readline et leurs raccourcis.
- -s
- Afficher les suites de touches readline associées aux macros
et les chaînes correspondantes, de façon à pouvoir
les relire.
- -S
- Afficher les suites de touches readline associées aux macros
et les chaînes correspondantes.
- -v
- Afficher les noms des variables readline et leurs valeurs de
façon à pouvoir les relire.
- -V
- Afficher les noms des variables readline et leurs valeurs.
- -f
fichier
- Lire les raccourcis clavier dans fichier.
- -q
fonction
- Rechercher les touches permettant d'appeler la fonction
indiquée.
- -u
fonction
- Dissocier toutes les touches associées à
fonction.
- -r
suite_de_touches
- Supprimer tout raccourci actuel pour la suite_de_touches.
- -x
suite_de_touches:commande_de_l'interpréteur
- Conduire la commande_de_l'interpréteur à être
exécutée chaque fois que la suite_de_touches est
saisie. Quand la commande_de_l'interpréteur est
exécutée, l'interpréteur configure la variable
READLINE_LINE au contenu du tampon de ligne de
readline et les variables READLINE_POINT et
READLINE_MARK à la position actuelle du
curseur d'insertion et du point d'insertion sauvegardé (la marque)
respectivement. L'interpréteur affecte tout argument
numérique fourni par l'utilisateur à la variable
READLINE_ARGUMENT. S'il n'y a pas d'argument, la
variable n'existe pas. Si la commande exécutée modifie les
valeurs de READLINE_LINE,
READLINE_POINT ou READLINE_MARK, ces
nouvelles valeurs seront prises en considération dans
l'état d'édition.
- -X
- Afficher toutes les suites de touches associées aux commandes de
l’interpréteur et aux commandes associées pour
pouvoir être réutilisées en entrée.
La valeur renvoyée est 0, à moins qu'une
option inconnue ne soit indiquée ou qu'une erreur ne se soit
produite.
- break
[n]
- Sortir d'une boucle for, while, until ou
select. Si n est indiqué, sortir de n niveaux
de boucles. n doit être ≥ 1. Si n est
supérieur au nombre de boucles imbriquées, sortir de toutes
les boucles. La valeur renvoyée est 0, à moins que
n ne soit pas supérieur ou égal à
1.
- builtin
commande_interne [arguments]
- Exécuter la commande interne de l'interpréteur
indiquée, en lui passant les arguments, puis renvoyer son
état final. C'est utile lorsqu'une fonction est définie avec
le même nom qu'une commande interne, et que cette commande est
appelée depuis l'intérieur de la fonction. La commande
interne cd est souvent redéfinie de cette façon.
L'état renvoyé est faux si la commande_interne n'est
pas une commande interne de l'interpréteur.
- caller
[expr]
- Renvoyer le contexte de tout appel de sous-programme actif (une fonction
de l'interpréteur ou un script lancé avec les commandes
internes . ou source). Sans expr, caller
affiche le numéro de ligne et le nom de fichier du sous-programme
actuel. Si un entier positif est fourni comme expr, caller
affiche le numéro de ligne, le nom du sous-programme et le nom de
fichier source correspondant à la position dans la pile d'appels
d'exécution actuelle. Cette information supplémentaire peut
être utilisée, par exemple, pour afficher une trace de la
pile. La trame actuelle est la trame 0. La valeur renvoyée
est 0, à moins que l'interpréteur ne soit pas en
train d'exécuter un sous-programme ou que expr ne
corresponde pas à une position correcte dans la pile d'appels.
- cd [-L|[-P
[-e]] [-@]] [rép]
- Remplacer le répertoire de travail actuel par rép. Si
rép n’est pas fourni, la valeur de la variable
d’interpréteur HOME est la valeur par
défaut. La variable CDPATH définit des chemins
de recherche pour trouver le répertoire contenant
rép : tous les noms de répertoire contenus
dans CDPATH sont parcourus à la recherche de
rép. Les répertoires possibles y sont fournis
dans une liste séparés par des deux-points
« : ». Un nom de répertoire NULL
dans CDPATH est équivalent au
répertoire actuel, c'est-à-dire
« . ». Si rép commence
par une barre oblique (/), alors CDPATH n'est
pas utilisé. L'option -P force cd à
n'employer que la structure de répertoires physiques en
résolvant les liens symboliques en traversant rép et
avant de traiter les instances de .. dans rép
(consultez aussi l'option -P de la commande interne
set) ; l'option -L force à suivre les liens
symboliques en résolvant les liens symboliques après le
traitement des instances de .. dans rép. Si ..
apparaît dans rép, il est traité en supprimant
le composant de chemin précédant directement
rép, jusqu’à une barre oblique ou le
début de rép. Si l'option -e est fournie avec
-P, et que le répertoire de travail actuel ne peut pas
être déterminé avec succès après un
changement de répertoire avec succès, cd renverra un
état d'échec. Sur les systèmes qui le permettent,
l’option -@ présente les attributs étendus
associés à un fichier comme à un répertoire.
Un argument - est converti en $OLDPWD avant
d’essayer un changement de répertoire. Si un nom de
répertoire non vide de CDPATH est utilisé ou
si - est le premier argument et si le changement de
répertoire réussit, le chemin absolu du nouveau
répertoire de travail est écrit sur la sortie standard. Si
le changement de répertoire réussit, cd
définit la valeur de la variable d'environnement PWD au nom
du nouveau répertoire et règle la variable d'environnement
OLDPWD à celle du répertoire de travail en cours
avant le changement. La valeur renvoyée est vrai si le changement
de répertoire a réussi, faux sinon.
- command
[-pVv] commande [arguments ...]
- Exécuter la commande avec les arguments
indiqués, mais en supprimant le processus habituel de recherche des
commandes. Seules les commandes internes ou les commandes trouvées
dans PATH seront exécutées. Si
l'option -p est indiquée, la recherche de la commande
est effectuée en utilisant une valeur par défaut pour
PATH garantissant de trouver tous les utilitaires
standards. Si l'option -V ou -v est fournie, une description
de la commande est affichée. L'option -v conduit
à n'afficher qu'un seul mot indiquant la commande ou le nom de
fichier utilisé pour appeler la commande. L'option -V
fournit une description plus prolixe. Si l'option -V ou -v
est fournie, l'état final est 0 si la commande a
été trouvée et 1 sinon. Si aucune option n'est
fournie et si une erreur s'est produite ou si la commande ne peut
être trouvée, l'état final est 127. Sinon,
l'état final de la command interne est l'état final
de commande.
- compgen
[option] [mot]
- Produire les correspondances des complètements possibles pour
mot selon les options, qui peuvent être toute option
acceptée par la commande interne complete à
l'exception de -p et -r et écrit le résultat
sur la sortie standard. Lorsqu'on utilise les options -F ou
-C, les diverses variables de l'interpréteur
créées par les outils de complètement programmables,
lorsque disponibles, n'auront pas de valeurs utilisables.
Les correspondances seront produites de la même
façon que si le programme de complètement programmable les
avait produites directement à partir d'une spécification
de complètement avec les mêmes attributs. Si mot
est indiqué, seuls les complètements qui correspondent
à mot sont affichés.
La valeur renvoyée est vrai, sauf si une option
incorrecte a été fournie ou si aucune correspondance n'a
été produite.
- complete
[-abcdefgjksuv] [-o option-complètement]
[-DEI] [-A action] [-G globpat]
[-W liste_de_mots]
-
[-F fonction] [-C commande] [-X
motif_filtre] [-P préfixe] [-S
suffixe] nom [nom ...]
- complete
-pr [-DEI] [nom ...]
- Indiquer la façon de compléter les arguments de chaque
nom. Si l'option -p est fournie ou si aucune option n'est
fournie, les spécifications de complètement existantes sont
affichées de telle façon qu'elles puissent être
réutilisées comme entrée. L'option -r retire
une spécification de complètement à chaque nom
fourni ou, si aucun nom n'est fourni, toutes les
spécifications de complètement. L'option -D indique
que les options restantes et les actions devraient s'appliquer au
complètement de commande par
« défaut », c'est-à-dire le
complètement essayé sur une commande pour laquelle aucun
complètement n'a été préalablement
défini. L'option -E indique que les options restantes et les
actions devraient s'appliquer au complètement de commande
« vide », c'est-à-dire le
complètement essayé sur une ligne vide. L'option -I
indique que les options restantes et les actions devraient s'appliquer au
complètement du premier mot de non affectation de la ligne ou
après un délimiteur de commande ; ou |, ce qui
est habituellement le complètement d'un nom de commande. Si
plusieurs options sont fournies, l'option -D prend la
préséance sur -E et les deux prennent la
préséance sur -I. Si une des -options -D,
-E ou -I est fournie, tous les autres arguments de
nom sont ignorés ; ces complètements ne
s'appliquent qu'au cas précisé par l'option.
Le processus d'application de ces spécifications de
complètement, lorsqu'un complètement de mot est
tenté, est décrit above under Programmable
Completion.
Les autres options, si indiquées, ont les
significations suivantes. Les arguments des options -G, -W
et -X (et, si nécessaire, les options -P et
-S) devraient être protégées pour
éviter leur développement avant que la commande interne
complete ne soit appelée.
- -o
option-complètement
- L'option-complètement commande plusieurs aspects du
comportement des spécifications de complètement
au-delà de la simple production de complètement.
option-complètement peut être l'une des
suivantes :
- bashdefault
- Effectuer le reste des complètements par défaut de
bash si la spécification de complètement ne produit
aucune correspondance.
- default
- Utiliser le complètement de nom de fichier par défaut de
readline si la spécification de complètement ne produit
aucune correspondance.
- dirnames
- Effectuer le complètement de nom de répertoire si la
spécification de complètement ne produit aucune
correspondance.
- filenames
- Indiquer à readline que la spécification de
complètement produit des noms de fichiers, ainsi il peut effectuer
tout traitement spécifique aux noms de fichiers (comme ajouter une
barre oblique aux noms de répertoires, protéger les
caractères spéciaux ou supprimer les espaces de fin de
ligne). Destinée à être utilisée avec les
fonctions de l'interpréteur.
- noquote
- Indiquer à readline de protéger les mots
complétés s’il s’agit de noms de fichier (la
protection des noms de fichier est par défaut).
- nosort
- Indiquer à readline de ne pas trier par ordre alphabétique
la liste des complètements possibles.
- nospace
- Indiquer à readline de ne pas ajouter une espace (comportement par
défaut) aux mots complétés en fin de ligne.
- plusdirs
- Après création de toutes les correspondances définies
par la spécification de complètement, une tentative de
complètement de nom de répertoire est effectuée et
toutes les correspondances sont ajoutées aux résultats des
autres actions.
- -A action
- L'action peut être l'une des suivantes pour produire une
liste des complètements possibles :
- alias
- Noms d'alias. Peut également être indiquée avec
-a.
- arrayvar
- Noms de variable de type tableau.
- binding
- Noms de raccourci clavier readline.
- builtin
- Noms de commandes internes de l'interpréteur. Peut également
être indiquée avec -b.
- command
- Noms de commande. Peut également être indiquée avec
-c.
- directory
- Noms de répertoire. Peut également être
indiquée avec -d.
- disabled
- Noms de commandes internes de l'interpréteur
désactivées.
- enabled
- Noms de commandes internes de l'interpréteur activées.
- export
- Noms de variables de l'interpréteur exportées. Peut
également être indiquée avec -e.
- file
- Noms de fichier. Peut également être indiquée avec
-f.
- function
- Noms de fonctions de l'interpréteur.
- group
- Noms de groupe. Peut également être indiquée avec
-g.
- helptopic
- Sujets de l'aide acceptés par la commande interne help.
- hostname
- Noms de machine tels qu'ils sont extraits du fichier indiqué par la
variable de l'interpréteur HOSTFILE.
- job
- Noms de tâche si le contrôle des tâches est actif.
Peut également être indiquée avec -j.
- keyword
- Mots réservés de l'interpréteur. Peut
également être indiquée avec -k.
- running
- Noms de tâches en cours d'exécution si le contrôle
des tâches est actif.
- service
- Noms de service. Peut également être indiquée avec
-s.
- setopt
- Arguments corrects de l'option -o de la commande interne
set.
- shopt
- Noms des options d'interpréteur acceptées par la commande
interne shopt.
- signal
- Noms de signaux.
- stopped
- Noms de tâches suspendues si le contrôle des tâches
est actif.
- user
- Noms d'utilisateur. Peut également être indiquée avec
-u.
- variable
- Noms de toutes les variables de l'interpréteur. Peut
également être indiquée avec -v.
- -C
commande
- La commande est exécutée dans un environnement de
sous-interpréteur et sa sortie est utilisée comme
complètements possibles. Les arguments sont fournis comme avec la
fonction -F.
- -F fonction
- La fonction de l'interpréteur est exécutée
dans l'interpréteur actuel. Lorsqu'une fonction est
exécutée, le premier argument ($1) est le nom de la
commande dont les arguments doivent être complétés,
le deuxième argument ($2) est le mot à
compléter et le troisième argument ($3) est le mot
précédant celui devant être complété
sur la ligne de commande actuelle. Lorsqu'elle finit, les
complètements possibles sont récupérés
à partir de la valeur de la variable de type tableau
COMPREPLY.
- -G
globpat
- Le motif de développement des chemins globpat est
développé pour produire les complètements
possibles.
- -P
préfixe
- préfixe est ajouté au début de chaque
complètement possible après application de toutes les autres
options.
- -S
suffixe
- suffixe est ajouté à chaque complètement
possible après application de toutes les autres options.
- -W
liste_de_mots
- La liste_de_mots est découpée en utilisant les
caractères de la variable spéciale IFS comme
délimiteurs et chaque mot résultant est
développé. Les protections de l'interpréteur sont
prises en compte à l'intérieur de la liste_de_mots,
afin de fournir un mécanisme pour que les mots puissent contenir
des métacaractères ou des caractères de
l'interpréteur dans la valeur de IFS. Les
complètements possibles sont les éléments de
la liste résultante qui correspondent au mot en cours de
complètement.
- -X
motif_filtre
- motif_filtre est un motif utilisé pour le
développement des chemins. Il est appliqué à la liste
des complètements possibles produite par les options et arguments
précédents et chaque complètement correspondant
à motif_filtre est supprimé de la liste. Un !
au début du motif_filtre inverse le motif ; dans ce
cas, tout complètement qui ne correspond pas à
motif_filtre est supprimé.
La valeur renvoyée est vrai, sauf si une option incorrecte
a été fournie, si une option comme -p ou -r a
été fournie sans un nom d'argument, si une tentative a
été faite pour supprimer une spécification de
complètement pour un nom pour lequel il n'existe pas de
spécification, ou si une erreur est survenue lors de l'ajout d'une
spécification de complètement.
- compopt
[-o option] [-DEI] [+o option]
[nom]
- Modifier les options de complètement pour chaque nom en
fonction des options, ou pour le complètement en cours
d'exécution si aucun nom n'est fourni. Si aucune
option n'est donnée, afficher les options de
complètement pour chaque nom ou pour le complètement
actuel. Les valeurs d’options possibles sont celles décrites
ci-dessus pour la commande interne complete. L'option -D
indique que les options restantes devraient s'appliquer à la
commande de complètement par
« défaut » ; c'est-à-dire
le complètement essayé sur une commande pour laquelle aucun
complètement n'a été préalablement
défini. L'option -E indique que les options fournies
devraient s'appliquer au complètement de commande
« vide » ; c'est-à-dire le
complètement essayé sur une ligne vide. L'option I
indique que les options fournies restantes devraient s'appliquer au
complètement du premier mot de non affectation de la ligne ou
après un délimiteur de commande ; ou |, ce qui
est habituellement le complètement d'un nom de commande.
La valeur renvoyée est vrai, à moins qu'une
option incorrecte ait été fournie, qu'une tentative ait
été faite pour modifier les options pour un nom
pour lequel il n'existe pas de spécification de
complètement, ou bien qu'une erreur de sortie soit survenue.
- continue
[n]
- Reprendre l'exécution à l'itération suivante d'une
boucle for, while, until ou encore select. Si
n est indiqué, reprendre l'exécution à la
n-ième boucle imbriquée. n doit être
≥ 1. Si n est supérieur au nombre de boucles
imbriquées, l'exécution reprend à la boucle la plus
externe (la boucle « au sommet »). La valeur
renvoyée est 0, à moins que n ne soit
supérieur ou égal à 1.
- declare
[-aAfFgiIlnrtux] [-p] [nom[=valeur]
...]
- typeset
[-aAfFgiIlnrtux] [-p] [nom[=valeur]
...]
- Déclarer des variables ou leur fournir des attributs. Si aucun
nom n'est indiqué, afficher les valeurs des variables.
L'option -p affichera les attributs et les valeurs de chaque
nom. Quand -p est utilisée avec des arguments
nom, les options supplémentaires, à part -f et
-F, sont ignorées. Quand -p est fourni sans argument
nom, les attributs et valeurs de toutes les variables ayant des
attributs indiqués par les options additionnelles seront
affichés. Si aucune autre option n'est fournie avec -p,
declare affichera les attributs et valeurs de toutes les variables
de l'interpréteur. L'option -f limite l'affichage aux
fonctions de l'interpréteur. L'option -F empêche
l'affichage des définitions de fonctions : seuls le nom de
la fonction et ses attributs sont affichés. Si l'option
d'interpréteur extdebug est activée en utilisant
shopt, le nom du fichier source et le numéro de ligne
où chaque nom est défini sont aussi affichés.
L'option -F implique -f. L'option -g force la
création ou la modification de variables avec une portée
globale, même si declare est exécutée dans une
fonction de l'interpréteur. Elle est ignorée dans tous les
autres cas. L'option -I fait que les variables locales
héritent des attributs (sauf de l'attribut nameref) et
prennent la valeur de n'importe quelle variable existante du même
nom dans son environnement. S'il n'y a pas de variable existante,
la variable locale est détruite dans un premier temps. Les options
suivantes permettent de restreindre l'affichage aux variables
dotées de certains attributs ou de configurer les attributs des
variables :
- -a
- Chaque nom est une variable de type tableau indicé
(consultez Tableaux). above).
- -A
- Chaque nom est une variable de type tableau associatif (consultez
Tableaux). above).
- -f
- Utiliser seulement les noms de fonctions.
- -i
- La variable est traitée comme un entier ;
l'évaluation arithmétique (consultez
ÉVALUATION ARITHMÉTIQUE above) est
effectuée lorsqu'une valeur est affectée à la
variable.
- -l
- Quand cette variable contient une valeur, toutes les majuscules seront
converties en minuscules. L'attribut majuscule est
désactivé.
- -n
- Donner à chaque nom l’attribut nameref, le
rendant une référence de nom vers une autre variable. Cette
autre variable est définie par la valeur de nom. Toutes les
références, les affectations et les modifications d'attribut
de nom, à part celles qui utilisent ou modifient
l’attribut -n lui-même, sont réalisées
sur la variable référencée par la valeur de
nom. L’attribut -nameref ne peut pas être
appliqué aux variables de type tableau.
- -r
- Rendre les noms accessibles en lecture seule. Plus aucune valeur ne
pourra leur être affectée et ils ne pourront plus
être détruits.
- -t
- Donner à chaque nom l'attribut trace. Les fonctions
tracées héritent des captures de DEBUG et
RETURN de l'interpréteur appelant. L'attribut trace
n'a pas de signification spéciale pour les variables.
- -u
- Quand cette variable contient une valeur, toutes les minuscules seront
converties en majuscules. L'attribut minuscule est
désactivé.
- -x
- Marquer les noms pour qu'ils soit exportés dans
l'environnement des commandes ultérieures.
En utilisant « + » à la place
de « - », l'attribut correspondant est
désactivé, excepté que +a et +A ne
peuvent pas être utilisés pour détruire une variable
tableau et que +r n'enlèvera pas l'attribut lecture seule.
Quand ils sont utilisés dans une fonction, declare et
typeset rendent local chaque nom, comme avec la commande
local sauf si l'option -g est fournie. Si un nom de variable
est suivi par =valeur, la valeur de cette variable est
configurée à valeur. Lors de l’utilisation de
-a ou -A et de la syntaxe d’affectation composée
pour créer des variables de type tableau, les attributs
supplémentaires sont sans effet jusqu’aux affectations
suivantes. La valeur renvoyée est 0, sauf si une option
incorrecte est rencontrée, une tentative est faite de définir
une fonction en utilisant ``-f foo=bar'', une tentative est faite pour
affecter la valeur à une variable en lecture seule, une tentative est
faite d'affecter une valeur à une variable tableau sans employer la
syntaxe d'affectation composée (consultez Tableaux above), un
des noms n'est pas un nom correct pour une variable de
l'interpréteur, une tentative est faite de supprimer l'attribut
lecture seule d'une variable en lecture seule, une tentative est faite de
supprimer l'attribut tableau d'une variable tableau ou une tentative est
faite avec -f d'afficher une fonction inexistante.
- dirs [-clpv]
[+n] [-n]
- Sans option, afficher la liste des répertoires actuellement
mémorisés. L'affichage par défaut est
réalisé sur une seule ligne, les noms de répertoires
étant séparés par des espaces. Les répertoires
sont ajoutés à la liste avec la commande pushd et
supprimés avec la commande popd. Le répertoire
courant est toujours le premier répertoire de la pile.
- -c
- Effacer la liste des répertoires en les supprimant tous.
- -l
- Produire une liste en utilisant les chemins complets ; le format
d'affichage par défaut utilise le tilde pour représenter le
répertoire d'accueil.
- -p
- Afficher la pile des répertoires avec un élément par
ligne.
- -v
- Afficher la pile des répertoires avec un élément par
ligne, en préfixant chaque entrée avec son numéro
d'indice dans la pile.
- +n
- Afficher le n-ième élément de la liste fournie
par dirs, lorsqu'appelé sans options, en comptant à
partir de la gauche en commençant à zéro.
- -n
- Afficher le n-ième élément de la liste fournie
par dirs, lorsqu'appelé sans options, en comptant à
partir de la droite en commençant à zéro.
La valeur renvoyée est 0, sauf si une option
incorrecte a été fournie ou si l'indice n
dépasse la longueur de la pile des répertoires.
- disown [-ar]
[-h] [tâche ... | pid ... ]
- Sans options, supprimer chaque tâche de la table des
tâches actives. Si aucune tâche n'est
précisée et qu’aucune des options -a ou
-r n'est fournie, la tâche actuelle est
utilisée. Si l'option -h est indiquée, aucune
tâche n'est supprimée de la table, mais chaque
tâche est marquée pour que le signal
SIGHUP ne lui soit pas envoyé si
l'interpréteur reçoit un signal SIGHUP. Si
aucune tâche n'est fournie, l'option -a
signifie la suppression ou le marquage de toutes les
tâches ; l'option -r sans l'argument
tâche restreint les opérations aux tâches en
cours d'exécution. La valeur renvoyée est 0, sauf si
tâche n'indique pas une tâche correcte.
- echo [-neE]
[arguments ...]
- Afficher les arguments, séparés par des espaces,
suivis par un saut de ligne. La valeur renvoyée est 0 sauf
en cas d’erreur. Si -n est indiqué, le changement de
ligne final est supprimé. Si l'option -e est
indiquée, l'interprétation des caractères de
protection suivants par une contre-oblique est activée. L'option
-E désactive l'interprétation de ces
caractères de protection, même sur les systèmes
où ils sont interprétés par défaut. L'option
d'interpréteur xpg_echo peut être utilisée
dynamiquement pour déterminer si echo développe ou
non par défaut ces caractères de protection. echo
n'interprète pas -- comme signifiant la fin des options.
echo reconnaît les suites de caractères de protection
suivants :
- \a
- alerte (alarme) ;
- \b
- effacement arrière
(« backspace ») ;
- \c
- supprime tout affichage suivant ;
- \e
- \E
- caractère de protection ;
- \f
- saut de page (« form feed ») ;
- \n
- saut de ligne (« new line ») ;
- \r
- retour chariot (« carriage
return ») ;
- \t
- tabulation horizontale ;
- \v
- tabulation verticale ;
- \\
- contre-oblique ;
- \0nnn
- le caractère 8 bits dont la valeur en octal est nnn
(zéro à trois chiffres octaux) ;
- \xHH
- le caractère 8 bits dont la valeur hexadécimale est
HH (un ou deux chiffres hexadécimaux) ;
- \uHHHH
- le caractère Unicode (ISO/IEC 10646) dont la valeur
hexadécimale est HHHH (un à quatre chiffres
hexadécimaux) ;
- \UHHHHHHHH
- le caractère Unicode (ISO/IEC 10646) dont la valeur
hexadécimale est HHHHHHHH (un à huit chiffres
hexadécimaux) ;
- enable
[-a] [-dnps] [-f fichier] [nom
...]
- Activer ou désactiver les commandes internes de
l'interpréteur. Désactiver une commande interne permet
d'exécuter une commande disque ayant le même nom qu'une
commande interne de l'interpréteur, sans avoir à indiquer un
chemin d'accès complet, même quand l'interpréteur
recherche normalement les commandes internes avant les commandes du
disque. Si -n est utilisé, chaque nom indiqué
est désactivé, sinon ils sont activés. Par exemple,
pour utiliser le programme binaire test qui se trouve dans
PATH plutôt que la commande interne, utilisez
``enable -n test''. L'option -f demande de charger la nouvelle
commande interne avec le nom indiqué depuis le
fichier objet partagé sur les systèmes qui le
permettent. bash utilisera la valeur de la variable
BASH_LOADABLES_PATH comme une liste séparée par des
deux-points dans laquelle rechercher le fichier. La valeur par
défaut dépend du système. L'option -d permet
de supprimer une commande interne chargée
précédemment avec -f. Si aucun argument nom
n'est indiqué ou si l'option -p est fournie, une liste des
commandes internes de l'interpréteur est affichée. Sans
autre option, la liste est celle des commandes internes actives de
l'interpréteur. Si -n est fournie, seules les commandes
désactivées sont affichées. Si -a est fournie,
la liste de toutes les commandes est affichée, avec une indication
des activations et désactivations. Si -s est fournie, la
sortie est limitée aux commandes internes spéciales
POSIX. Si aucune option n'est fournie et si nom n'est pas une
commande interne de l'interpréteur, enable tentera de
charger nom à partir d'un objet partagé nommé
nom comme si la commande était ``enable -f name name
. La valeur renvoyée est 0 à moins que nom ne
soit pas une commande interne de l'interpréteur ou qu'il y ait une
erreur au chargement d'une nouvelle commande interne d'un objet
partagé.
- eval [arguments
...]
- Les arguments sont lus et regroupés en une seule commande
simple. Cette commande est alors lue et exécutée par
l'interpréteur et son état final est renvoyé comme
valeur de la commande eval. S'il n'y a pas d'arguments ou
uniquement des arguments NULL, eval renvoie 0.
- exec [-cl]
[-a nom] [commande [arguments]]
- Si une commande est indiquée, elle remplace
l'interpréteur. Aucun nouveau processus n'est créé.
Les arguments deviennent ceux de la commande. Si l'option
-l est fournie, l'interpréteur place un tiret en guise de
zéroième argument fourni à la commande. C'est
ce que fait login(1). L'option -c conduit à
l'exécution de la commande avec un environnement vide. Si
l'option -a est fournie, l'interpréteur transmet le
nom comme zéroième argument. Si la commande ne
peut être exécutée pour une raison quelconque, un
interpréteur non interactif termine, sauf si l'option de
l'interpréteur execfail est activée. Dans ce cas, une
erreur est renvoyée. Un interpréteur interactif renvoie une
erreur si le fichier ne peut pas être exécuté. Un
sous-interpréteur termine sans conditions si exec
échoue. Si aucune commande n'est indiquée, les
éventuelles redirections sont mises en place dans
l'interpréteur actuel et l'état renvoyé est 0.
S'il y a une erreur de redirection, l'état renvoyé est
1.
- exit
[n]
- Termine l'interpréteur avec un état de n. Si n
est omis, l'état final est celui de la dernière commande
exécutée. Une capture sur EXIT est
exécutée avant que l'interpréteur ne se termine.
- export
[-fn] [nom[=mot]] ...
- export
-p
- Les noms fournis sont marqués pour être
exportés automatiquement dans l'environnement des commandes
exécutées par la suite. Si l'option -f est
indiquée, les noms se rapportent à des fonctions. Si
aucun nom n'est donné ou si l'option -p est fournie,
une liste de noms de toutes les variables exportées est
affichée. L'option -n conduit à supprimer l'attribut
d'exportation de toutes les variables nommées. Si un nom de
variable est suivi par =mot, la valeur de la variable est
configurée à mot. export renvoie un
état final de 0, sauf si une option incorrecte est
rencontrée, si un des noms n'est pas un nom correct de
variable de l'interpréteur, ou si l'option -f est fournie
avec un nom qui n'est pas une fonction.
- fc [-e
éditeur] [-lnr] [première]
[dernière]
- fc -s
[motif=nouveau] [commande]
- La première forme sélectionne un intervalle de commandes de
la première à la dernière dans la file
d’historique et l’affiche ou l’édite pour les
réexécuter. La première et la
dernière peuvent être indiquées sous forme de
chaînes (pour trouver la dernière commande commençant
par cette chaîne) ou sous forme numérique (un indice dans la
file d'historique où un nombre négatif est utilisé
comme décalage par rapport au numéro de la commande
actuelle). Sur la liste, une première ou une
dernière de valeur 0 est équivalente à
-1, et -0 est équivalent à la commande
actuelle (habituellement la commande fc) ; autrement,
0 est équivalent à -1 et -0 n'est pas
valable. Si la dernière n'est pas indiquée, elle est
configurée à la commande actuelle si l'on veut afficher la
liste (ainsi ``fc -l -10'' affiche les 10 dernières commandes) et
à l'identique de la première sinon. Si la
première n'est pas indiquée, elle est
configurée à la commande précédente pour une
édition et à -16 pour l'affichage de liste.
L'option -n supprime l'affichage des numéros
dans la liste. L'option -r inverse l'ordre des commandes. Si
l'option -l est indiquée, les commandes sont
affichées sur la sortie standard. Sinon, l'éditeur
indiqué est appelé avec un fichier contenant les commandes
sélectionnées. Si aucun éditeur n'est
indiqué, on utilise la valeur de la variable FCEDIT
et la valeur de EDITOR si
FCEDIT n'existe pas. Si aucune variable n'existe,
vi est utilisé. Lorsque l'édition se termine, les
commandes sont affichées puis exécutées.
Dans la seconde forme, la commande est
réexécutée après avoir remplacé
chaque instance du motif par nouveau. commande est
interprétée de la même façon que
première ci-dessus. Un alias utile pour cela est
``r="fc -s"'', ainsi en tapant ``r cc'' on relance la
dernière commande commençant par ``cc'' et en tapant ``r''
on réexécute la commande précédente.
Lorsque la première forme est utilisée, la
valeur renvoyée est 0, sauf si une option incorrecte est
trouvée ou si première ou dernière
indiquent des lignes d'historique hors d'atteinte. Si l'option -e
est fournie, la valeur renvoyée est celle de la dernière
commande exécutée ou un échec si une erreur s'est
produite avec le fichier temporaire des commandes. Avec la seconde
forme, l'état renvoyé est celui de la commande
réexécutée, sauf si commande n'indique pas
une ligne correcte de l'historique, auquel cas fc renvoie un
échec.
- fg
[tâche]
- Reprendre la tâche au premier plan qui devient la
tâche actuelle. Si aucune tâche n'est
précisée, l'interpréteur utilise la notion de
tâche actuelle. La valeur renvoyée est celle de la
commande placée au premier plan ou un échec si le
contrôle des tâches est désactivé ou, lorsque
le contrôle des tâches est activé, si la
tâche n'indique pas une tâche correcte ou si la
tâche indique une tâche lancée sans
contrôle des tâches.
- getopts
chaîne_d_options nom [arguments ...]
- getopts est utilisé par les scripts d'interpréteur
pour analyser les paramètres positionnels. La
chaîne_d_options contient l'ensemble des caractères
d'options à reconnaître ; si un caractère est
suivi par un deux-points, l'option est censée avoir un argument,
qui devrait en être séparé par une espace. Les
caractères deux-points et le point d'interrogation ne peuvent pas
être utilisés comme caractères d'option. À
chaque appel, getopts place l'option suivante dans la variable de
l'interpréteur dont le nom est fourni, en la créant
si elle n'existe pas et l'indice de l'argument suivant à traiter
dans la variable OPTIND. OPTIND est
initialisée à 1 à chaque appel d'un
interpréteur ou d'un script. Quand une option nécessite un
argument, getopts place cet argument dans la variable
OPTARG. L'interpréteur ne réinitialise
pas OPTIND automatiquement, il faut le faire
manuellement entre des appels multiples à getopts au sein du
même appel d'interpréteur si un nouveau jeu de
paramètres doit être utilisé.
Lorsque la fin des options est atteinte, getopts
termine avec une valeur renvoyée strictement supérieure
à zéro. OPTIND est positionné
à l'indice du premier argument obligatoire et un point
d'interrogation (?) est placé dans la variable
nom.
getopts analyse en principe les paramètres
positionnels, mais si plus d'arguments sont indiqués comme valeur
d'arguments, getopts analysera ces derniers à la
place.
getopts peut signaler des erreurs de deux
façons. Si le premier caractère de la
chaîne_d_options est un deux-points, les erreurs sont
signalées de façon silencieuse. Lors d'un
fonctionnement normal, des messages de diagnostic sont affichés
si une option est incorrecte ou s'il manque un argument d'option. Si la
variable OPTERR est configurée à
0, aucun message d'erreur ne sera affiché,
même si le premier caractère de la
chaîne_d_options n'est pas un deux-points.
Si une option incorrecte est rencontrée, getopts
place un point d'interrogation (?) dans la variable nom,
affiche un message d'erreur (s'il n'est pas en mode silencieux) et
détruit la variable OPTARG. Si getopts
fonctionne en mode silencieux, le caractère d'option est
placé dans OPTARG et aucun message de
diagnostic n'est affiché.
Lorsqu'un argument d'option nécessaire est absent et si
getopts n'est pas silencieux, un point d'interrogation (?)
est placé dans la variable nom, OPTARG est
détruite et un message de diagnostic est affiché.
Si getopts est silencieux, un deux-points (:) est
placé dans la variable nom et OPTARG est
positionné à l'option monocaractère
trouvée.
getopts renvoie vrai si une option, indiquée ou
non, est trouvée. Il renvoie faux si la fin des options est
atteinte ou si une erreur se produit.
- hash [-lr]
[-p fichier] [-dt] [nom]
- Chaque fois que hash est invoquée, le chemin d'accès
complet de la commande nom est déterminé en examinant
les répertoires de $PATH, et mémorisé. Tous
les chemins précédemment mémorisés sont
supprimés. Si l'option -p est fournie, aucune recherche de
chemin d'accès n'est effectuée et le fichier est
utilisé comme chemin d'accès complet pour la commande.
L'option -r conduit l'interpréteur à oublier tous les
emplacements mémorisés. L'option -d conduit
l'interpréteur à oublier tous les emplacements
mémorisés de chaque nom. Si l'option -t est
fournie, le chemin d'accès complet de chaque nom
correspondant est affiché. Si plusieurs arguments nom sont
fournis avec -t, le nom est affiché avant chaque
chemin d'accès complet associé. L'option -l conduit
à afficher la sortie dans un format réutilisable en
entrée. Si aucun argument n'est indiqué ou si seulement
-l est fournie, des informations sur les commandes
mémorisées sont affichées. La valeur renvoyée
est vrai, sauf si nom n'est pas trouvé ou si une option
incorrecte est fournie.
- help [-dms]
[motif]
- Afficher des informations d'aide au sujet des commandes internes. Si un
motif est indiqué, help fournit de l'aide sur toutes
les commandes internes correspondant à ce motif, sinon, une
liste des commandes internes et des structures de contrôle de
l'interpréteur est affichée.
- -d
- Afficher une courte description de chaque motif.
- -m
- Afficher la description de chaque motif dans un format du type
pages de manuel.
- -s
- Afficher seulement un court synopsis d'utilisation de chaque
motif.
L'état renvoyé est 0, sauf si aucune commande
ne correspond au motif.
- history
[n]
- history
-c
- history -d
nombre
- history -d
début-fin
- history
-anrw [fichier]
- history
-p argument [argument ...]
- history
-s argument [argument ...]
- Sans options, afficher la liste des commandes de la file d'historique,
avec les numéros de ligne. Les lignes marquées avec un
* ont été modifiées. Un argument n
permet de n'afficher que les n dernières lignes. Si la
variable de l'interpréteur HISTTIMEFORMAT existe et
n'est pas NULL, elle est utilisée comme chaîne de
format pour strftime(3) afin d'afficher l'horodatage associé
à chaque élément de l'historique. Aucun blanc ne
sépare l'horodatage ainsi mis en forme de la ligne d'historique. Si
un argument fichier est fourni, il est utilisé comme nom de
fichier d'historique ; sinon la valeur de HISTFILE
est utilisée. Les options, si fournies, ont les
significations suivantes :
- -c
- Effacer la file de l'historique en supprimant tous les
éléments.
- -d nombre
- Supprimer l'entrée d'historique à la position nombre.
Si nombre estnégatif, il est interprété comme
relatif à un nombre plus grand que celui de la dernière
position de l'historique, ainsi les indices négatifs comptent
à rebours depuis la fin de l'historique et un indice -1 fait
référence à la commande history -d
actuelle.
- -d
début-fin
- Supprimer la plage d'entrées d'historique entre les positions
début et fin incluses. Les valeurs positives et
négatives pour début et fin sont
interprétées comme décrites ci-dessus.
- -a
- Ajouter les « nouvelles » lignes d'historique.
Ce sont celles créées depuis le début de la session
actuelle de bash, mais pas déjà ajoutées dans
le fichier d'historique.
- -n
- Lire dans le fichier d'historique les lignes non encore lues et les
ajouter à la file d'historique actuelle. Il s'agit des lignes qui
ont été ajoutées dans le fichier d'historique depuis
le début de la session bash.
- -r
- Lire le contenu du fichier et l'ajouter à l’historique
actuel.
- -w
- Écrire la liste actuelle d’historique dans le fichier
d’historique, en écrasant le contenu
précédent.
- -p
- Effectuer la substitution d'historique sur les arguments suivants
et afficher le résultat sur la sortie standard. Ne pas
mémoriser les résultats dans la file d'historique. Chaque
argument doit être protégé pour
désactiver le développement normal de l'historique.
- -s
- Conserver les arguments dans la file d'historique comme un unique
élément. La dernière commande de la file d'historique
est supprimée avant que les arguments ne soient
ajoutés.
Si la variable HISTTIMEFORMAT existe, les
informations d'horodatage associées à chaque
élément de l'historique sont écrites dans le fichier
d'historique, repérées par le caractère de commentaire
d'historique. Quand le fichier d'historique est lu, les lignes
commençant par le caractère de commentaire d'historique suivi
immédiatement par un chiffre sont considérés comme des
horodatages de la ligne d'historique précédente. La valeur
renvoyée est 0, sauf si une option incorrecte est fournie, si
une erreur se produit durant la lecture ou l'écriture du fichier, si
une plageou un nombre incorrects sont fournis comme argument à
-d ou si le développement de l'historique fourni en argument
à -p échoue.
- jobs [-lnprs] [
tâche ... ]
- jobs -x
commande [ arguments ... ]
- La première forme affiche la liste des tâches actives. Les
options ont les significations suivantes :
- -l
- Afficher les PID, en plus des informations normales.
- -n
- Afficher uniquement des informations sur les tâches dont
l'état a changé depuis la dernière notification de
leur état à l'utilisateur.
- -p
- Afficher uniquement le PID du meneur du groupe de processus de la
tâche.
- -r
- N’afficher que les tâches en cours d'exécution.
- -s
- N’afficher que les tâches suspendues.
Si une tâche est indiquée, l'affichage est
restreint aux informations relatives à cette tâche.
L'état renvoyé est 0, sauf si une option incorrecte est
rencontrée ou si une tâche incorrecte est fournie.
Si l'option -x est fournie, jobs remplace toute
tâche trouvée dans la commande ou dans ses
arguments avec les Process Group ID correspondant, puis il
exécute la commande en lui transmettant les arguments
et en renvoyant son état final.
- kill [-s
signal | -n num-signal | -signal]
[pid | tâche] ...
- kill
-l|-L [signal | état_final]
- Envoyer le signal indiqué par signal ou num-signal
aux processus indiqués par pid ou par tâche.
signal est soit sous la forme de nom de signal (indifférent
à la casse), comme SIGKILL (avec ou sans le
préfixe SIG), soit sous forme
numérique ; num-signal est un numéro
de signal. Si signal est absent, SIGTERM est
supposé par défaut. Un argument -l provoque
l'affichage de la liste des noms de signaux. Si des arguments sont fournis
quand -l est indiqué, les noms des signaux correspondant aux
arguments sont affichés et l'état renvoyé est
0. L'argument état_final de l'option -l est un
nombre indiquant soit un numéro de signal, soit l'état final
d'un processus terminé par un signal. L'option -L est
équivalente de -l. kill renvoie vrai si au moins un
signal a été envoyé avec succès ou faux si une
erreur s'est produite ou si une option incorrecte a été
rencontrée.
- let argument
[argument ...]
- Chaque argument est une expression arithmétique à
évaluer (consultez ÉVALUATION
ARITHMÉTIQUE ci-dessus). above). Si l'évaluation
du dernier argument donne 0, let renvoie
1 ; sinon 0 est renvoyé.
- local [option]
[nom[=valeur] ...] - ]
- Pour chaque argument, une variable locale nom est
créée et la valeur lui est affectée.
L'option peut être n'importe quelle option acceptée
par declare. Quand local est utilisé dans une
fonction, la variable nom possède une portée visible
restreinte à cette fonction et ses enfants. Si nom est
-, les options de l'interpréteur sont réglées
à locales pour la fonction dans laquelle local est
invoquée : les options de l'interpréteur,
modifiées en utilisant la commande interne set dans la
fonction, sont restaurées à leur valeur originale quand la
fonction redonne la main. La restauration est effectuée comme si
une série de commandes set avaient été
exécutées pour restaurer les valeurs qui étaient en
place avant la fonction. Sans opérandes, local affiche la
liste des variables locales sur la sortie standard. Une utilisation de
local hors des fonctions est erronée. La valeur
renvoyée est 0, sauf si local est utilisé hors
d'une fonction, si un nom incorrect est fourni ou si nom est
une variable en lecture seule.
- logout
- Terminer un interpréteur de connexion.
- mapfile
[-d délimiteur] [-n nombre] [-O
origine] [-s nombre] [-t] [-u df]
[-C rappel] [-c quantum]
[tableau]
- readarray
[-d délimiteur] [-n nombre] [-O
origine] [-s nombre] [-t] [-u df]
[-C rappel] [-c quantum]
[tableau]
- Lire les lignes depuis l'entrée standard dans la variable de type
tableau indicé tableau, ou depuis le descripteur de fichier
df si l'option -u est fournie. La variable
MAPFILE est le tableau par défaut. Les
options, si fournies, ont les significations suivantes :
- -d
- Le premier caractère de délimiteur est utilisé
pour terminer la ligne de saisie, plutôt qu'un changement de ligne.
Si délimiteur est une chaîne vide, mapfile
termine une ligne quand il lit un caractère NUL.
- -n
- Copier au plus nombre lignes. Si nombre est 0, toutes les
lignes sont copiées.
- -O
- Commencer l'affectation de tableau à l'indice
origine. L'indice par défaut est 0.
- -s
- Supprimer les nombre premières lignes lues.
- -t
- Éliminer un délimiteur final (par défaut
changement de ligne ) de chaque ligne lue.
- -u
- Lire les lignes à partir du descripteur de fichier df
plutôt que depuis l'entrée standard.
- -C
- Évaluer rappel à chaque fois que quantum
lignes sont lues. L'option -c précise le
quantum.
- -c
- Préciser le nombre de lignes entre chaque appel à
rappel.
Si -C est précisé sans -c, le quantum
par défaut est 5000. Quand rappel est évalué,
l'indice du prochain élément de tableau à affecter et
la ligne à affecter à cet élément sont fournis
en arguments supplémentaires. rappel est évalué
après la lecture de la ligne, mais avant l'affectation de
l'élément de tableau.
Si aucune origine explicite n'est fournie, mapfile effacera
tableau avant de lui affecter des valeurs.
mapfile termine avec succès sauf si une option ou un
de ses arguments n'est pas valable, ou si tableau n'est pas valable,
n'est pas un tableau indicé ou si son affectation est impossible.
- popd [-n]
[+n] [-n]
- Enlever des éléments de la pile des répertoires. Les
éléments sont numérotés à partir de
0 avec le premier répertoire listé par dirs.
Sans argument popd supprime le répertoire du sommet de la
pile et un cd est effectué en direction du nouveau
répertoire au sommet. Les arguments, si fournis, ont les
significations suivantes :
- -n
- Empêcher le changement normal de répertoire lors de la
suppression d'un répertoire de la pile. Seule la pile est
manipulée.
- +n
- Supprimer de la pile le n-ième élément de la
liste affichée par dirs, en comptant depuis la gauche
à partir de zéro. Par exemple : ``popd +0''
enlève le premier répertoire, ``popd +1'' le second.
- -n
- Supprimer le n-ième élément de la liste
affichée par dirs, en comptant depuis la droite à
partir de zéro. Par exemple : ``popd -0'' supprime le
dernier répertoire et ``popd -1'' l'avant-dernier.
Si l'élément au sommet de la pile de
répertoires est modifié et si l'option n n'est pas
fournie, popd utilise la commande interne cd pour changer vers
le répertoire au sommet de la pile. Si cd échoue,
popd renvoie une valeur différente de zéro.
Autrement, popd renvoie faux si une option incorrecte est
trouvée, si la pile de répertoires est vide ou si une pile de
répertoires absente est indiquée.
Si la commande popd réussit, bash effectue un
dirs pour afficher le contenu final de la pile de répertoires
et l'état renvoyé est 0.
- printf [-v
var] format [arguments]
- Écrire les arguments mis en forme sur la sortie standard
sous le contrôle du format. L'option -v conduit
à affecter la sortie à la variable var plutôt
que de l'afficher sur la sortie standard.
Ce format est une chaîne de caractères
contenant trois types d'objets : les caractères normaux,
qui sont simplement copiés sur la sortie standard, les
caractères de protection qui sont convertis puis copiés
sur la sortie standard et les spécifications de format, qui
conduisent chacun à l'affichage des arguments successifs.
En plus des spécifications de format standard de
printf(1), printf interprète les extensions
suivantes :
- %b
- conduit printf à développer les suites de
caractères de protection dans l'argument correspondant de la
même manière que echo -e.
- %q
- conduit printf à afficher l'argument correspondant
dans un format réutilisable en entrée de
l'interpréteur ;
- %Q
- comme %q, mais applique toute précision fournie à
l'argument avant de le protéger.
- %(formatdate)T
- conduit printf à afficher la chaîne date-heure
résultant de l'utilisation de formatdate en tant que
chaîne de format pour strftime(3). L'argument
correspondant est un entier représentant le temps en seconde
écoulé depuis epoch. Deux valeurs particulières
d'argument peuvent être utilisées : -1
représente l'heure actuelle et -2 l'heure à laquelle
l'interpréteur a été invoqué. Si aucun
argument n’est indiqué, la conversion se comporte comme si
-1 avait été fourni. C’est une exception au
comportement habituel de printf.
Les directives %b, %q et %T utilisent toutes les arguments de
largeur et de précision de champ à partir de la
spécification de format et écrivent autant d'octets que
l'argument développé (ou utilisent autant d'espace qu'un champ
pour cet argument) qui contient habituellement plus de caractères que
l'original.
Les arguments des spécificateurs de format qui ne sont pas
des chaînes sont traités comme des constantes C, sauf qu'un
signe plus ou moins est permis au début, et que, si le premier
caractère est un guillemet simple ou double, la valeur est la valeur
ASCII du caractère suivant.
Le format est réutilisé si nécessaire
pour englober tous les arguments. Si le format demande plus
d'arguments que fournis, les spécifications
supplémentaires se comportent comme si une valeur zéro ou une
chaîne NULL, suivant le besoin, avaient été fournies.
La valeur renvoyée est zéro en cas de succès,
différente de zéro en cas d'échec.
- pushd [-n]
[+n] [-n]
- pushd [-n]
[rép]
- Ajouter un répertoire au sommet de la pile des répertoires
ou effectuer une rotation dans la pile, en ramenant le répertoire
actuel au sommet. Sans argument, la commande pushd échange
les deux éléments au sommet de la pile des
répertoires. Les arguments, si fournis, ont les significations
suivantes :
- -n
- Empêcher le changement normal de répertoire lors d'une
rotation ou d'un ajout de répertoires dans la pile. Ainsi, seule la
pile est manipulée.
- +n
- Effectuer une rotation dans la pile, de façon à amener au
sommet le n-ième répertoire (de la liste
affichée par dirs, en comptant depuis la gauche à
partir de zéro).
- -n
- Effectuer une rotation dans la pile, de façon à amener au
sommet le n-ième répertoire (de la liste
affichée par dirs, en comptant depuis la gauche à
partir de zéro).
- rép
- Ajouter répertoire au sommet de la pile des
répertoires
Après que la pile a été modifiée, si
l'option -n n'a pas été fournie, pushd utilise
la commande interne cd pour changer vers le répertoire au
sommet de la pile. Si cd échoue, pushd renvoie une
valeur différente de zéro.
Autrement, si aucun argument n'est fourni, pushd renvoie
0 sauf si la pile des répertoires est vide. Lors d'une
rotation de la pile des répertoires, pushd renvoie 0
sauf si la pile est vide ou si un élément inexistant dans la
pile est indiqué.
Si la commande pushd réussit, bash effectue
un dirs pour montrer le contenu final de la pile du
répertoire.
- pwd [-LP]
- Afficher le chemin d'accès absolu au répertoire de travail
actuel. Le chemin ne contiendra pas de liens symboliques si l'option
-P est fournie, ou si l'option -o physical de la commande
interne set est activée. Si l'option -L est
utilisée, le chemin affiché peut contenir des liens
symboliques. L'état renvoyé est 0, sauf si une erreur
s'est produite lors de la lecture du nom du répertoire actuel ou si
une option incorrecte est fournie.
- read [-ers]
[-a tableau] [-d délimiteur] [-i
texte] [-n nb_car] [-N nb_car] [-p
invite] [-t délai] [-u df]
[nom ...]
- Une ligne est lue depuis l'entrée standard ou à partir du
descripteur de fichier df fourni en argument à l'option
-u, découpée en mots comme décrit above dans
Découpage en mots, puis le premier mot de cette ligne est
affecté au premier nom, le second mot au second nom,
et ainsi de suite. S'il y a plus de mots que de noms, les mots restants et
leurs séparateurs intercalaires sont affectés au dernier
nom. S'il y a moins de mots lus dans le flux d'entrée que de
variables, des valeurs vides sont affectées à celles
restantes. Les caractères contenus dans la variable
IFS sont utilisés pour découper la
ligne en mots en utilisant les mêmes règles que celles
utilisées par l’interpréteur pour le
développement (décrites above dans
Découpage en mots). Le caractère
contre-oblique (\) permet de supprimer toute signification
spéciale pour le caractère suivant et autorise la
continuation de ligne. Les options, si fournies, ont les significations
suivantes :
- -a
tableau
- Les mots sont affectés aux indices successifs d'une variable
tableau de nom tableau, en commençant à 0.
tableau est détruit avant que de nouvelles valeurs ne soient
affectées. Les autres arguments nom sont
ignorés.
- -d
délimiteur
- Le premier caractère de délimiteur est utilisé
pour terminer la ligne de saisie, plutôt qu'un changement de ligne.
Si délimiteur est la chaîne vide, read termine
une ligne quand il lit un caractère NUL.
- -e
- Si l'entrée standard provient d'un terminal, la bibliothèque
readline (consultez READLINE above) est
utilisée pour obtenir la ligne. Readline utilise les configurations
d'édition en cours (ou par défaut, si l'édition de
ligne n'était pas préalablement active), mais utilise le
complètement de nom de fichier par défaut de
readline.
- -i texte
- Si readline est utilisée pour lire la ligne, texte
est placé dans le tampon d'édition avant le début de
l'édition.
- -n
nb_car
- read s'arrête après avoir lu nb_car
caractères plutôt que d'attendre une ligne complète
en entrée, mais un délimiteur est respecté si moins
de nb_car caractères ont été lus avant le
délimiteur.
- -N nb_car
- read s'arrête après avoir lu exactement nb_car
caractères plutôt que d'attendre une ligne complète
en entrée, sauf si une fin de fichier (EOF) est rencontrée
ou si read dépasse son délai de réponse. Les
délimiteurs rencontrés en entrée ne sont pas
traités spécialement et n'entraînent pas la fin de
read avant que nb_car caractères n'aient
été lus. Le résultat pas découpé selon
les caractères dans IFS ; le but est que la variable
soit exactement des caractères lus (à l'exception du
caractère contre-oblique ; consultez ci-dessous l'option
-r).
- -p invite
- Afficher invite sur la sortie d'erreur standard, sans
caractère final de changement de ligne, avant d'essayer de lire
toute nouvelle saisie. L'invite est affichée seulement si
l'entrée vient d'un terminal.
- -r
- La contre-oblique n'agit pas comme un caractère de protection. La
contre-oblique est considérée comme faisant partie de la
ligne. En particulier, une contre-oblique suivie d'un changement de ligne
ne peut pas être considérée comme une continuation de
ligne.
- -s
- Mode silencieux. Si une entrée arrive à partir d'un
terminal, les caractères ne sont pas affichés.
- -t
attente
- Conduire read à expirer et renvoyer un échec si une
ligne complète en entrée (ou un nombre indiqué de
caractères) n'a pas été lue dans le
délai en seconde. délai est un nombre
décimal avec éventuellement des chiffres après la
virgule (NdT : point en l'occurrence). Cette option n'est effective
que si read lit l'entrée à partir d'un terminal, d'un
tube, ou depuis un autre fichier spécial ; elle n'a aucun
effet lors de la lecture d'un fichier normal. Si read expire,
read sauvegarde toute entrée partielle lue dans la variable
nom indiquée. Si délai est nul, read se
termine immédiatement, sans essayer de lire des données.
L’état de sortie est 0 si une entrée est
disponible pour le descripteur de fichier indiqué, ou la lecture
renverra EOF, non nulle sinon. L'état final est
supérieur à 128 si le délai est
dépassé.
- -u df
- Lire l'entrée à partir du descripteur de fichier
df.
Si aucun nom n'est fourni, la ligne lue, sans autre
modification que le retrait du délimiteur de fin, est affectée
à la variable REPLY. Le code renvoyé est
zéro, sauf si une fin de fichier (EOF) est rencontrée, si
read dépasse son délai de réponse (auquel cas le
code renvoyé est plus grand que 128), en cas d’erreur
d’affectation (comme une affectation de variable à une
variable en lecture seule) ou si un descripteur de fichier incorrect est
fourni en argument de -u.
- readonly
[-aAf] [-p] [nom[=mot] ...]
- Les noms indiqués reçoivent un attribut lecture
seule ; les valeurs de ces noms ne pourront plus être
modifiées par des affectations ultérieures. Si l'option
-f est fournie, les fonctions correspondant à ces
noms sont marquées en conséquence. L'option -a
restreint l'action aux variables tableaux indicés ; l'option
-A restreint l'action aux variables tableaux associatifs. Si les
deux options sont fournies, -A est prioritaire. Si aucun argument
nom n'est indiqué ou si l'option -p est fournie, une
liste de tous les noms en lecture seule est affichée. Les autres
options peuvent être utilisées pour restreindre l'affichage
à un sous-ensemble de l'ensemble des noms en lecture seule.
L'option -p conduit à afficher la sortie dans un format
susceptible d'être réutilisé en entrée. Si le
nom d'une variable est suivi par =mot, la variable est
configurée à mot. L'état renvoyé est
0, sauf si une option incorrecte a été
rencontrée, si l'un des noms n'est pas un nom correct de
variable de l'interpréteur ou si l'option -f est fournie
avec un nom qui n'est pas une fonction.
- return
[n]
- Forcer une fonction à arrêter son exécution et
à renvoyer la valeur indiquée par n dans son contexte
d'appel. Si n est omis, la valeur de retour renvoyée est
celle de la dernière commande exécutée dans le corps
de la fonction. Si return est exécuté par un
gestionnaire de capture, la dernière commande utilisée pour
déterminer l'état est la dernière commande
exécutée avant le gestionnaire de capture. Si return
est exécutée durant une capture de DEBUG, la
dernière commande utilisée pour déterminer
l'état est la dernière commande exécutée par
le gestionnaire de capture avant que return soit invoquée.
Si return est utilisée hors d'une fonction, mais pendant
l'exécution d'un script par la commande . (source),
elle conduit à l'arrêt de l'exécution du script par
l'interpréteur et renvoie comme état final du script soit
n, soit l'état final de la dernière commande
exécutée dans le script. Si n est fourni, la valeur
de retour est ses 8 bits de poids faible. La valeur de retour est
non nulle si un argument non numérique est fourni à
return, ou si elle est utilisée hors d'une fonction ou pas
lors de l'exécution d'un script par . ou source.
Toute commande associée à la capture de RETURN est
exécutée avant la reprise de l'exécution après
la fonction ou le script.
- set
[-abefhkmnptuvxBCEHPT] [-o nom_d_option] [--]
[-] [argument ...]
- set
[+abefhkmnptuvxBCEHPT] [+o nom_d_option] [--]
[-] [argument ...]
- Sans options, afficher le nom et la valeur de toutes les variables de
l'interpréteur dans un format susceptible d'être
réutilisé en entrée pour créer ou
réinitialiser les variables actuelles. Les variables en lecture
seule ne peuvent pas être réinitialisées. En mode
POSIX, seules les variables de l'interpréteur sont
affichées. La sortie est triée en fonction des
paramètres linguistiques régionaux actuels. Lorsque des
options sont indiquées, elles créent ou détruisent
des attributs de l'interpréteur. Tous les arguments restant
après traitement des options sont considérés comme
des valeurs pour les paramètres positionnels et sont
affectés, dans l'ordre, à : $1, $2,
... $n. Les options, si indiquées, ont les
significations suivantes :
- -a
- Donner l'attribut export aux variables et fonctions créées
ou modifiées et les marquer pour qu'elles soient exportées
dans l'environnement des commandes exécutées
ultérieurement.
- -b
- Signaler l'état des tâches terminées en
arrière-plan immédiatement, plutôt que d'attendre
l'affichage de la prochaine invite de base. N'est effectif que si le
contrôle des tâches est activé.
- -e
- Se terminer immédiatement si un pipeline (qui peut
être réduit à une unique commande simple), une
liste ou une commande composée (consultez
GRAMMAIRE DE L'INTERPRÉTEUR above), se
termine avec un état différent de zéro.
L'interpréteur ne se termine pas si la commande qui échoue
fait partie d'une liste de commandes suivant immédiatement un mot
clef while ou until, d'un test suivant les mots
réservés if ou elif, d'une commande
exécutée dans une liste && ou || sauf
si la commande est située après le dernier &&
ou ||, d'une commande de pipeline à l'exception de la
dernière, ou si la valeur renvoyée par la commande est
inversée par !. Si une commande composée autre
qu’un sous-interpréteur renvoie un état non nul parce
qu’une commande échoue alors que -e était
ignoré, l’interpréteur ne se termine pas. Une capture
sur ERR, si existante, est exécutée avant que
l'interpréteur ne se termine. Cette option s'applique à
l'environnement de l'interpréteur ainsi qu'à l'environnement
de chaque sous-interpréteur individuellement (consultez
ENVIRONNEMENT D'EXÉCUTION DES COMMANDES
above), et peut conduire des sous-interpréteurs à se
terminer avant d'y avoir exécuté toutes les commandes.
Si une commande composée ou une fonction de
l’interpréteur s’exécutent dans un contexte
où -e est ignoré, aucune des commandes
exécutées dans une commande composée ou dans un
corps de fonction ne sera affectée par le réglage
-e, même si -e est défini et qu’une
commande renvoie un état d’échec. Si une commande
composée ou une fonction de l’interpréteur
définissent -e pendant son exécution dans un
contexte où -e est ignoré, ce réglage
n’aura aucun effet avant la fin de la commande composée ou
de la commande contenant l’appel de fonction.
- -f
- Désactiver le développement des chemins.
- -h
- Mémoriser l'emplacement des commandes lors de leur
exécution. Activée par défaut.
- -k
- Tous les arguments sous la forme d'affectations sont placés dans
l'environnement d'une commande, et non pas seulement ceux qui
précèdent le nom de la commande.
- -m
- Mode supervision. Le contrôle des tâches est activé.
Cette option est activée par défaut pour les
interpréteurs interactifs sur les systèmes qui le permettent
(consultez CONTRÔLE DES TÂCHES above).
Tous les processus sont exécutés dans un groupe de processus
séparé. Quand une tâche en arrière-plan se
termine, l’interpréteur affiche une ligne contenant son
état final.
- -n
- Lecture de commandes sans exécution. Cela peut être
utilisé pour rechercher les erreurs de syntaxe dans un script.
Cette option est ignorée par les interpréteurs
interactifs.
- -o
nom_d_option
- Le nom_d_option est l'un des suivants :
- allexport
- Identique à -a.
- braceexpand
- Identique à -B.
- emacs
- Utiliser une interface d'édition des lignes de commande
« à la Emacs ». C'est le comportement
activé par défaut quand l'interpréteur est
interactif, sauf si l'interpréteur est démarré avec
l'option --noediting. L'interface d'édition utilisée
par read -e est modifiée également.
- errexit
- Identique à -e.
- errtrace
- Identique à -E.
- functrace
- Identique à -T.
- hashall
- Identique à -h.
- histexpand
- Identique à -H.
- history
- Activer l'historique des commandes, comme décrit above dans
HISTORY. Cette option est activée par défaut
dans les interpréteurs interactifs.
- ignoreeof
- Identique à l'exécution de la commande d'interpréteur
``IGNOREEOF=10'' a été exécutée (consultez
Variables de l'interpréteur above).
- keyword
- Identique à -k.
- monitor
- Identique à -m.
- noclobber
- Identique à -C.
- noexec
- Identique à -n.
- noglob
- Identique à -f.
- nolog
- Actuellement ignorée.
- notify
- Identique à -b.
- nounset
- Identique à -u.
- onecmd
- Identique à -t.
- physical
- Identique à -P.
- pipefail
- Si existante, la valeur renvoyée par un pipeline est la valeur de
la dernière commande (la plus à droite) à terminer
avec un état final différent de zéro ou zéro
si toutes les commandes du pipeline terminent avec succès.
Désactivée par défaut.
- posix
- Aligner le comportement de bash sur la norme (mode POSIX),
en ce qui concerne les options dont l'action par défaut
diffère de la norme POSIX. La section VOIR
AUSSI below ci-dessous référence un document
précisant la façon dont le mode POSIX affecte le
comportement de bash.
- privileged
- Identique à -p.
- verbose
- Identique à -v.
- vi
- Utiliser une interface d'édition des lignes de commande
« à la vi ». L'interface
d'édition utilisée par read -e est modifiée
également.
- xtrace
- Identique à -x.
Si -o est fournie sans nom_d_option, les valeurs
actuelles des options sont affichées. Si +o est fournie sans
nom_d_option, la série de commandes set permettant de
recréer la configuration actuelle d'options est affichée sur
la sortie standard.
- -p
- Basculer en mode privilégié. Dans ce mode, les
fichiers $ENV et $BASH_ENV ne sont pas traités, les
fonctions de l'interpréteur ne sont pas héritées de
l'environnement, et les variables SHELLOPTS,
BASHOPTS, CDPATH, et
GLOBIGNORE, si présentes dans
l'environnement, sont ignorées. Si l'interpréteur
démarre avec un UID (ou respectivement un GID) effectif
différent de son UID (GID) réel et si l'option -p
n'est pas fournie, ce comportement est appliqué et l'UID (GID)
effectif est positionné à l'UID (GID) réel. Si
l'option -p est fournie au démarrage, l'UID (GID) effectif
n'est pas modifié. Désactiver cette option conduit à
la configuration des UID et GID effectifs à la valeur des UID et
GID réels.
- -r
- Activer le mode interpréteur restreint. Cette option ne peut
être annulée une fois qu'elle a été
définie.'
- -t
- Terminer après lecture et exécution d'une commande.
- -u
- Considérer les variables inexistantes et les paramètres
différents des paramètres spéciaux
« @ » et « * », ou
les variables tableau indicées par @ ou *, comme des
erreurs lors du développement des paramètres. Si un
développement de variable inexistante ou de paramètre est
tenté, l'interpréteur affiche un message d'erreur et, s'il
n'est pas interactif, termine avec un état différent de
zéro.
- -v
- Afficher les lignes en entrée de l'interpréteur lorsqu'elles
sont lues.
- -x
- Après le développement de chaque commande simple,
commande for, commande case, commande select ou
commande for arithmétique, afficher la valeur
développée de PS4, suivie de la commande et
ses arguments développés ou la liste de mots
associés.
- -B
- L'interpréteur effectue le développement des accolades
(consultez Développement des accolades above).
Activée par défaut.
- -C
- Si configurée, bash n'écrasera pas un fichier
existant avec les opérateurs >, >& et
<>. Ce comportement peut être surpassé lors de
la création d'un fichier de sortie en utilisant l'opérateur
de redirection >| à la place de >.
- -E
- Si configurée, toute capture sur ERR est
héritée par les fonctions d'interpréteur, les
substitutions de commandes et les commandes exécutées dans
un sous-interpréteur. La capture de ERR n'est normalement
pas héritée dans de tels cas.
- -H
- Activer le style ! de substitution d'historique. C'est le
comportement par défaut lorsque l'interpréteur est
interactif.
- -P
- Si configurée, l'interpréteur ne résout pas les liens
symboliques en exécutant des commandes comme cd qui
modifient le répertoire de travail. Il utilise à la place le
répertoire physique. Par défaut bash suit la
chaîne logique des répertoires lors des commandes qui
modifient le répertoire actuel.
- -T
- Si configurée, toutes les captures de DEBUG et RETURN
sont héritées par les fonctions de l'interpréteur,
les substitutions de commande et les commandes exécutées
dans un sous-interpréteur. Les captures de DEBUG et
RETURN ne sont normalement pas héritées dans de tels
cas.
- --
- Si aucun argument ne suit cette option, alors les paramètres
positionnels sont détruits. Sinon, les paramètres
positionnels sont configurés aux arguments, même si
certains d'entre eux commencent par un -.
- -
- Marquer la fin des options, tous les arguments restants sont alors
affectés aux paramètres positionnels. Les options -x
et -v sont désactivées. S'il n'y a pas
d'arguments, les paramètres positionnels ne sont pas
modifiés.
Par défaut les attributs sont désactivés,
sauf indication contraire. En utilisant « + »
à la place de « - », les options sont
désactivées. Les options peuvent également être
fournies en argument lors de l'appel de l'interpréteur. Le jeu actuel
des options peut être trouvé dans $-. La valeur
renvoyée est toujours vrai, sauf si une option incorrecte est
rencontrée.
- shift
[n]
- Les paramètres positionnels à partir de n+1 ... sont
renommés en $1 .... Les paramètres
représentés par les nombres $# jusqu'à
$#-n+1 sont détruits. n doit être un
entier positif inférieur ou égal à $#. Si
n vaut 0, aucun paramètre n'est modifié. Si
n est omis, on suppose qu'il vaut 1. Si n est
supérieur à $#, les paramètres positionnels ne
sont pas modifiés. L'état renvoyé est strictement
positif si n est supérieur à $# ou strictement
négatif, sinon 0 est renvoyé.
- shopt
[-pqsu] [-o] [nom_opt ...]
- Basculer la valeur des réglages contrôlant le comportement
de gestion des options de l'interpréteur. Les réglages
peuvent soit être ceux ci-dessous, soit, si l’option
-o est utilisée, ceux disponibles avec l’option
-o de la commande interne set. Sans option ou avec l'option
-p, une liste de toutes les options configurables est
affichée, avec l'indication de l'état de chacune d'entre
elles ; si des nom_opt sont fournis, la sortie est
limitée à ces options. L'option -p conduit à
un affichage de la sortie sous une forme susceptible d'être
réutilisée en entrée. Les autres options ont les
significations suivantes :
- -s
- Activer (créer) chaque nom_opt.
- -u
- Désactiver (détruire) chaque nom_opt.
- -q
- Supprimer la sortie normale (mode silencieux) ; l'état
renvoyé indique si nom_opt est existante ou non. Si
plusieurs arguments nom_opt sont indiqués avec -q,
l'état renvoyé est zéro si tous les nom_opt
sont activés ; différent de zéro sinon.
- -o
- Restreindre les valeurs de nom_opt à celles définies
pour l'option -o de la commande interne set.
Si l'option -s ou -u est utilisée sans
argument nom_opt, shopt affiche respectivement les options
existantes ou non existantes. Sauf indication contraire, les options
shopt sont désactivées (détruites) par
défaut.
L'état renvoyé lors d'un affichage des options est
zéro si tous les nom_opt sont activés, différent
de zéro sinon. Lors de la création ou de la destruction
d'options, l'état renvoyé est zéro, à moins que
nom_opt ne soit pas une option correcte d'interpréteur.
La liste des options shopt est :
- assoc_expand_once
- Si existante, l'interpréteur supprime les évaluation
multiples des indices de tableaux associatifs pendant l'évaluation
d'expressions arithmétiques, lors de l'exécution de
commandes internes qui peuvent affecter des variables et lors de
l'exécution de commandes internes qui réalisent un
déréférencement de tableau.
- autocd
- Si existante, un nom de commande qui est le nom d'un répertoire est
exécuté comme s'il était l'argument de la commande
interne cd. Cette option n'est utilisée que par les
interpréteurs interactifs.
- cdable_vars
- Si existante, un argument de la commande interne cd qui n'est pas
un répertoire est supposé être un nom de variable
dont la valeur est le répertoire visé.
- cdspell
- Si existante, les erreurs minimes de frappe dans un composant du
répertoire en argument de la commande cd seront
corrigées. Les erreurs corrigées sont les inversions d'un
caractère, un caractère manquant et un caractère en
trop. Si une correction est possible, le nom de répertoire
corrigé est affiché et la commande est
exécuté. Cette option n'est utilisée que par les
interpréteurs interactifs.
- checkhash
- Si existante, bash vérifie si une commande trouvée
dans la table de hachage existe avant d'essayer de l'exécuter. Si
une commande hachée n'existe plus, une recherche normale de chemin
est effectuée.
- checkjobs
- Si existante, bash affiche la liste des états de toutes les
tâches en cours et arrêtées avant de terminer un
interpréteur interactif. Si des tâches sont en cours, la
sortie est différée jusqu'à ce qu'une nouvelle sortie
soit tentée sans commande intermédiaire (consultez
CONTRÔLE DES TÂCHES above).
L'interpréteur repousse toujours la sortie si des tâches
sont arrêtées.
- checkwinsize
- Si existante, bash vérifie la taille de la fenêtre
après chaque commande externe et, au besoin, met à jour les
valeurs des variables LINES et
COLUMNS.
- cmdhist
- Si existante, bash essaie de sauvegarder les commandes
s'étendant sur plusieurs lignes en un seul élément
d'historique. Cela facilite l'édition ultérieure de
commandes multilignes. Cette option est activée par défaut,
mais n'a un effet que si l'historique des commandes est activé,
comme décrit above dans HISTORY.
- compat31
- compat32
- compat40
- compat41
- compat42
- compat43
- compat44
- compat50
- Ces directives contrôlent les aspects du mode de
compatibilité de l'interpréteur (consultez MODE DE
COMPATIBILITÉ DE L'INTERPRÉTEUR below).
- complete_fullquote
- Si existante, bash protège tous les
métacaractères de l’interpréteur dans les noms
de fichier et de répertoire lors du complètement. Si non
existante, bash supprime les métacaractères comme les
signes dollar du jeu de caractères qui sera protégé
dans les noms de fichiers complétés quand ces
métacaractères apparaissent dans des
références de variable d’interpréteur dans des
mots à compléter. Cela signifie que les signes dollar dans
les noms de variables qui se développent en répertoires ne
seront pas protégés ; cependant, tous les signes
dollar apparaissant dans les noms de fichier ne seront pas
protégés non plus. Ce n’est actif que si bash utilise
des contre-obliques pour protéger des noms de fichier
complétés. Cette variable est définie par
défaut, ce qui est le comportement de bash par défaut
jusqu’à la version 4.2.
- direxpand
- Si existante, bash remplace les noms de répertoire par les
résultats de développement de mots lors du
complètement des noms de fichier. Cela modifie le contenu du tampon
d'édition de readline. Sinon, bash essaye de
conserver ce que l'utilisateur a tapé.
- dirspell
- Si existante, bash essaie de corriger les erreurs de frappe sur les
noms de répertoire lors du complètement de mot si le nom de
répertoire initialement fourni n'existe pas.
- dotglob
- Si existante, bash inclut les noms de fichiers commençant
par un « . » dans les résultats des
développements de chemins. Les noms de fichier
« . » et
« .. » doivent toujours être
toujours être mis en correspondance explicitement, même si
dotglob existe.
- execfail
- Si existante, un interpréteur non interactif ne terminera pas s'il
ne peut exécuter un fichier indiqué en argument de la
commande interne exec. Un interpréteur interactif ne termine
pas si exec échoue.
- expand_aliases
- Si existante, les alias sont développés comme décrit
above dans ALIAS. Cette option est activée par
défaut pour les interpréteurs interactifs.
- extdebug
- Si elle existe à l'appel de l'interpréteur ou dans un
fichier de lancement de l'interpréteur, prend les dispositions pour
que le paramétrage du traçage soit exécuté
avant que l'interpréteur démarre, identique à
l'option --debugger. Si elle est posée après l'appel,
le comportement prévu pour l'utilisation du traçage est
activé :
- 1.
- L'option -F de la commande interne declare affiche le nom du
fichier source et le numéro de ligne correspondant à chaque
nom de fonction fourni comme argument.
- 2.
- Si la commande lancée par la capture de DEBUG renvoie une
valeur différente de zéro, la commande suivante est
sautée et n'est pas exécutée.
- 3.
- Si la commande lancée par la capture de DEBUG renvoie la
valeur 2 et si l'interpréteur s'exécute dans
un sous-programme (une fonction de l'interpréteur ou un script
exécuté par les commandes internes . ou
source), l'interpréteur simule un appel à
return.
- 4.
- BASH_ARGC et BASH_ARGV sont mises
à jour comme expliqué dans leurs descriptions.
above).
- 5.
- Le traçage des fonctions est activé : la substitution
de commande, les fonctions de l'interpréteur et les
sous-interpréteurs appelés avec ( command
) héritent des captures de DEBUG et
RETURN.
- 6.
- Le traçage d'erreur est activé : la substitution de
commande, les fonctions de l'interpréteur et les
sous-interpréteurs appelés avec ( command
) héritent de la capture de ERR.
- extglob
- Si existante, les fonctionnalités étendues de mise en
correspondance décrites above dans Développement des
chemins sont activées.
- extquote
- Si existante, la protection par $'chaîne' et
$"chaîne" est effectuée à
l'intérieur des développements de
${paramètres} entre guillemets doubles. Cette
option est activée par défaut.
- failglob
- Si existante, les motifs qui échouent à faire correspondre
les noms de fichiers pendant le développement des chemins font
qu'ils provoqueront une erreur de développement.
- force_fignore
- Si existante, les suffixes indiqués par la variable de
l'interpréteur FIGNORE conduiront des mots à
être ignorés lors du complètement de mot,
même si les mots ignorés sont les seuls complètements
possibles. Consultez VARIABLES DE
L'INTERPRÉTEUR above pour une description de
FIGNORE. Cette option est activée par
défaut.
- globasciiranges
- Si existante, les expressions d’intervalle utilisées dans
les motifs de correspondance des expressions entre crochets (consultez
Motifs génériques above) se comportent
comme avec les paramètres régionaux traditionnels
de C lors des comparaisons. Cela signifie que l’ordre de
collation des paramètres régionaux actuels n’est pas
pris en compte, donc b ne sera pas ordonné entre A et
B, et les caractères ASCII en majuscule et minuscule seront
fusionnés.
- globskipdots
- Si existante, le développement des chemins ne sera jamais mis en
correspondance avec les noms de fichier
« . » et
« .. », même si le motif
débute par un « . ». Cette
option est activée par défaut.
- globstar
- Si existante, le motif ** utilisé dans un contexte de
développement des chemins correspondra à tous les fichiers
et zéro ou plusieurs répertoires et sous-répertoires.
Si le motif est suivi de /, seuls les répertoires et
sous-répertoires correspondent.
- gnu_errfmt
- Si existante, les messages d'erreur de l'interpréteur seront
écrits dans le format standard GNU des messages d'erreurs.
- histappend
- Si existante, la file d'historique est ajoutée au fichier
désigné par la valeur de la variable HISTFILE
lorsque l'interpréteur termine, plutôt que
d'écraser ce fichier.
- histreedit
- Si existante et si readline est utilisée, un utilisateur
peut rééditer une substitution d'historique qui a
échoué.
- histverify
- Si existante et si readline est utilisée, le résultat
de la substitution d'historique n'est pas transmise immédiatement
à l'analyseur de l'interpréteur. À la place, la ligne
résultante est chargée dans le tampon d'édition de
readline, permettant des modifications ultérieures.
- hostcomplete
- Si existante et si readline est utilisée, bash
essayera d'effectuer le complètement des noms de machines lorsqu'un
mot contient un @ (consultez Complètement dans
READLINE above). Cette option est activée par
défaut.
- huponexit
- Si existante, bash enverra un signal SIGHUP à
toutes les tâches lorsqu'un interpréteur de
connexion interactif termine.
- inherit_errexit
- Si existante, la substitution de commande hérite de la valeur de
l'option errexit, plutôt que de la détruire dans
l'environnement du sous-interpréteur. Cette option est
activée quand le mode POSIX est activé.
- Si existante, un mot commençant par un # conduira ce mot et
tous les autres caractères restants de la ligne à
être ignorés dans un interpréteur interactif
(consultez COMMENTAIRES above). Cette option est
activée par défaut.
- lastpipe
- Si existante, et que le contrôle des tâches n'est pas
activé, l'interpréteur exécute la dernière
commande d'un pipeline non exécutée en arrière-plan
dans l'environnement d'interpréteur actuel.
- lithist
- Si existante et si l'option cmdhist est activée, les
commandes multilignes sont sauvegardées dans l'historique avec des
changements de ligne incorporés comme séparateurs
plutôt que des points-virgules là où c'est
possible.
- localvar_inherit
- Si existante, les variables locales héritent de la valeur et des
attributs d'une variable du même nom qui existe avec une
portée antérieure avant qu'une nouvelle valeur soit
assignée. L'attribut -nameref n'est pas
hérité.
- localvar_unset
- Si existante, appeler unset sur des variables locales dans des
portées de fonction antérieures les marque de telle
manière que des recherches ultérieures les trouve
désactivées jusqu'à ce la fonction renvoie. Ce
comportement est le même que de détruire les variables
locales avec la portée de la fonction actuelle.
- login_shell
- L'interpréteur crée cette option s'il est
démarré en tant qu'interpréteur de connexion
(consultez APPEL above). La valeur ne peut
être modifiée.
- mailwarn
- Si existante et s'il a été accédé à un
fichier que bash surveille pour les courriers depuis sa
dernière vérification, le message « Le
courrier dans fichier_de_courrier a été
lu. » est affiché.
- no_empty_cmd_completion
- Si existante et si readline est utilisée, bash
n'essaiera pas d'utiliser le PATH pour de possibles
complètements quand le complètement est tenté
sur une ligne vide.
- nocaseglob
- Si existante, bash fait correspondre les noms de fichiers d'une
façon insensible à la casse lors du développement des
chemins (consultez Développement des chemins above).
- nocasematch
- Si existante, bash fait correspondre les motifs d'une façon
insensible à la casse lors de la mise en correspondance pendant
l'exécution des commandes conditionnelles case ou [[,
lorsqu'il procède à des développements de motif de
substitution de mot ou qu'il filtre des complètement possibles dans
le cadre d'un complètement programmable.
- noexpand_translation
- Si existante, bash entoure les résultats de la traduction de
la protection de $"..." par des guillemets simples
au lieu de guillemets doubles. Si la chaîne n'est pas traduite,
cela n'a aucun effet.
- nullglob
- Si existante, bash autorise les motifs ne correspondant à
aucun fichier (consultez Développement des chemins above)
à se développer en une chaîne NULL plutôt
qu'en une valeur littérale.
- patsub_replacement
- Si existante, bash développe les occurrences de &
dans la chaîne de remplacement de la substitution de motif vers le
texte mis en correspondance par le motif, comme décrit dans
Développement des paramètres above. Cette option est
activée par défaut.
- progcomp
- Si existante, les outils de complètement programmables (consultez
Complètement programmable above) sont activés. Cette
option est activée par défaut.
- progcomp_alias
- Si existante et si le complètement programmable est activé,
bash traite un nom de commande qui n'a pas de complètement
comme un possible alias et tente un développement d'alias. S'il
possède un alias, bash tente un complètement
programmable en utilisant le nom de commande résultant du
développement d'alias.
- promptvars
- Si existante, les chaînes d'invite sont sujettes au
développement des paramètres, à la substitution de
commande, au développement arithmétique et à la
suppression des protections après avoir été
développées comme décrit dans
INVITES. above. Cette option est activée par
défaut.
- restricted_shell
- L'interpréteur définit cet option s'il démarre en
mode restreint (consultez INTERPRÉTEUR
RESTREINT below). Cette valeur ne peut pas être
changée. Elle n'est pas réinitialisée lorsque les
fichiers d’initialisation sont exécutés, ce qui
permet à ces fichiers de découvrir si un interpréteur
est restreint ou non.
- shift_verbose
- Si existante, la commande interne shift affiche un message d'erreur
lorsque le nombre de décalages dépasse le nombre de
paramètres positionnels.
- sourcepath
- Si existante, la commande interne source (.) utilise la
valeur de la variable PATH pour trouver le répertoire
contenant le fichier fourni en argument. Cette option est
activée par défaut.
- varredir_close
- Si existante, l'interpréteur ferme automatiquement les descripteurs
de fichier affectés en utilisant la syntaxe de redirection
{nom_de_variable} (consultez REDIRECTION
above) au lieu de les laisser ouverts quand la commande se termine.
- xpg_echo
- Si existante, la commande interne echo développe par
défaut les suites de caractères de protection par
contre-oblique.
- suspend
[-f]
- Suspendre l'exécution de l'interpréteur jusqu'à la
réception d'un signal SIGCONT. Un interpréteur
de connexion, ou un interpréteur dont le contrôle
des tâches n'est pas activé, ne peut pas être
suspendu ; l'option -f permet de surpasser ce comportement
et force sa suspension. L'état renvoyé est 0, sauf si
l'interpréteur est un interpréteur de connexion, ou si le
contrôle des tâches n'est pas activé et que l'option
-f est absente.
- test
expr
- [ expr ]
- Renvoyer un état 0 (vrai) ou 1 (faux) suivant
l'évaluation de la condition expr. Chaque opérateur
et opérande doit être représenté par un
argument distinct. Les expressions sont composées des primitives
décrites above dans CONDITIONS. test n'accepte
aucune option, n'accepte pas non plus et ignore un argument de
-- pour signifier la fin des options.
Les conditions peuvent être combinées avec les
opérateurs suivant, décrits par ordre de priorité
décroissante. L'évaluation dépend du nombre
d'arguments, voir ci-dessous. La priorité des opérateurs
est utilisée quand il y a au moins cinq arguments.
- ! expr
- Vrai si expr est fausse.
- ( expr )
- Renvoie la valeur de expr. Peut servir à surpasser la
priorité normale des opérateurs.
- expr1 -a
expr2
- Vrai si expr1 et expr2 sont toutes deux vraies.
- expr1 -o
expr2
- Vrai si expr1 ou expr2 est vraie.
test et [ évaluent les conditions en fonction
d'un jeu de règles dépendant du nombre d'arguments.
- 0 argument
- La condition est fausse.
- 1 argument
- La condition est vraie si et seulement si l'argument n'est pas NULL.
- 2 arguments
- Si le premier argument est !, la condition est vraie si et
seulement si le second argument est NULL. Si le premier argument est l'un
des opérateurs conditionnels unaires décrits above dans
CONDITIONS la condition est vraie si le test unaire
est vrai. Si le premier argument n'est pas un opérateur
conditionnel unaire correct, la condition est fausse.
- 3 arguments
- Les conditions suivantes sont appliquées dans l'ordre de la liste.
Si le second argument est l'un des opérateurs conditionnels
binaires décrits above dans CONDITIONS, le
résultat de la condition est le résultat du test
binaire utilisant le premier et le troisième argument en tant
qu'opérandes. Les opérateurs -a et -o sont
considérés comme des opérateurs binaires quand il y a
trois arguments. Si le premier argument est !, la valeur est la
négation du test binaire utilisant les deuxième et
troisième arguments. Si le premier argument est exactement (
et le troisième argument est exactement ), le
résultat est le test unaire du second argument. Sinon la condition
est fausse.
- 4 arguments
- Les conditions suivantes sont appliquées dans l'ordre de la liste.
Si le premier argument est !, le résultat est la
négation de l'expression ternaire composée des arguments
restants, le test binaire utilisant les deuxième et
troisième arguments. Si le premier argument est exactement (
et le quatrième argument est exactement ), le
résultat est le test binaire des deuxième et
troisième arguments. Sinon la condition est analysée et
évaluée suivant la priorité utilisant les
règles listées ci-dessus.
- 5 arguments ou plus
- La condition est analysée et évaluée selon les
règles de priorité décrites ci-dessus.
Lorsqu'ils sont utilisés avec test ou [, les
opérateurs < et > ordonnent d'un point de vue
lexicographique en utilisant l'ordre ASCII.
- times
- Afficher les durées cumulées utilisateur et système
pour l'interpréteur et les processus lancés par cet
interpréteur. L'état renvoyé est 0.
- trap [-lp]
[[argument] signal ...]
- La commande argument doit être lue et exécutée
quand l'interpréteur reçoit au moins un signal. Si
argument est absent (et qu'un seul signal est fourni) ou
-, chaque signal indiqué est réinitialisé
à sa position d'origine (la valeur qu'il avait lors de
l'entrée dans l'interpréteur). Si argument est la
chaîne NULL, chaque signal indiqué est ignoré
par l'interpréteur et par les commandes qu'il appelle. Si
argument n'est pas présent et que -p est fourni, les
commandes capturées associées à chaque signal
sont affichées. Si aucun argument n'est fourni, ou si seul
-p est donné, trap affiche la liste des commandes
associées à chaque signal. L'option -l conduit
l'interpréteur à afficher une liste des noms de signal et
leur numéro correspondant. Chaque signal est soit un nom de
signal défini dans <signal.h>, soit un numéro
de signal. Les noms de signal sont insensibles à la casse et le
préfixe SIG est optionnel.
Si un signal est EXIT (0), la commande
argument est exécutée lors de la sortie de
l'interpréteur. Si un signal est DEBUG,
la commande argument est exécutée avant
toute commande simple, commande for, commande case,
commande select, toute commande for arithmétique,
et avant que la première commande n'exécute une fonction
de l'interpréteur (consultez GRAMMAIRE DE
L'INTERPRÉTEUR. above). Reportez-vous à la
description de l'option extdebug de la commande interne
shopt pour obtenir des renseignements sur les effets de la
capture DEBUG. Si un signal est RETURN, la
commande argument est exécutée à
chaque fois qu'une fonction de l'interpréteur, ou un script
exécuté avec les commandes internes . ou
source, termine son exécution.
Si un signal est ERR, la commande
argument est exécutée chaque fois qu'un
pipeline (qui peut être réduit à une unique
commande simple), une liste ou une commande composée, renvoie un
état final différent de zéro, soumis aux conditions
suivantes. La capture ERR n'est pas
exécutée si la commande échouant fait partie d'une
liste de commandes suivant immédiatement un mot clef while
ou until, d'un test dans une construction if, d'une
commande exécutée au sein d'une liste de &&
ou de || exceptée la commande suivant le dernier
&& ou ||, n’importe quelle commande
d’un pipeline sauf la dernière, ou si la valeur
renvoyée par la commande est inversée par !. Ce
sont les mêmes conditions que celles observées par
l'option errexit (-e).
Les signaux ignorés en entrant dans
l'interpréteur ne peuvent être capturés ou
réinitialisés. Les signaux capturés qui ne sont pas
ignorés sont réinitialisés à leur valeur
d'origine dans un sous-interpréteur ou un environnement de
sous-interpréteur quand il est créé. L'état
renvoyé est faux si un signal n'est pas valable, sinon
trap renvoie vrai.
- type [-aftpP]
nom [nom ...]
- Sans option, indiquer la façon d’interpréter chaque
nom s’il est utilisé en nom de commande. Si
l'attribut -t est utilisé, type affiche une des
chaînes alias, keyword, function,
builtin ou file selon que le nom est un alias, un mot
clef réservé de l'interpréteur, une fonction, une
commande interne ou un fichier sur le disque. Si le nom n'est pas
trouvé, rien n'est affiché et un état final à
faux est renvoyé. Si l'option -p est utilisée,
type renvoie le nom du fichier qui sera exécuté si
l'on tape le nom en guise de commande ou rien si ``type -t name''
ne renvoyait pas file. L'option -P force une recherche dans
PATH pour chaque nom, même si ``type
-t name'' ne renvoyait pas file. Si une commande est disponible
dans la table de hachage, -p et -P affichent la valeur de
cette table, qui n'est pas nécessairement le fichier apparaissant
en premier dans PATH. Si l'option -a est
appelée, type affiche tous les emplacements contenant un
exécutable du nom indiqué. Cela inclut les alias et
les fonctions, sauf si l'option -p est également
présente. La table de hachage des commandes n'est pas
consultée avec l'option -a. L'option -f supprime la
fonction de l'interpréteur de consultation de table, comme avec la
commande interne command. type renvoie vrai si tous les
arguments sont trouvés et faux si aucun n'a été
trouvé.
- ulimit [-HS]
-a
- ulimit
-HS] [-bcdefiklmnpqrstuvxPRT [limitation]]
- Fournir, sur les systèmes qui le permettent, un mécanisme de
contrôle des ressources disponibles pour l'interpréteur et
pour les processus qu'il lance. Les options -H et -S
indiquent si la limitation est stricte
(« hard ») ou flexible
(« soft ») pour la ressource indiquée.
Une limitation stricte ne peut pas être augmentée par un
utilisateur non privilégié une fois qu'elle a
été configurée ; une limitation flexible peut
être augmentée jusqu'à la valeur de la limitation
stricte correspondante. Si ni -H ni -S n'est indiqué,
les limitations stricte et flexible sont toutes deux configurées.
La valeur de la limitation peut être un nombre (utilisant
les unités particulières de la ressource) ou l'une des
valeurs spéciales hard, soft ou unlimited, qui
signifient, respectivement, la limitation stricte actuelle, la limitation
flexible actuelle et l'absence de limitation. Si la limitation est
omise, la valeur actuelle de la limitation flexible pour la ressource est
affichée, à moins que l'option -H soit
indiquée. Quand plusieurs ressources sont indiquées, les
noms des limitations et leurs unités, le cas échéant,
sont affichés avant les valeurs. Les autres options sont
interprétées comme suit :
- -a
- Toutes les limitations actuelles sont signalées ; aucune
limitation n'est fixée
- -b
- La taille maximale du tampon de socket
- -c
- La taille maximale des fichiers core créés
- -d
- La taille maximale du segment de données d'un processus
- -e
- La priorité maximale d’ordonnancement
(« nice »)
- -f
- La taille maximale d'un fichier écrit par l'interpréteur et
ses enfants
- -i
- Le nombre maximal de signaux en attente
- -k
- Le nombre maximal de kqueue qui peuvent être
alloués
- -l
- La taille maximale qui peut être verrouillée en
mémoire
- -m
- La taille maximale de la partie résidente d'un processus
(« resident set size » ou RSS, la plupart des
systèmes ne respectent pas cette limite)
- -n
- Le nombre maximal de descripteurs de fichiers ouverts (la plupart des
systèmes ne permettent pas de modifier cette valeur)
- -p
- La taille d'un tube en blocs de 512 octets (parfois inexistante)
- -q
- Le nombre maximal d'octets dans les files de messages POSIX
- -r
- La priorité maximale d'ordonnancement temps-réel
- -s
- La taille maximale de la pile
- -t
- La durée maximale, en seconde, de temps processeur accordé
à un processus
- -u
- Le nombre maximal de processus autorisés pour un seul
utilisateur
- -v
- La quantité maximale de mémoire virtuelle disponible pour
l'interpréteur et, sur certains systèmes, pour ses
enfants
- -x
- Le nombre maximal de verrous de fichiers
- -P
- Le nombre maximal de pseudo-terminaux
- -R
- La durée maximale pendant laquelle un processus en temps
réel peut s'exécuter avant de bloquer, en
microsecondes.
- -T
- Le nombre maximal de processus légers
(« threads »)
Si une limitation est indiquée, et que l'option
-a n’est pas donnée, limitation sera la nouvelle
valeur pour la ressource indiquée. Si aucune option n'est
indiquée alors -f est supposée. Les valeurs s'expriment
par pas de 1024 octets, sauf pour -t qui est en secondes,
-R qui est en microsecondes, -p qui utilise comme unité
le bloc de 512 octets ; pour -P, -T, -b,
-k, -n et -u qui n'ont pas d'unité ;
enfin, en mode POSIX, la valeur pour -c et -f s'exprime
par pas de 512 octets. Le code de retour est 0, sauf si une
option ou un argument incorrect ont été fournis ou si une
erreur se produit en configurant une nouvelle limitation.
- umask [-p]
[-S] [mode]
- Le masque de création de fichier de l'utilisateur est
configuré à mode. Si mode commence par un
chiffre, il est interprété comme un nombre octal, sinon il
est considéré comme un masque symbolique, semblable à
ceux acceptés par chmod(1). Si mode est omis ou si
l'option -S est fournie, la valeur actuelle du masque est
affichée. L'option -S conduit à l'affichage du masque
sous forme symbolique, l'affichage par défaut étant en
octal. Si l'option -p est fournie et si le mode est omis, la
sortie a lieu dans un format réutilisable en entrée.
L'état renvoyé est 0 si le mode a pu être
changé correctement ou si aucun argument mode n'a
été fourni, et faux sinon.
- unalias
[-a] [nom ...]
- Supprimer le nom de la liste des alias définis. Si l'option
-a est fournie, toutes les définitions d'alias sont
supprimées. La valeur renvoyée est vrai, sauf si un
nom fourni n'est pas un alias défini.
- unset [-fv]
[-n] [nom ...]
- Pour chaque nom indiqué, supprimer la variable ou la
fonction correspondante. Si l'option -v est indiquée, chaque
nom se rapporte à une variable de l'interpréteur, et
cette variable est supprimée. Les variables en lecture seule ne
peuvent pas être détruites. Si l'option -f est
indiquée, chaque nom se rapporte à une fonction de
l'interpréteur et la définition de la fonction est
supprimée. Si l’option -n est fournie, et que
nom est une variable avec l’attribut nameref,
nom sera détruite plutôt que la variable
qu’elle référence. -n n’a pas
d’effet si l’option -f est fournie. Si aucune option
n’est fournie, chaque nom fait référence
à une variable ; si aucune variable de ce nom
n’existe, toutes les fonctions de ce nom sont détruites.
Toutes les variables et fonctions détruites sont supprimées
de l'environnement transmis aux commandes ultérieures. Si l'une des
variables BASH_ALIASES,
BASH_ARGV0, BASH_CMDS,
BASH_COMMAND, BASH_SUBSHELL,
BASHPID, COMP_WORDBREAKS,
DIRSTACK, EPOCHREALTIME,
EPOCHSECONDS, FUNCNAME,
GROUPS, HISTCMD,
LINENO, RANDOM,
SECONDS, ou SRANDOM est
détruite, elle perd ses propriétés
particulières, même si elle est recréée
ultérieurement. L'état final est vrai sauf si un des
noms est en lecture seule ou ne peut pas être
détruit.
- wait [-fn]
[-p nom_de_variable] [id ...]
- Attendre que tous les processus enfants indiqués
s’exécutent et renvoient leur état final. Chaque
id peut être un PID ou une spécification de
tâche ; si une spécification de tâche est
indiquée, la fin de tous les processus du pipeline de cette
tâche sera attendue. Si id est omis, wait attend la
fin de toutes les tâches exécutées en
arrière-plan et la substitution du dernier processus
exécuté, si l'id du processus est le même que
$!, et le code de retour est zéro. Si l’option
-n est fournie, wait attend qu'une seule tâche de la
liste d'id ou, si aucun id n'est fourni, que toutes les
tâches se terminent et renvoient leur état final. Si aucun
des arguments fournis n'est un enfant de l'interpréteur,
l'état renvoyé est 127. Si l'option -p est fournie,
l'identificateur de processus ou de tâche de la tâche pour
laquelle l'état final est renvoyé est affecté
à la variable nom_de_variable nommée par l'argument
de l'option. La variable sera détruite initialement, avant toute
affectation. C'est utile seulement lorsque l'option -n est fournie.
Fournir l'option -f, quand le contrôle des tâches est
activé, force wait à attendre que id se
termine avant de renvoyer son état, plutôt que de renvoyer
son état quand il change. Si id indique un processus ou une
tâche inexistants, l'état renvoyé est 127. Si
wait est interrompu par un signal, l'état renvoyé
sera supérieur à 128 comme décrit dans
SIGNAUX. above. Sinon, l'état renvoyé
est l'état final du dernier processus, ou tâche,
attendu.
Bash-4.0 a introduit le concept de niveau de
compatibilité de l'interpréteur spécifié
comme un ensemble d'options de la commande interne shopt
(compat31, compat32, compat40,
compat41, etc.). Il ne peut y avoir qu'un seul niveau de
compatibilité en cours – les options s'excluent
mutuellement. Le niveau de compatibilité est destiné à
permettre aux utilisateurs de choisir un comportement d'une version
antérieure qui est incompatible avec les versions plus
récentes lors des migrations de scripts pour utiliser les
fonctionnalités et les comportements actuels. C'est censé
être une solution temporaire.
Cette section ne mentionne pas les comportements standards d'une
version particulière (par exemple, la configuration à
compat32 signifie que la protection de la partie droite de
l'opérateur de correspondance d'une expression rationnelle
protège les caractères spéciaux d'expression
rationnelle dans le mot, ce qui est le comportement par défaut dans
bash-3.2 et les versions suivantes).
Si l'utilisateur active, par exemple, compat32, cela peut
affecter le comportement des autres niveaux de compatibilité
jusqu'à, et y compris, le niveau de compatibilité en cours.
L'idée est que chaque niveau de compatibilité contrôle
les comportements qui ont changé dans cette version de bash,
mais ces comportements peuvent avoir été présents dans
des versions précédentes. Par exemple, la modification pour
utiliser les comparaisons basées sur les paramètres
linguistiques régionaux avec la commande [[ a
été introduite dans bash-4.1 et les versions
précédentes utilisaient des comparaisons basées sur
ASCII, aussi, activer compat32 activera également les
comparaisons basées sur ASCII. Cette granularité peut ne pas
être suffisante pour tous les usages, et, de ce fait, les
utilisateurs devraient employer prudemment les niveaux de
compatibilité. Lisez la documentation d'une fonctionnalité
particulière pour découvrir le comportement actuel.
Bash-4.3 a introduit une nouvelle variable de
l'interpréteur : BASH_COMPAT. La valeur
affectée à cette variable (un numéro de version
décimal, comme 4.2, ou un nombre entier correspondant à
l'option compatNN, comme 42) détermine le niveau
de compatibilité.
À partir de bash-4.4, bash a commencé
à rendre obsolètes les niveaux de compatibilité plus
anciens. Les options finiront par être retirées au profit de
BASH_COMPAT.
Bash-5.0 est la dernière version pour laquelle il y aura
une option de shopt particulière pour la version
précédente. Les utilisateurs devraient utiliser
BASH_COMPAT avec bash-5.0 et les versions
ultérieures.
Le tableau suivant décrit les changements de comportement
contrôlés par chaque configuration de niveau de
compatibilité. L'étiquette compatNN est un
raccourci utilisé pour configurer le niveau de compatibilité
à NN en utilisant un des mécanismes suivants. Pour les
versions antérieures à bash-5.0, le niveau de
compatibilité peut être fixé avec l'option de
compatNN de shopt correspondante. Pour bash-4.3 et les
versions ultérieures, la variable BASH_COMPAT est
privilégiée et devient obligatoire pour bash-5.1 et
les versions ultérieures.
- compat31
- -
- La protection de la partie droite de l'opérateur de correspondance
(=~) d'une expression rationnelle de la commande [[ n'a aucun effet
particulier.
- compat32
- -
- L'interruption d'une liste de commandes comme « a ; b ;
c » provoque l'exécution de la commande suivante dans
la liste (avec bash-4.0 et les versions ultérieures,
l'interpréteur se comporte comme s'il recevait l'interruption,
aussi l'interruption d'une commande dans une liste termine
l'exécution de toute la liste).
- compat40
- -
- Les opérateurs < et > de la commande [[
ne tiennent pas compte des paramètres linguistiques
régionaux actuels lors des comparaisons de chaînes. Ils
utilisent l'ordre ASCII. Les versions de bash antérieures
à 4.1 utilisent la collation ASCII et strcmp(3).
bash à partir de la version 4.1 utilise la suite de
collation des paramètres linguistiques régionaux et
strcoll(3).
- compat41
- En mode POSIX, time peut être suivi par des options
tout en continuant à être reconnu comme un mot
réservé (c'est l'interprétation
POSIX 267).
- En mode POSIX, l'analyseur exige qu'il existe un nombre pair de
guillemets simples dans la partie mot d'un développement de
paramètres protégé par des guillemets doubles et les
traite de façon particulière, ainsi les caractères
entre les guillemets simples sont considérés comme
protégés (c'est l'interprétation
POSIX 221).
- compat42
- La chaîne de remplacement dans le motif de substitution entre
guillemets doubles n'est pas sujette à la suppression des
guillemets, comme dans les versions postérieures à
bash-4.2.
- En mode POSIX, les guillemets simples sont considérés
particuliers lors du développement de la partie mot d'un
développement de paramètres protégée par des
guillemets doubles et peuvent être utilisés pour
protéger une accolade fermante ou un autre caractère
spécial (cela fait partie de l'interprétation
POSIX 221) ; dans les versions ultérieures, les
guillemets simples ne sont pas traités particulièrement dans
les développements de mots entre guillemets doubles.
- compat43
- L'interpréteur n'affiche pas de message d'avertissement si une
tentative est faite d'utiliser une affectation composée
protégée comme un argument à déclarer (par
exemple, déclarer -a toto='(1 2)'). Les versions ultérieures
avertissent que cette utilisation est obsolète.
- Les erreurs de développement de mots ne sont pas
considérées comme des erreurs fatales qui provoquent
l'échec de la commande en cours, même en mode POSIX
(le comportement par défaut est de les traiter comme des erreurs
fatales, ce qui fait que l'interpréteur termine).
- Lors de l'exécution d'une fonction de l'interpréteur,
l'état de la boucle (while/until/ etc.) n'est pas
réinitialisé, aussi break ou continue dans
cette fonction interrompt ou poursuit la boucle dans le contexte de
l'appel. Bash-4.4 et les versions ultérieures réinitialisent
l'état de la boucle pour éviter cela.
- compat44
- L'interpréteur configure les valeurs utilisées par
BASH_ARGV et BASH_ARGC de telle
manière qu'elles peuvent se développer en
paramètres positionnels de l'interpréteur même si le
mode de traçage étendu n'est pas activé.
- Un sous-interpréteur hérite des boucles du contexte de son
parent, aussi break ou continue provoqueront la terminaison
du sous-interpréteur. Bash-5.0 et les versions ultérieures
réinitialisent l'état de la boucle pour éviter la
terminaison.
- Les affectations de variables précédant des commandes
internes comme export et readonly qui configurent des
attributs, continuent à affecter des variables ayant le même
nom dans l'environnement d'appel même si l'interpréteur
n'est pas en mode POSIX.
- compat50
- Bash-5.1 a modifié la manière dont $RANDOM est
généré pour introduire un peu plus
d'aléa. Si le niveau de compatibilité de
l'interpréteur est fixé à 50 ou moins,
bash retourne à la méthode de bash-5.0 et des
versions antérieures, aussi l'ensemencement du
générateur de nombres aléatoires en affectant une
valeur à RANDOM produira la même
séquence qu'avec bash-5.0.
- Si la table de hachage des commandes est vide, les versions de bash
antérieures à bash-5.1 affichaient un message
d’information à cet effet même quand elles
produisaient une sortie qui pouvait être réutilisée
en entrée. Bash-5.1 supprime ce message quand l'option -l
est fournie.
- compat51
- -
- La commande interne unset traite les tentatives pour
détruire les tableaux indicés par @ et *
différemment selon que le tableau est un tableau indicé ou
associatif, et autrement que dans les versions
précédentes.
Si bash démarre sous le nom rbash ou si
l'option -r est fournie lors de son appel, l'interpréteur
devient restreint. Un interpréteur restreint permet de créer
un environnement plus contrôlé qu'un interpréteur
standard. Il se comporte de même façon que bash
à la différence des actions suivantes qui sont interdites ou
non effectuées :
- changer de répertoire avec cd ;
- créer ou détruire les valeurs de
SHELL, PATH,
HISTFILE, ENV ou
BASH_ENV ;
- indiquer des noms de commandes contenant un / ;
- indiquer un nom de fichier contenant un / comme argument de la
commande interne . ;
- indiquer un nom de fichier contenant une barre oblique (/) comme
argument de la commande interne history ;
- indiquer un nom de fichier contenant une barre oblique comme argument de
l'option -p de la commande interne hash ;
- importer une définition de fonction dans l'environnement au
démarrage ;
- analyser les valeurs de SHELLOPTS de l'environnement
d'interpréteur au démarrage ;
- rediriger la sortie en utilisant les opérateurs de redirection
>, >|, <>, >&, &> et >> ;
- utiliser la commande interne exec pour remplacer
l'interpréteur par une autre commande ;
- ajouter ou supprimer des commandes internes avec les options -f et
-d de la commande interne enable ;
- utiliser la commande interne enable pour activer les commandes
internes de l'interpréteur désactivées ;
- indiquer l'option -p à la commande interne
commande ;
- supprimer le mode restreint avec set +r ou shopt -u
restricted_shell.
Ces restrictions sont mises en place après la lecture de
tous les fichiers d’initialisation.
When a command that is found to be a shell script is executed (see
COMMAND EXECUTION above), rbash supprime toute
restriction dans l'interpréteur créé pour
exécuter le script.
- /bin/bash
- L'exécutable bash
- /etc/profile
- Le fichier d'initialisation commun à tout le système,
exécuté pour les interpréteurs de commandes de
connexion
- /etc/bash.bashrc
- Le fichier d’initialisation commun à tout le système
pour les interpréteurs interactifs
- /etc/bash.bash.logout
- Le fichier de nettoyage des interpréteurs de connexion commun
à tout le système, exécuté lorsqu'un
interpréteur de connexion termine
- ~/.bash_profile
- Le fichier d'initialisation personnel exécuté pour les
interpréteurs de commandes de connexion
- ~/.bashrc
- Le fichier d’initialisation personnel pour les interpréteurs
interactifs
- ~/.bash_logout
- Le fichier de nettoyage personnel des interpréteurs de commandes de
connexion, exécuté lorsqu'un interpréteur de
commandes de connexion termine
- ~/.bash_history
- La valeur par défaut de HISTFILE, le fichier dans lequel
bash sauvegarde l'historique des commandes
- ~/.inputrc
- Le fichier d'initialisation personnel de readline
Brian Fox, Free Software Foundation
bfox@gnu.org
Chet Ramey, Case Western Reserve University
chet.ramey@case.edu
Si vous trouvez une anomalie dans bash, vous devriez la
signaler. Tout d'abord vous devez vous assurer qu'il s'agit
réellement d'une anomalie et qu'elle apparaît bien dans la
dernière version disponible de bash. La dernière
version est toujours disponible à partir de
ftp://ftp.gnu.org/pub/gnu/bash/.
Une fois que vous avez déterminé qu'une anomalie
existe effectivement, utilisez la commande bashbug pour envoyer un
signalement d'anomalie. Si vous avez un correctif, vous êtes
encouragé à l'envoyer en même temps ! Les
suggestions ou les signalements d'anomalies de nature
« philosophique » peuvent être
envoyés (en anglais) à bug-bash@gnu.org ou
postés dans le groupe Usenet gnu.bash.bug.
TOUS les signalements d'anomalie doivent contenir :
- Le numéro de version de
bash
- Le matériel et le
système d'exploitation utilisés
- Le compilateur utilisé
pour compiler
- Une description (en anglais) de
l'anomalie
- Un petit script ou une
« recette » qui démontre
l'anomalie
bashbug insère automatiquement les trois premiers
éléments de cette liste dans le formulaire qu'il fournit pour
remplir un signalement d'anomalie.
Les commentaires et signalement d'anomalies concernant la version
originale de cette page de manuel (en anglais) doivent être transmis
à chet.ramey@case.edu. Ceux concernant cette version
française peuvent être envoyés à
debian-l10n-french@lists.debian.org.
Cet interpréteur de commandes est trop gros et trop
lent.
Il y a quelques différences subtiles de comportement entre
bash et les versions traditionnelles de sh, principalement
à cause des spécifications POSIX.
L'utilisation des alias peut avoir des conséquences
inattendues.
Les commandes internes et les fonctions de l'interpréteur
ne peuvent pas être suspendues/relancées.
Les commandes composées et les suites de commandes de la
forme « a ; b ; c »
ne sont pas gérées élégamment lors d'une
interruption de processus. En cas de suspension d'un processus,
l'interpréteur exécute immédiatement la commande
suivante. Il suffit de placer cette suite de commandes entre
parenthèses pour la forcer à créer un
sous-interpréteur, qui, lui, pourra être suspendu en bloc.
Les variables de type tableau ne peuvent pas (encore) être
exportées.
Il ne peut exister qu'un seul coprocessus actif à la
fois.
La traduction française de cette page de manuel a
été créée par Christophe Blaess
<ccb@club-internet.fr>, Thierry Vignaud <tvignaud@mandriva.com>,
Amand Tihon <amand@alrj.org>, Alain Portal
<aportal@univ-montp2.fr>, Frederic Daniel Luc Lehobey
<Frederic@Lehobey.net>, David Prévot <david@tilapin.org>
et Jean-Pierre Giraud <jean-pierregiraud@neuf.fr>
Cette traduction est une documentation libre ; veuillez
vous reporter à la
GNU General
Public License version 3 concernant les conditions de copie et de
distribution. Il n'y a aucune RESPONSABILITÉ LÉGALE.
Si vous découvrez un bogue dans la traduction de cette page
de manuel, veuillez envoyer un message à
debian-l10n-french@lists.debian.org.